Le bilan de la saison de Beirut Club est pour l’instant mitigé avec d’un côté d’excellentes performances dans le Championnat ouest-asiatique (WASL) et de l’autre plusieurs défaites face aux cadors du Championnat du Liban. Le club s’est récemment renforcé par l’arrivée de l’ex-joueur NBA, Shabazz Muhammad, et reste ambitieux en vue de la fin de saison.
Muhammad Shabazz a été recruté pour insuffler une nouvelle dynamique sportive au Beirut Club. Photo Sarkis Yeretsian
Après l’écoulement de 70 % de la saison 2022/2023 de basket, le bilan de Beirut Club est pour l’instant mi-figue mi-raisin. Le champion du Liban en titre s’est certes illustré par de belles performances dans le Championnat ouest-asiatique (WASL), en remportant son groupe du premier tour après de solides performances face à des équipes jordanienne et iranienne de tout premier plan. Mais les performances en championnat sont en deçà des attentes pour l’instant, avec une troisième place au classement général, à deux journées de la fin de la saison régulière. Beirut Club a aussi participé au Championnat arabe des clubs, où il a réalisé une performance honorable en atteignant les demi-finales, après avoir notamment battu Riyadi dans son parcours jusqu’au dernier carré. Les prochaines rencontres en championnat lors des deux dernières journées, face à Dynamo puis Riyadi, seront très importantes pour amorcer une nouvelle spirale gagnante, à l’approche des échéances décisives de la fin de saison.
Dans un entretien avec Ici Beyrouth, le président de Beirut Club, Nadim Hakim, souligne que «la saison a été longue, avec beaucoup de matchs entre le Championnat du Liban, la Coupe arabe des clubs, WASL et le tournoi de Dubaï. Les joueurs se reposent très peu. Nous sommes en outre très fiers de notre participation à la première édition de WASL, d’autant plus que nous sommes un club qui a seulement 5 ans d’existence (NDLR: le club a été fondé en 2013, mais n’est présidé par Nadim Hakim que depuis 2017. Le club n'évolue en première division que depuis la saison 2017-2018)».
Certes, le bilan de Beirut Club dans WASL positive le bilan de la saison pour l’instant. En demi-finale de cette compétition, Beirut Club rencontrera le vainqueur du match entre Riyadi Beirut et Orthodox Amman (Jordanie). La demi-finale se disputera au meilleur des trois matchs, avec l’avantage clé de jouer à domicile lors du premier et du troisième match décisif. Cet avantage est très important, notamment en cas d’une confrontation avec Riyadi qui dispose d’un fort soutien de son public dans ses matchs à domicile. Au sujet de WASL, Hakim est ambitieux pour son club, soulignant que «nous voulons gagner cette compétition, et ainsi rentrer dans l’histoire. Nous faisons tout pour la gagner. Il s’agit d’une grande compétition au niveau élevé. C’est un tournoi important. Nous allons tout faire pour rivaliser avec les meilleures équipes et l’emporter.»
Si le bilan dans WASL de Beirut Club est pour l’instant très positif, c’est en championnat que le bât blesse pour les champions en titre. En effet, sur les 4 matchs disputés pour l’instant face aux 3 autres cadors (Dynamo, Riyadi et Sagesse), Beirut Club n’a remporté qu’une seule rencontre face à Riyadi, à domicile, et a perdu deux fois face à Sagesse et une fois face à Dynamo. La perte à l’intersaison de deux joueurs clés (Hayk Gyokchian et Sergio Darwich) tout au long de la saison du titre en 2022 n’a pour l’instant pas été comblée par les recrues estivales. A ce sujet, Hakim explique «ne pas regretter le départ de ces joueurs, tout simplement parce qu’un club ne peut pas tourner autour d’un ou deux joueurs. Personne ne peut être plus grand que le club. Les joueurs qui souhaitent être avec nous sont les bienvenus, mais ceux qui ne le souhaitent pas peuvent partir. J’ai une confiance totale dans les recrues estivales de joueurs libanais. Nous ferons un bilan pour voir si nous avons fait les bons choix à la fin de la saison.»
Shabazz pour créer un électrochoc
Beirut Club a activé deux leviers pour créer un électrochoc dans son équipe et réussir sa fin de saison: l'entraîneur Marwan Khalil a été remplacé par Ahmad Yamout et l’ex-joueur NBA Muhammad Shabazz a rejoint les rangs de l’équipe. Hakim explique que «c’était un exploit de recruter Muhammad Shabazz au Beirut Club, joueur qui a évolué 5 saisons en NBA. Shabazz n’a pas fait un court passage en NBA, il y est resté de longues années. Il a signé avec nous pour avoir l’exposition du Moyen-Orient. Parfois, l'équipe a besoin d’un changement, d’un choc. Deux des moyens de provoquer un choc sont le changement d'entraîneur et celui de joueurs. Nous ne pouvons pas apporter de changement au niveau des joueurs libanais en cours de saison, mais nous pouvons changer les joueurs étrangers, ce que nous avons fait. Le temps dira si nous avons fait les bons choix.»
Au cours de ses 5 saisons en NBA, Shabazz a fait plus que de la figuration en entrant régulièrement dans les rotations des clubs de Minnesota Timberwolves, puis de Milwaukee Bucks. La meilleure saison de sa carrière en NBA aura été 2014-2015, où il aura inscrit en moyenne 13.5 points et récupéré 4.1 rebonds par match. A 31 ans, Shabazz présente l’avantage d’être encore assez jeune tout en ayant une grande expérience du haut niveau, ce qui devrait contribuer à hausser le niveau de jeu de Beirut Club.
Omar Jamaleddine est un grand espoir du basket libanais mais ses performances cette saison pourraient être meilleures. Photo Sarkis Yeretsian
Cela n’est que la sixième saison de Beirut Club dans l’élite libanaise, et ce jeune club a pour l’instant un palmarès très respectable. En plus du doublé coupe-championnat du Liban en 2022, les Beyrouthins ont également été vice-champions du Liban en 2019. A l’échelle régionale, le club a terminé deux fois dauphin du Championnat arabe des clubs en 2018 et 2019, et une fois en troisième place en 2022. Cependant, pour ajouter une ligne deplus à son palmarès cette saison, les principaux joueurs libanais internationaux du club (Ali Haidar, Gerard Hadidian, Elie Rustom et Omar Jamaleddine) devront hausser leur niveau de jeu pour insuffler une nouvelle dynamique sportive. Une victoire face à Dynamo samedi à domicile, à Shiyah, serait un premier pas dans ce renversement de tendance.
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Muhammad Shabazz a été recruté pour insuffler une nouvelle dynamique sportive au Beirut Club. Photo Sarkis YeretsianAprès l’écoulement de 70 % de la saison 2022/2023 de basket, le bilan de Beirut Club est pour l’instant mi-figue mi-raisin. Le champion du Liban en titre s’est certes illustré par de belles performances dans le Championnat ouest-asiatique (WASL), en remportant son groupe du premier tour après de solides performances face à des équipes jordanienne et iranienne de tout premier plan. Mais les performances en championnat sont en deçà des attentes pour l’instant, avec une troisième place au classement général, à deux journées de la fin de la saison régulière. Beirut Club a aussi participé au Championnat arabe des clubs, où il a réalisé une performance honorable en atteignant les demi-finales, après avoir notamment battu Riyadi dans son parcours jusqu’au dernier carré. Les prochaines rencontres en championnat lors des deux dernières journées, face à Dynamo puis Riyadi, seront très importantes pour amorcer une nouvelle spirale gagnante, à l’approche des échéances décisives de la fin de saison.
Dans un entretien avec Ici Beyrouth, le président de Beirut Club, Nadim Hakim, souligne que «la saison a été longue, avec beaucoup de matchs entre le Championnat du Liban, la Coupe arabe des clubs, WASL et le tournoi de Dubaï. Les joueurs se reposent très peu. Nous sommes en outre très fiers de notre participation à la première édition de WASL, d’autant plus que nous sommes un club qui a seulement 5 ans d’existence (NDLR: le club a été fondé en 2013, mais n’est présidé par Nadim Hakim que depuis 2017. Le club n'évolue en première division que depuis la saison 2017-2018)».
Certes, le bilan de Beirut Club dans WASL positive le bilan de la saison pour l’instant. En demi-finale de cette compétition, Beirut Club rencontrera le vainqueur du match entre Riyadi Beirut et Orthodox Amman (Jordanie). La demi-finale se disputera au meilleur des trois matchs, avec l’avantage clé de jouer à domicile lors du premier et du troisième match décisif. Cet avantage est très important, notamment en cas d’une confrontation avec Riyadi qui dispose d’un fort soutien de son public dans ses matchs à domicile. Au sujet de WASL, Hakim est ambitieux pour son club, soulignant que «nous voulons gagner cette compétition, et ainsi rentrer dans l’histoire. Nous faisons tout pour la gagner. Il s’agit d’une grande compétition au niveau élevé. C’est un tournoi important. Nous allons tout faire pour rivaliser avec les meilleures équipes et l’emporter.»
Si le bilan dans WASL de Beirut Club est pour l’instant très positif, c’est en championnat que le bât blesse pour les champions en titre. En effet, sur les 4 matchs disputés pour l’instant face aux 3 autres cadors (Dynamo, Riyadi et Sagesse), Beirut Club n’a remporté qu’une seule rencontre face à Riyadi, à domicile, et a perdu deux fois face à Sagesse et une fois face à Dynamo. La perte à l’intersaison de deux joueurs clés (Hayk Gyokchian et Sergio Darwich) tout au long de la saison du titre en 2022 n’a pour l’instant pas été comblée par les recrues estivales. A ce sujet, Hakim explique «ne pas regretter le départ de ces joueurs, tout simplement parce qu’un club ne peut pas tourner autour d’un ou deux joueurs. Personne ne peut être plus grand que le club. Les joueurs qui souhaitent être avec nous sont les bienvenus, mais ceux qui ne le souhaitent pas peuvent partir. J’ai une confiance totale dans les recrues estivales de joueurs libanais. Nous ferons un bilan pour voir si nous avons fait les bons choix à la fin de la saison.»
Shabazz pour créer un électrochoc
Beirut Club a activé deux leviers pour créer un électrochoc dans son équipe et réussir sa fin de saison: l'entraîneur Marwan Khalil a été remplacé par Ahmad Yamout et l’ex-joueur NBA Muhammad Shabazz a rejoint les rangs de l’équipe. Hakim explique que «c’était un exploit de recruter Muhammad Shabazz au Beirut Club, joueur qui a évolué 5 saisons en NBA. Shabazz n’a pas fait un court passage en NBA, il y est resté de longues années. Il a signé avec nous pour avoir l’exposition du Moyen-Orient. Parfois, l'équipe a besoin d’un changement, d’un choc. Deux des moyens de provoquer un choc sont le changement d'entraîneur et celui de joueurs. Nous ne pouvons pas apporter de changement au niveau des joueurs libanais en cours de saison, mais nous pouvons changer les joueurs étrangers, ce que nous avons fait. Le temps dira si nous avons fait les bons choix.»
Au cours de ses 5 saisons en NBA, Shabazz a fait plus que de la figuration en entrant régulièrement dans les rotations des clubs de Minnesota Timberwolves, puis de Milwaukee Bucks. La meilleure saison de sa carrière en NBA aura été 2014-2015, où il aura inscrit en moyenne 13.5 points et récupéré 4.1 rebonds par match. A 31 ans, Shabazz présente l’avantage d’être encore assez jeune tout en ayant une grande expérience du haut niveau, ce qui devrait contribuer à hausser le niveau de jeu de Beirut Club.
Omar Jamaleddine est un grand espoir du basket libanais mais ses performances cette saison pourraient être meilleures. Photo Sarkis YeretsianCela n’est que la sixième saison de Beirut Club dans l’élite libanaise, et ce jeune club a pour l’instant un palmarès très respectable. En plus du doublé coupe-championnat du Liban en 2022, les Beyrouthins ont également été vice-champions du Liban en 2019. A l’échelle régionale, le club a terminé deux fois dauphin du Championnat arabe des clubs en 2018 et 2019, et une fois en troisième place en 2022. Cependant, pour ajouter une ligne deplus à son palmarès cette saison, les principaux joueurs libanais internationaux du club (Ali Haidar, Gerard Hadidian, Elie Rustom et Omar Jamaleddine) devront hausser leur niveau de jeu pour insuffler une nouvelle dynamique sportive. Une victoire face à Dynamo samedi à domicile, à Shiyah, serait un premier pas dans ce renversement de tendance.
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