Le CO2 est-il "bon pour la planète" ? Les prédictions des scientifiques sont-elles "exagérées" ? Ou faut-il enfin faire du climat "une priorité" ? Réunis cette semaine en congrès, les républicains ont affiché de fortes divergences sur ce sujet qui tracasse la communauté scientifique et les citoyens du monde ayant un minimum de bon sens.
La grand-messe des conservateurs américains a été lancée mercredi dernier avec l'ouverture de la convention du Conservative Political Action Coalition (CPAC). Si le thème de la présidentielle de 2024 est omniprésent, vendredi, il était question de réchauffement climatique et de CO2...
Entretemps, les candidats et le public d'ultraconservateurs avaient réservé jeudi leurs meilleures flèches pour la gauche progressiste: "Ces gauchistes, ces marxistes qui ont imposé leur pouvoir sur le peuple américain (...), ils doivent être mis en garde", a déclaré un élu républicain. "Ils doivent trembler de peur, ils doivent être inquiets, ils doivent perdre du poids, avoir la faim coupée parce qu'ils ont peur de finir en prison"...
Donald Trump Jr. a été accueilli en star au congrès de la CPAC.
Au milieu des stands du CPAC, trône une série de pamphlets bleus appelants à "réfuter l'idée selon laquelle le changement climatique est provoqué par l'homme".
"Le climat évolue, mais nous contestons le côté catastrophique de la question", justifie Gabriella Hoffman porte-parole du Committee for a constructive tomorrow (CFACT).
Depuis son stand, installé entre une reproduction du Bureau ovale et des cookies aux couleurs du drapeau américain, cette association appelle à changer "le discours" sur le dérèglement climatique.
Steve Bannon, maître à penser de Trump, avait un stand baptisé "war room"...
Des déclarations alarmistes sur l'avenir de la planète, "nous en entendons à longueur de journée", mais la réalité s'avère souvent "ne pas être si dramatique que ça", assure Gabriella Hoffman.
Les rapports d'experts, les records de températures qui s'enchaînent... toutes ces données sont largement "exagérées", renchérit Payne Kilbourn, depuis son stand quelques rangées plus loin, recouvert de pin's "J'adore le CO2".
Pour cet ingénieur nucléaire, dont l'association "CO2 coalition" participe à sa troisième édition du CPAC, le dioxyde de carbone, qui sort, par exemple, des pots d’échappement, est "bon pour la planète".
"Ça aide les plantes à pousser", déclare sans détour ce militant qui vend des objets portant le slogan "Détendez-vous, les ours polaires ne vont pas disparaître".
Sans oublier la fine fleur des républicains: Sarah Palin, Marjorie Taylor Greene et l'amoureuse des armes à feu Lauren Boebert (photo). On est bien loin des salles savantes à Harvard...
Qu'importe que ce groupe ait de nombreuses fois été épinglé pour avoir relayé des affirmations trompeuses. "Nous sommes le seul stand scientifique ici", prétend Payne Kilbourn, assurant que "tous les autres font de la politique".
Mais tous les conservateurs participant au Congrès ne sont pas de cet avis.
Morgan Chrisman, une jeune républicaine de 24 ans qui ne doute pas une seconde de l'imminence de la crise climatique, tient un pavillon exhortant à faire de l'avenir de la planète "une priorité".
Une opinion plutôt minoritaire à cette grand-messe conservatrice, où s'enchaînent les panels faisant l'éloge du pétrole comme énergie dominante.
Ted Cruz fait l'intéressant, alors qu'il n'intéresse que les bigots, les pro-NRA et tout ce qui est contre la modernité.
"Cela fait trop longtemps que la gauche s’accapare de ces sujets et beaucoup de jeunes pensent que les républicains n'ont rien à leur offrir", regrette-t-elle.
Lors des deux dernières élections américaines, les jeunes ont, en effet, largement préféré les candidats progressistes, faisant des questions climatiques une priorité.
Morgan, qui vend des casquettes appelant à "rendre à l'énergie américaine sa grandeur", un clin d'œil au slogan de campagne de Donald Trump en 2016, appartient au groupe des "Jeunes républicains pour le dividende carbone", qui s'est donné pour mission de reconquérir le jeune électorat.
Des valeurs normalement inconciliables, mais des républicains indissociables.
"Le capitalisme est la solution au changement climatique", "nous adorons l'énergie nucléaire" ... ce groupe est convaincu qu'il existe des solutions au réchauffement climatique "fondées sur l'économie de marché", bien plus efficaces que celles actuellement prônées par les démocrates.
"Toutes les personnes de moins de 40 ans qui viennent nous voir sont très enthousiastes", assure la jeune républicaine.
Roger Barake, avec AFP
La grand-messe des conservateurs américains a été lancée mercredi dernier avec l'ouverture de la convention du Conservative Political Action Coalition (CPAC). Si le thème de la présidentielle de 2024 est omniprésent, vendredi, il était question de réchauffement climatique et de CO2...
Entretemps, les candidats et le public d'ultraconservateurs avaient réservé jeudi leurs meilleures flèches pour la gauche progressiste: "Ces gauchistes, ces marxistes qui ont imposé leur pouvoir sur le peuple américain (...), ils doivent être mis en garde", a déclaré un élu républicain. "Ils doivent trembler de peur, ils doivent être inquiets, ils doivent perdre du poids, avoir la faim coupée parce qu'ils ont peur de finir en prison"...
Donald Trump Jr. a été accueilli en star au congrès de la CPAC.
Au milieu des stands du CPAC, trône une série de pamphlets bleus appelants à "réfuter l'idée selon laquelle le changement climatique est provoqué par l'homme".
"Le climat évolue, mais nous contestons le côté catastrophique de la question", justifie Gabriella Hoffman porte-parole du Committee for a constructive tomorrow (CFACT).
Depuis son stand, installé entre une reproduction du Bureau ovale et des cookies aux couleurs du drapeau américain, cette association appelle à changer "le discours" sur le dérèglement climatique.
Steve Bannon, maître à penser de Trump, avait un stand baptisé "war room"...
Des déclarations alarmistes sur l'avenir de la planète, "nous en entendons à longueur de journée", mais la réalité s'avère souvent "ne pas être si dramatique que ça", assure Gabriella Hoffman.
"Bon pour la planète"
Les rapports d'experts, les records de températures qui s'enchaînent... toutes ces données sont largement "exagérées", renchérit Payne Kilbourn, depuis son stand quelques rangées plus loin, recouvert de pin's "J'adore le CO2".
Pour cet ingénieur nucléaire, dont l'association "CO2 coalition" participe à sa troisième édition du CPAC, le dioxyde de carbone, qui sort, par exemple, des pots d’échappement, est "bon pour la planète".
"Ça aide les plantes à pousser", déclare sans détour ce militant qui vend des objets portant le slogan "Détendez-vous, les ours polaires ne vont pas disparaître".
Sans oublier la fine fleur des républicains: Sarah Palin, Marjorie Taylor Greene et l'amoureuse des armes à feu Lauren Boebert (photo). On est bien loin des salles savantes à Harvard...
Qu'importe que ce groupe ait de nombreuses fois été épinglé pour avoir relayé des affirmations trompeuses. "Nous sommes le seul stand scientifique ici", prétend Payne Kilbourn, assurant que "tous les autres font de la politique".
"Une priorité"
Mais tous les conservateurs participant au Congrès ne sont pas de cet avis.
Morgan Chrisman, une jeune républicaine de 24 ans qui ne doute pas une seconde de l'imminence de la crise climatique, tient un pavillon exhortant à faire de l'avenir de la planète "une priorité".
Une opinion plutôt minoritaire à cette grand-messe conservatrice, où s'enchaînent les panels faisant l'éloge du pétrole comme énergie dominante.
Ted Cruz fait l'intéressant, alors qu'il n'intéresse que les bigots, les pro-NRA et tout ce qui est contre la modernité.
"Cela fait trop longtemps que la gauche s’accapare de ces sujets et beaucoup de jeunes pensent que les républicains n'ont rien à leur offrir", regrette-t-elle.
Lors des deux dernières élections américaines, les jeunes ont, en effet, largement préféré les candidats progressistes, faisant des questions climatiques une priorité.
Morgan, qui vend des casquettes appelant à "rendre à l'énergie américaine sa grandeur", un clin d'œil au slogan de campagne de Donald Trump en 2016, appartient au groupe des "Jeunes républicains pour le dividende carbone", qui s'est donné pour mission de reconquérir le jeune électorat.
Des valeurs normalement inconciliables, mais des républicains indissociables.
"Le capitalisme est la solution au changement climatique", "nous adorons l'énergie nucléaire" ... ce groupe est convaincu qu'il existe des solutions au réchauffement climatique "fondées sur l'économie de marché", bien plus efficaces que celles actuellement prônées par les démocrates.
"Toutes les personnes de moins de 40 ans qui viennent nous voir sont très enthousiastes", assure la jeune républicaine.
Roger Barake, avec AFP
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