Le front souverainiste a tiré à boulets rouges ce mercredi sur la magistrate Ghada Aoun. Et pour cause: la décision de la procureure générale aouniste d’engager des poursuites contre le député Ziad Hawat, en raison de propos qu’il a tenus à son encontre dans une intervention télévisée.



À l’issue de leur réunion, les membres du Front ont souligné que la juge agit illégalement et qu’elle n’a pas le droit de s’attaquer à un député de la nation pour ses propos. Un principe de base d’une démocratie saine que semble avoir oublié Ghada Aoun. Soutenu par plusieurs responsables politiques, journalistes et activistes, le député de Jbeil a affirmé que "redresser le cours de la justice et œuvrer à arrêter tout ce folklore est une action souverainiste par excellence". Et de poursuivre : "Il existe un dysfonctionnement majeur au niveau du travail judiciaire, comme en témoigne l’enquête entravée sur l’explosion au port de Beyrouth, et les permutations judiciaires bloquées depuis 2019. On peut le voir chaque jour dans les agissements de la juge Ghada Aoun."


Les membres du Front souverainiste ont par ailleurs exprimé leur soutien aux journalistes et activistes opposants aux Hezbollah poursuivis par la Justice. Par le truchement d'avocats, la formation pro-iranienne les accuse de "semer la discorde" parce qu'ils ont indiqué que le meurtre du cheikh Ahmad Chouaïb al-Rifaï avait des motifs politiques. Selon eux, le Hezbollah et les "brigades de la résistance" ne sont pas innocents dans cette affaire.

Interrogé par Ici Beyrouth, Tony Boulos, journaliste et activiste anti-Hezbollah critique les intentions de la formation chiite à travers ces poursuites. Il demande à la Justice d'être impartiale "et de ne pas se constituer en branche de la milice du Hezbollah".

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