À Zahedan, dans le sud-est de l'Iran, des manifestants ont investi, vendredi, les rues. Malgré la répression et le blocage d'internet, certains brandissaient des pancartes avec comme inscriptions "Mort au dictateur".
Des manifestants sont descendus dans les rues, vendredi, dans le sud-est de l'Iran, brandissant des slogans hostiles au gouvernement, malgré un important dispositif de sécurité et un blocage de l'internet, selon des défenseurs des droits humains.
Des images mises en ligne sur Telegram par le groupe Baluch Activists Campaign (BAC) montraient des manifestants portant des pancartes avec comme inscriptions "Mort au dictateur", en défilant dans le centre de Zahedan, la capitale du Sistan-Baloutchistan.
Cette province la plus pauvre d'Iran, frontalière du Pakistan, a été l'un des principaux foyers de la contestation qui a éclaté à travers le pays en septembre.
Au moins 131 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations dans cette province, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo.
La plupart ont été tuées à Zahedan le 30 septembre, appelé le "Bloody Friday", ou "Vendredi sanglant", lorsque les forces de sécurité ont tiré de manière aveugle sur les manifestants, selon les défenseurs des droits humains.
Les nouvelles manifestations ont été provoquées par des informations sur la mort d'un médecin, tué alors qu'il se trouvait en garde à vue, après son arrestation en lien avec le mouvement de contestation.
Ebrahim Rigi avait été arrêté à Zahedan en 2022, libéré sous caution puis de nouveau convoqué dans les locaux de la police où il a été battu à mort par des agents, selon le site Hal Vash, qui observe les événements au Sistan-Baloutchistan.
https://twitter.com/arminarefi/status/1629104956459347968?t=j_WIvlKuqAWIhe_i7dBNDA&s=19
Les autorités iraniennes n'ont pas commenté ces informations, qui n'ont pas pu être confirmées.
Selon le groupe BAC et Hal Vash, une importante présence policière était visible à Zahedan vendredi, où des fidèles tentaient d'empêcher les forces de sécurité d'entrer dans la principale mosquée de la ville avant la prière hebdomadaire.
Des images, qui n'ont pas pu être vérifiées par l'AFP, montraient des membres des forces de l'ordre frappant puis emmenant un homme vêtu du traditionnel habit blanc.
Le site de surveillance de l'internet NetBlocks a signalé "des perturbations significatives de l'internet" à Zahedan.
Le Sistan-Baloutchistan est peuplé par la minorité baloutche, qui adhère à l'islam sunnite, et non au chiisme, le courant dominant en Iran.
Selon les défenseurs des droits de l'homme, les Baloutches sont victimes depuis des années de discriminations.
Depuis le début du mouvement de protestation, les prières du vendredi à la mosquée Grand Makki, la plus importante de Zahedan, donnent lieu à des prêches véhéments du prédicateur sunnite Molavi Abdol Hamid, une personnalité qui soutient les manifestants.
Les perturbations de l'internet pourraient avoir pour but d'empêcher la population de suivre ses sermons en ligne, selon ces groupes.
"Écoutez les gens et l'opposition", a déclaré Molavi Abdol Hamid dans son dernier prêche, selon plusieurs groupes dont le BAC. "Si vous ne pouvez pas résoudre les problèmes des gens, laissez la place à quelqu'un qui pourra les résoudre", a-t-il ajouté.
Avec AFP
Des manifestants sont descendus dans les rues, vendredi, dans le sud-est de l'Iran, brandissant des slogans hostiles au gouvernement, malgré un important dispositif de sécurité et un blocage de l'internet, selon des défenseurs des droits humains.
Des images mises en ligne sur Telegram par le groupe Baluch Activists Campaign (BAC) montraient des manifestants portant des pancartes avec comme inscriptions "Mort au dictateur", en défilant dans le centre de Zahedan, la capitale du Sistan-Baloutchistan.
Cette province la plus pauvre d'Iran, frontalière du Pakistan, a été l'un des principaux foyers de la contestation qui a éclaté à travers le pays en septembre.
Au moins 131 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations dans cette province, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo.
La plupart ont été tuées à Zahedan le 30 septembre, appelé le "Bloody Friday", ou "Vendredi sanglant", lorsque les forces de sécurité ont tiré de manière aveugle sur les manifestants, selon les défenseurs des droits humains.
Les nouvelles manifestations ont été provoquées par des informations sur la mort d'un médecin, tué alors qu'il se trouvait en garde à vue, après son arrestation en lien avec le mouvement de contestation.
Ebrahim Rigi avait été arrêté à Zahedan en 2022, libéré sous caution puis de nouveau convoqué dans les locaux de la police où il a été battu à mort par des agents, selon le site Hal Vash, qui observe les événements au Sistan-Baloutchistan.
https://twitter.com/arminarefi/status/1629104956459347968?t=j_WIvlKuqAWIhe_i7dBNDA&s=19
Les autorités iraniennes n'ont pas commenté ces informations, qui n'ont pas pu être confirmées.
Selon le groupe BAC et Hal Vash, une importante présence policière était visible à Zahedan vendredi, où des fidèles tentaient d'empêcher les forces de sécurité d'entrer dans la principale mosquée de la ville avant la prière hebdomadaire.
Des images, qui n'ont pas pu être vérifiées par l'AFP, montraient des membres des forces de l'ordre frappant puis emmenant un homme vêtu du traditionnel habit blanc.
Le site de surveillance de l'internet NetBlocks a signalé "des perturbations significatives de l'internet" à Zahedan.
Le Sistan-Baloutchistan est peuplé par la minorité baloutche, qui adhère à l'islam sunnite, et non au chiisme, le courant dominant en Iran.
Selon les défenseurs des droits de l'homme, les Baloutches sont victimes depuis des années de discriminations.
Depuis le début du mouvement de protestation, les prières du vendredi à la mosquée Grand Makki, la plus importante de Zahedan, donnent lieu à des prêches véhéments du prédicateur sunnite Molavi Abdol Hamid, une personnalité qui soutient les manifestants.
Les perturbations de l'internet pourraient avoir pour but d'empêcher la population de suivre ses sermons en ligne, selon ces groupes.
"Écoutez les gens et l'opposition", a déclaré Molavi Abdol Hamid dans son dernier prêche, selon plusieurs groupes dont le BAC. "Si vous ne pouvez pas résoudre les problèmes des gens, laissez la place à quelqu'un qui pourra les résoudre", a-t-il ajouté.
Avec AFP
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