©La joie du gardien de but Kasper Schmeichel, après la victoire du Danemark, 2-1 face à la France, lors de leur match de Ligue des nations, le 3 juin 2022 au Stade de France à Saint-Denis. Geoffroy Van der Hasselt/AFP/Archives
"C'est fou." Didier Digard n'en revient pas: depuis qu'il a pris en main Nice, qui reçoit Auxerre vendredi en ouverture de la 26e journée de L1, son équipe, avec l'excellent Kasper Schmeichel, n'a encaissé que deux buts en huit matches.
Schmeichel retrouvé
Entre l'attitude de Schmeichel lorsqu'il débarque à l'été, peu disert, circonspect sur le niveau du club où il vient de signer trois ans, et celle d'aujourd'hui, le contraste est saisissant. Concentré sur lui-même en prévision d'un Mondial prégnant, jamais rassuré par Lucien Favre quant à la concurrence avec Marcin Bulka, jeune polonais à qui l'on prédit, en interne, un grand avenir, le Danois de 36 ans a peu apprécié 2022 sur la Côte d'Azur.
"Il lui fallait apprendre, malgré son expérience, explique Digard. On quitte un championnat, une culture et un club dont on connait les rouages. Il a fallu s'intégrer chez nous, comprendre le fonctionnement du club." C'est chose faite pour celui qui n'a longtemps eu de connections qu'avec Dave Brailsford et certains haut dirigeants d'Ineos, propriétaire du club.
Digard a repris la base concernant la gestion des gardiens. "Marcin était blessé (épaule, ndlr) mais j'ai choisi de les recevoir pour expliquer clairement la hiérarchie", souligne l'entraîneur, qui a fait "comprendre à Kasper son importance dans le groupe et l'implication que ça demande". Excellent contre Lille (1-0) et Reims (0-0) où il stoppe un pénalty, Schmeichel a pris une nouvelle dimension. Nice "en tire les bénéfices", apprécie Digard.
Centraux de haut niveau
Nice joue avec deux ou trois défenseurs centraux, en fonction de l'adversaire ou du déroulement du match, comme à Monaco la semaine dernière, où Youssouf Ndayishimiye est passé à la pause de défenseur central droit à milieu de terrain. "Il permet de changer de systèmes, surprendre et varier", souligne Digard, qui aime "la taille, la puissance" de sa recrue. Et "balle au pied, je le trouve serein, juste et propre", dit-il.
Ndayishimiye apporte "équilibre et sérénité dans le jeu" de son équipe. D'autant qu'il a, à ses côtés, deux centraux qui se connaissent par cœur. Mais dont le staff a modifié les positionnements. Avec Favre, Dante était plus axial, c'est désormais Jean-Clair Todibo. Pour Dante, le moins rapide des deux, évoluer à gauche permet "de défendre en avançant et d'être très performant", selon Digard.
"Un gaucher à gauche valorise la relance", poursuit-il. Comme lors du premier but de Mofi à Monaco. Ce changement responsabilise aussi Todibo. "JC (Todibo) a de l'égo et confiance en lui, explique Digard. Il a des objectifs élevés et se donne les moyens de les atteindre. Cela passe par des bonnes performances continues. On ne peut pas se permettre de se relâcher quand on prétend à une carrière de haut niveau."
Chasseurs invétérés de ballon
Au-delà d'avoir un gardien retrouvé et des défenseurs de haut vol, Nice démontre également une faculté collective à bien défendre. "Les joueurs aiment ça, vraiment, c'est en eux. On voit leurs attitudes sur les gestes défensifs", assure Digard. L'entraîneur précise: "Pour être franc, on ne le travaille pas. Cela part de l'intention d'avoir le ballon. Comme on veut le récupérer rapidement, on fait beaucoup d'efforts à la perte de balle, généralement loin de nos buts. On est moins sous pression. Même si on a de très bons défenseurs, c'est un vrai travail collectif."
Gaëtan Laborde et Terem Mofi offrent un premier rideau de qualité, soutenu par le travail incessant de Khephren Thuram et surtout de Hicham Boudaoui. "C'est celui qui m'impressionne le plus, assure Ndayishimiye. Il est fantastique. Je n'ai jamais vu un joueur comme lui." Très concentré défensivement contre les cadors du championnat (un seul but encaissé contre Lille, Lens, Marseille et Monaco), Nice devra aussi être capable de le rester à domicile contre des équipes qui acceptent d'être dominées pour contrer. Digard se souvient d'ailleurs des "espaces laissés à Lille en transitions", contrairement à des prises de risques plus contrôlées, comme à Monaco.
AFP
Schmeichel retrouvé
Entre l'attitude de Schmeichel lorsqu'il débarque à l'été, peu disert, circonspect sur le niveau du club où il vient de signer trois ans, et celle d'aujourd'hui, le contraste est saisissant. Concentré sur lui-même en prévision d'un Mondial prégnant, jamais rassuré par Lucien Favre quant à la concurrence avec Marcin Bulka, jeune polonais à qui l'on prédit, en interne, un grand avenir, le Danois de 36 ans a peu apprécié 2022 sur la Côte d'Azur.
"Il lui fallait apprendre, malgré son expérience, explique Digard. On quitte un championnat, une culture et un club dont on connait les rouages. Il a fallu s'intégrer chez nous, comprendre le fonctionnement du club." C'est chose faite pour celui qui n'a longtemps eu de connections qu'avec Dave Brailsford et certains haut dirigeants d'Ineos, propriétaire du club.
Digard a repris la base concernant la gestion des gardiens. "Marcin était blessé (épaule, ndlr) mais j'ai choisi de les recevoir pour expliquer clairement la hiérarchie", souligne l'entraîneur, qui a fait "comprendre à Kasper son importance dans le groupe et l'implication que ça demande". Excellent contre Lille (1-0) et Reims (0-0) où il stoppe un pénalty, Schmeichel a pris une nouvelle dimension. Nice "en tire les bénéfices", apprécie Digard.
Centraux de haut niveau
Nice joue avec deux ou trois défenseurs centraux, en fonction de l'adversaire ou du déroulement du match, comme à Monaco la semaine dernière, où Youssouf Ndayishimiye est passé à la pause de défenseur central droit à milieu de terrain. "Il permet de changer de systèmes, surprendre et varier", souligne Digard, qui aime "la taille, la puissance" de sa recrue. Et "balle au pied, je le trouve serein, juste et propre", dit-il.
Ndayishimiye apporte "équilibre et sérénité dans le jeu" de son équipe. D'autant qu'il a, à ses côtés, deux centraux qui se connaissent par cœur. Mais dont le staff a modifié les positionnements. Avec Favre, Dante était plus axial, c'est désormais Jean-Clair Todibo. Pour Dante, le moins rapide des deux, évoluer à gauche permet "de défendre en avançant et d'être très performant", selon Digard.
"Un gaucher à gauche valorise la relance", poursuit-il. Comme lors du premier but de Mofi à Monaco. Ce changement responsabilise aussi Todibo. "JC (Todibo) a de l'égo et confiance en lui, explique Digard. Il a des objectifs élevés et se donne les moyens de les atteindre. Cela passe par des bonnes performances continues. On ne peut pas se permettre de se relâcher quand on prétend à une carrière de haut niveau."
Chasseurs invétérés de ballon
Au-delà d'avoir un gardien retrouvé et des défenseurs de haut vol, Nice démontre également une faculté collective à bien défendre. "Les joueurs aiment ça, vraiment, c'est en eux. On voit leurs attitudes sur les gestes défensifs", assure Digard. L'entraîneur précise: "Pour être franc, on ne le travaille pas. Cela part de l'intention d'avoir le ballon. Comme on veut le récupérer rapidement, on fait beaucoup d'efforts à la perte de balle, généralement loin de nos buts. On est moins sous pression. Même si on a de très bons défenseurs, c'est un vrai travail collectif."
Gaëtan Laborde et Terem Mofi offrent un premier rideau de qualité, soutenu par le travail incessant de Khephren Thuram et surtout de Hicham Boudaoui. "C'est celui qui m'impressionne le plus, assure Ndayishimiye. Il est fantastique. Je n'ai jamais vu un joueur comme lui." Très concentré défensivement contre les cadors du championnat (un seul but encaissé contre Lille, Lens, Marseille et Monaco), Nice devra aussi être capable de le rester à domicile contre des équipes qui acceptent d'être dominées pour contrer. Digard se souvient d'ailleurs des "espaces laissés à Lille en transitions", contrairement à des prises de risques plus contrôlées, comme à Monaco.
AFP
Lire aussi
Commentaires