Dans un entretien en deux volets avec Ici Beyrouth, la nutritionniste en sport Ghida Abdelnour insiste sur l’importance de l’alimentation pour réussir une carrière de sportif et dresse le tableau des types de produits à favoriser pour augmenter la performance sportive.
Ici Beyrouth: Pouvez-vous nous raconter comment est née votre passion pour le sport et comment vous vous êtes lancée dans la nutrition sportive?
Ghida Abdelnour: J’avais 8 ou 9 ans quand j’ai commencé la natation. J’ai continué jusqu’à l'âge de 18 ou 19 ans et j’ai été championne du Liban plusieurs fois. J’ai décidé de faire de la nutrition à 14 ans après un «swimming camp» que j’ai suivi à MIT. Une nutritionniste que j’ai rencontrée aux USA m’a donné des conseils qui m’ont aidée à trouver la bonne formule en termes d’alimentation. Après la natation, j’ai fait du volley. J’ai obtenu une licence en nutrition à l’USJ, après quoi je me suis spécialisée pendant deux ans en nutrition du sport, toujours à l’USJ qui est la seule université au Liban qui propose cette spécialisation. Je suis aujourd’hui la nutritionniste de plusieurs sportifs libanais de premier plan.
Ici Beyrouth: Combien la nutrition est importante dans la performance sportive?
Ghida Abdelnour: La nutrition est un facteur représentant 70 % de l’importance pour la performance sportive. La nutrition est le carburant du sport. Si l'on mange mal, on ne pourra pas être performant. Si l'on mange mal, on ne pourra pas bien récupérer. La nutrition ne sert pas uniquement à la performance sportive, mais également à la récupération. Mieux un sportif mange, mieux il récupérera, et mieux il récupère, plus il sera performant.
IB: Quels sont les éléments les plus conseillés dans l’optique de la pratique sportive ?
GA: Cela dépend du sport en question. Mais en général les produits les plus conseillés sont les féculents (riz, pâtes, pain…). Ces aliments donnent de l’énergie et de la concentration. Tout est une question de quantité. Il faut aussi différencier l’alimentation optimale d’un athlète de celle d'un individu faisant du fitness pour optimiser son corps. Quand on cherche la performance, il faut d’abord consommer des féculents. Puis les protéines (viande, poulet, poisson…) et les matières grasses (avocats, huile d’olive, pistaches…). Dans les sports d’endurance, les besoins en produits gras deviennent plus importants. Quand le corps n’a plus de réserve de féculents, il fait appel aux matières grasses. En nutrition du sport, contrairement à la nutrition générale, les matières grasses sont primordiales.
IB: Est-ce que les boissons énergisantes sont conseillées pour la pratique du sport?
GA: Les boissons énergisantes ne sont pas recommandées dans la nutrition sportive. Certes, ces boissons boostent l’athlète, mais elles provoquent de la tachycardie, car elles contiennent de la taurine. Si un athlète est bien alimenté, il n’a pas besoin de boissons énergisantes. Le Gatorade est une meilleure boisson, qui contient du sucre, mais il faut savoir quand l’introduire. En plein effort, notamment, les boissons énergisantes sont déconseillées, et le Gatorade est préférable. Après 60 minutes d’effort, par exemple, nos réserves en sucre peuvent s’épuiser. On ressent donc une chute de sucre, que le Gatorade peut compenser. Une banane et de l’eau peuvent également être la solution dans ce type de situation.
IB: La nutrition adéquate varie-t-elle d’un sport à l’autre?
GA: Pour les sports d’endurance comme la natation, le marathon ou l’athlétisme, les féculents sont très importants. Le régime recommandé pour ces sports contient 50 à 70% de féculents. Pour les sports de combat, en plus des féculents, les protéines sont très importantes. Dans ces sports, les entraînements et les matchs sont plus courts. On utilise les muscles comme source d’énergie, d’où la nécessité des protéines. Le basket est un mélange de ces deux types de sport, qui nécessite de l'endurance et comporte par ailleurs beaucoup de contact. Dans les sports de contact, il y a des dégâts sur la masse musculaire externe, en plus des dégâts internes. J’adapte le régime que je fournis aux sportifs en fonction du sport. Un basketteur peut consommer 3.500 calories par jour, alors qu’un nageur ou un marathonien peut et doit en consommer jusqu’à 6.000. La répartition adéquate entre féculents, protéines et matières grasses varie donc en fonction du type de sport et des spécificités du corps de chaque sportif.
IB: Quels sont les aliments à bannir de la nutrition sportive?
GA: La nourriture malsaine est à bannir. Les sportifs ont un avantage par rapport au reste de la population du fait de leur forte dépense de calories. En règle générale, les fritures sont à proscrire, car elles sont malsaines. L’alcool est une boisson à bannir chez un sportif pendant la saison parce qu'il affecte fortement sa récupération. La cigarette est également à bannir en raison de ses effets néfastes sur les capacités respiratoires. Les sucres simples et rapides sont également à diminuer.
[email protected]
Ici Beyrouth: Pouvez-vous nous raconter comment est née votre passion pour le sport et comment vous vous êtes lancée dans la nutrition sportive?
Ghida Abdelnour: J’avais 8 ou 9 ans quand j’ai commencé la natation. J’ai continué jusqu’à l'âge de 18 ou 19 ans et j’ai été championne du Liban plusieurs fois. J’ai décidé de faire de la nutrition à 14 ans après un «swimming camp» que j’ai suivi à MIT. Une nutritionniste que j’ai rencontrée aux USA m’a donné des conseils qui m’ont aidée à trouver la bonne formule en termes d’alimentation. Après la natation, j’ai fait du volley. J’ai obtenu une licence en nutrition à l’USJ, après quoi je me suis spécialisée pendant deux ans en nutrition du sport, toujours à l’USJ qui est la seule université au Liban qui propose cette spécialisation. Je suis aujourd’hui la nutritionniste de plusieurs sportifs libanais de premier plan.
Ici Beyrouth: Combien la nutrition est importante dans la performance sportive?
Ghida Abdelnour: La nutrition est un facteur représentant 70 % de l’importance pour la performance sportive. La nutrition est le carburant du sport. Si l'on mange mal, on ne pourra pas être performant. Si l'on mange mal, on ne pourra pas bien récupérer. La nutrition ne sert pas uniquement à la performance sportive, mais également à la récupération. Mieux un sportif mange, mieux il récupérera, et mieux il récupère, plus il sera performant.
IB: Quels sont les éléments les plus conseillés dans l’optique de la pratique sportive ?
GA: Cela dépend du sport en question. Mais en général les produits les plus conseillés sont les féculents (riz, pâtes, pain…). Ces aliments donnent de l’énergie et de la concentration. Tout est une question de quantité. Il faut aussi différencier l’alimentation optimale d’un athlète de celle d'un individu faisant du fitness pour optimiser son corps. Quand on cherche la performance, il faut d’abord consommer des féculents. Puis les protéines (viande, poulet, poisson…) et les matières grasses (avocats, huile d’olive, pistaches…). Dans les sports d’endurance, les besoins en produits gras deviennent plus importants. Quand le corps n’a plus de réserve de féculents, il fait appel aux matières grasses. En nutrition du sport, contrairement à la nutrition générale, les matières grasses sont primordiales.
IB: Est-ce que les boissons énergisantes sont conseillées pour la pratique du sport?
GA: Les boissons énergisantes ne sont pas recommandées dans la nutrition sportive. Certes, ces boissons boostent l’athlète, mais elles provoquent de la tachycardie, car elles contiennent de la taurine. Si un athlète est bien alimenté, il n’a pas besoin de boissons énergisantes. Le Gatorade est une meilleure boisson, qui contient du sucre, mais il faut savoir quand l’introduire. En plein effort, notamment, les boissons énergisantes sont déconseillées, et le Gatorade est préférable. Après 60 minutes d’effort, par exemple, nos réserves en sucre peuvent s’épuiser. On ressent donc une chute de sucre, que le Gatorade peut compenser. Une banane et de l’eau peuvent également être la solution dans ce type de situation.
IB: La nutrition adéquate varie-t-elle d’un sport à l’autre?
GA: Pour les sports d’endurance comme la natation, le marathon ou l’athlétisme, les féculents sont très importants. Le régime recommandé pour ces sports contient 50 à 70% de féculents. Pour les sports de combat, en plus des féculents, les protéines sont très importantes. Dans ces sports, les entraînements et les matchs sont plus courts. On utilise les muscles comme source d’énergie, d’où la nécessité des protéines. Le basket est un mélange de ces deux types de sport, qui nécessite de l'endurance et comporte par ailleurs beaucoup de contact. Dans les sports de contact, il y a des dégâts sur la masse musculaire externe, en plus des dégâts internes. J’adapte le régime que je fournis aux sportifs en fonction du sport. Un basketteur peut consommer 3.500 calories par jour, alors qu’un nageur ou un marathonien peut et doit en consommer jusqu’à 6.000. La répartition adéquate entre féculents, protéines et matières grasses varie donc en fonction du type de sport et des spécificités du corps de chaque sportif.
IB: Quels sont les aliments à bannir de la nutrition sportive?
GA: La nourriture malsaine est à bannir. Les sportifs ont un avantage par rapport au reste de la population du fait de leur forte dépense de calories. En règle générale, les fritures sont à proscrire, car elles sont malsaines. L’alcool est une boisson à bannir chez un sportif pendant la saison parce qu'il affecte fortement sa récupération. La cigarette est également à bannir en raison de ses effets néfastes sur les capacités respiratoires. Les sucres simples et rapides sont également à diminuer.
[email protected]
Commentaires