Vanessa Gemayel est peintre, poète et jongle avec la musique avec passion. Dominique le Tricoteur est l’éclectisme personnifié. Il dessine et publie des ouvrages à tirages limités. Hani Arbid est un graphiste hors concours. La rencontre de ces trois talents ne pouvait donner naissance qu’à un chef-d’œuvre.
Comment l’idée d’une collaboration entre Dominique le Tricoteur et Vanessa Gemayel a-t-elle germé?
Vanessa Gemayel: Je connais le travail du Tricoteur depuis très longtemps et je dirais que son influence est très présente dans mon travail, aussi bien dans mon monde visuel que dans celui de l’écrit. Je travaillais sur ce texte, intitulé à la base «La chanteuse bleue», depuis 2017 à peu près, et je savais/ je voyais aussi les dessins du Tricoteur, les nouveaux qui commençaient à évoluer petit à petit vers un thème qui les unirait au final. Quand j’ai enfin fini le texte, le Tricoteur avait également fini sa nouvelle série de dessins. C’est un accident, un grand et bel accident que les deux se retrouvent, ou une coïncidence aussi, mais, au final, tout accident n’est autre que coïncidence avec un boum.
Dominique le Tricoteur: J’avais remarqué et sélectionné la peintre Vanessa Gemayel à ses débuts à l’exposition Quatre artistes libanais à Paris et la même année, en 2011, à celle des Nouveaux talents à Byblos.
Depuis, je suis son travail, sa peinture, sa musique, son écriture. Sa dernière exposition à la galerie Agial fut l’occasion de réaliser Le Cirque, ouvrage à tirage limité. Vanessa m’ayant adressé un texte où les mots portés par une musique singulière me donna l’idée de l’intégrer dans la collection des dessins de Dominique le Tricoteur. La découverte de notre projet par le talentueux Hani Arbid «Graphic Artist» l’incita à nous proposer une mise en page; mieux encore, il nous offrit la réalisation de la couverture de l’ouvrage, tiré à 185 exemplaires. Cette réalisation fut présentée en avant-première dans le cadre du vernissage de Ville rouge et nuits en dentelle, puis à Paris, A Balzac A Rodin. Depuis, l’ouvrage est rentré dans d’importantes collections de bibliophiles et d’institutions publiques.
La mise en page est aussi éclectique qu’élégante. Comment avez-vous pensé à ce projet tridimensionnel ?
Hani Arbid- Diptic Design Agency: Nous avons voulu faire un livre qui sorte de la norme, faisant écho à l’Art brut et visant à produire un rythme de lecture vacillant entre densité dramatique et légèreté joyeuse du «cirque». Notre but a été de créer un «objet lisible» à travers une mise en scène graphique liant les dessins uniques du Tricoteur au texte personnel de Vanessa. Nous rendons également hommage à Dominique le Tricoteur dans la couverture qui opère comme un résumé graphique de ce cirque si singulier.
Parlez-nous de votre parcours…
Vanessa Gemayel: je connaissais indirectement le Tricoteur depuis très longtemps mais je dirais que je l’ai rencontré à mon troisième ou quatrième tableau il y a plus de dix ans, à travers le personnage de Jean-Dominique Jacquemond. Depuis, Dominique m’envoie chaque quelques mois un dossier énorme de documents, souvent annotés, à regarder. On s’appelle chaque fois que je finis une toile ou un texte. Il me donne ses conseils au millimètre près. Ses mots, son regard ont fait évoluer le mien et surtout m’ont donné confiance en moi pour que je puisse à mon tour grandir et aller de l’avant dans un monde le plus souvent très coloré malgré «mes grises pensées» – n’est-ce pas Dominique? :-)
Hani Arbid: Dès la fin de mes études à l’ESAG Penninghen, je décide avec un ami de «résister» en indépendant en fondant une boutique spécialisée en création visuelle sur-mesure à Paris. Nous sommes entrés par l’industrie du luxe pour forger un style et le faire évoluer dans des univers aussi hétérogènes que la mode, les cosmétiques, le high-tech, l’éducation, la restauration, l’architecture, la finance ou même l’énergie, etc. Malgré les différences, Diptic a su affirmer un style élégant, mais sans fioriture, et garder le même objectif: sublimer chaque projet à travers une réalisation raffinée et unique, visant à séduire un public lassé de la norme.
Jean Dominique Jacquemond, historien d’art, spécialiste de l’Art brut, signe ses dessins sous le nom de Dominique le Tricoteur. Son œuvre figure dans de nombreuses collections et musées en France et à l’étranger. Un fonds porte son nom au Musée Jakovsky à Nice. Y figure une œuvre de Vanessa Gemayel. Il s’est marié au Liban avec Carmen el-Khoury.
PS: Le Cirque est en vente à la Galerie Agial
Comment l’idée d’une collaboration entre Dominique le Tricoteur et Vanessa Gemayel a-t-elle germé?
Vanessa Gemayel: Je connais le travail du Tricoteur depuis très longtemps et je dirais que son influence est très présente dans mon travail, aussi bien dans mon monde visuel que dans celui de l’écrit. Je travaillais sur ce texte, intitulé à la base «La chanteuse bleue», depuis 2017 à peu près, et je savais/ je voyais aussi les dessins du Tricoteur, les nouveaux qui commençaient à évoluer petit à petit vers un thème qui les unirait au final. Quand j’ai enfin fini le texte, le Tricoteur avait également fini sa nouvelle série de dessins. C’est un accident, un grand et bel accident que les deux se retrouvent, ou une coïncidence aussi, mais, au final, tout accident n’est autre que coïncidence avec un boum.
Dominique le Tricoteur: J’avais remarqué et sélectionné la peintre Vanessa Gemayel à ses débuts à l’exposition Quatre artistes libanais à Paris et la même année, en 2011, à celle des Nouveaux talents à Byblos.
Depuis, je suis son travail, sa peinture, sa musique, son écriture. Sa dernière exposition à la galerie Agial fut l’occasion de réaliser Le Cirque, ouvrage à tirage limité. Vanessa m’ayant adressé un texte où les mots portés par une musique singulière me donna l’idée de l’intégrer dans la collection des dessins de Dominique le Tricoteur. La découverte de notre projet par le talentueux Hani Arbid «Graphic Artist» l’incita à nous proposer une mise en page; mieux encore, il nous offrit la réalisation de la couverture de l’ouvrage, tiré à 185 exemplaires. Cette réalisation fut présentée en avant-première dans le cadre du vernissage de Ville rouge et nuits en dentelle, puis à Paris, A Balzac A Rodin. Depuis, l’ouvrage est rentré dans d’importantes collections de bibliophiles et d’institutions publiques.
La mise en page est aussi éclectique qu’élégante. Comment avez-vous pensé à ce projet tridimensionnel ?
Hani Arbid- Diptic Design Agency: Nous avons voulu faire un livre qui sorte de la norme, faisant écho à l’Art brut et visant à produire un rythme de lecture vacillant entre densité dramatique et légèreté joyeuse du «cirque». Notre but a été de créer un «objet lisible» à travers une mise en scène graphique liant les dessins uniques du Tricoteur au texte personnel de Vanessa. Nous rendons également hommage à Dominique le Tricoteur dans la couverture qui opère comme un résumé graphique de ce cirque si singulier.
Parlez-nous de votre parcours…
Vanessa Gemayel: je connaissais indirectement le Tricoteur depuis très longtemps mais je dirais que je l’ai rencontré à mon troisième ou quatrième tableau il y a plus de dix ans, à travers le personnage de Jean-Dominique Jacquemond. Depuis, Dominique m’envoie chaque quelques mois un dossier énorme de documents, souvent annotés, à regarder. On s’appelle chaque fois que je finis une toile ou un texte. Il me donne ses conseils au millimètre près. Ses mots, son regard ont fait évoluer le mien et surtout m’ont donné confiance en moi pour que je puisse à mon tour grandir et aller de l’avant dans un monde le plus souvent très coloré malgré «mes grises pensées» – n’est-ce pas Dominique? :-)
Hani Arbid: Dès la fin de mes études à l’ESAG Penninghen, je décide avec un ami de «résister» en indépendant en fondant une boutique spécialisée en création visuelle sur-mesure à Paris. Nous sommes entrés par l’industrie du luxe pour forger un style et le faire évoluer dans des univers aussi hétérogènes que la mode, les cosmétiques, le high-tech, l’éducation, la restauration, l’architecture, la finance ou même l’énergie, etc. Malgré les différences, Diptic a su affirmer un style élégant, mais sans fioriture, et garder le même objectif: sublimer chaque projet à travers une réalisation raffinée et unique, visant à séduire un public lassé de la norme.
Jean Dominique Jacquemond, historien d’art, spécialiste de l’Art brut, signe ses dessins sous le nom de Dominique le Tricoteur. Son œuvre figure dans de nombreuses collections et musées en France et à l’étranger. Un fonds porte son nom au Musée Jakovsky à Nice. Y figure une œuvre de Vanessa Gemayel. Il s’est marié au Liban avec Carmen el-Khoury.
PS: Le Cirque est en vente à la Galerie Agial
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