Malgré l'annonce du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'une "pause" dans le projet de réforme judiciaire, les Israéliens restent sceptiques quant à ses intentions. De leur côté, les deux principaux leaders d'opposition se sont dit ouverts au dialogue.
La prudence prévaut mardi en Israël au lendemain de l'annonce par Benjamin Netanyahu d'une "pause" dans le projet de réforme de la justice qui divise profondément le pays, tout restant encore à faire pour permettre une sortie de crise.
Le Premier ministre "a su transformer avec de jolis mots une défaite cuisante en un match nul", affirme mardi Nahum Barnea, éditorialiste du quotidien Yediot Aharonot.
"Quoi qu'il dise ou dira, peu de gens le croient, je crois que la confiance en lui n'est pas grande y compris parmi les manifestants de droite venus par milliers hier", poursuit M. Barnea, en référence à une première contre-manifestation tenue lundi soir à Jérusalem par des partisans de la réforme.
Le projet de réforme de la justice est dénoncé dans la rue depuis son annonce début janvier par un des gouvernements les plus à droite qu'ait connu Israël, et a donné naissance à un des plus grands mouvements de mobilisation populaire du pays.
Pour le gouvernement de M. Netanyahu, la réforme vise à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l'exécutif juge politisée, au profit du Parlement.
Ses détracteurs estiment au contraire que la réforme risque d'entraîner une dérive illibérale ou autoritaire et insistent sur l'ampleur des manifestations contre la réforme depuis des semaines.
Le projet de réforme judiciaire avait mobilisé des dizaines de milliers d'Israéliens mécontents dans les rues (Photo de Leonardo Munoz / AFP)
Après une journée d'intensification de la contestation et l'apparition de tensions au sein de la majorité, M. Netanyahu a annoncé dans un discours lundi soir avoir "décidé d'une pause" dans l'examen du projet afin de donner "une chance à un vrai dialogue" en vue de faire adopter un texte plus consensuel lors de la session parlementaire d'été devant s'ouvrir le 30 avril.
Des dizaines de milliers d'Israéliens étaient descendus dans les rues dimanche soir et lundi après l'annonce dimanche du limogeage du ministre de la Défense Yoav Gallant, qui avait exigé la veille le gel de la réforme face à un important mouvement de réservistes refusant de s'acquitter de leurs obligations militaires.
Lundi, le président israélien Isaac Herzog avait appelé à "stopper immédiatement" la législation sur cette réforme.
Réagissant rapidement à l'annonce de M. Netanyahu, les deux principaux dirigeants de l'opposition, les centristes Yaïr lapid et Benny Gantz ont dit être prêts à discuter avec le gouvernement, mais sous l'égide du président, tout en mettant en garde le gouvernement contre toute duperie.
"Mieux vaut tard que jamais", a ainsi déclaré M. Gantz. "Nous nous présenterons immédiatement à la résidence du président, la main tendue", a-t-il ajouté, en enjoignant M. Netanyahu "à cesser les menaces" et à envoyer une équipe chez M. Herzog.
Mardi, les commentateurs politiques étaient sceptiques sur les intentions de M. Netanyahu.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
La prudence prévaut mardi en Israël au lendemain de l'annonce par Benjamin Netanyahu d'une "pause" dans le projet de réforme de la justice qui divise profondément le pays, tout restant encore à faire pour permettre une sortie de crise.
Le Premier ministre "a su transformer avec de jolis mots une défaite cuisante en un match nul", affirme mardi Nahum Barnea, éditorialiste du quotidien Yediot Aharonot.
"Quoi qu'il dise ou dira, peu de gens le croient, je crois que la confiance en lui n'est pas grande y compris parmi les manifestants de droite venus par milliers hier", poursuit M. Barnea, en référence à une première contre-manifestation tenue lundi soir à Jérusalem par des partisans de la réforme.
Le projet de réforme de la justice est dénoncé dans la rue depuis son annonce début janvier par un des gouvernements les plus à droite qu'ait connu Israël, et a donné naissance à un des plus grands mouvements de mobilisation populaire du pays.
Pour le gouvernement de M. Netanyahu, la réforme vise à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l'exécutif juge politisée, au profit du Parlement.
Ses détracteurs estiment au contraire que la réforme risque d'entraîner une dérive illibérale ou autoritaire et insistent sur l'ampleur des manifestations contre la réforme depuis des semaines.
Le projet de réforme judiciaire avait mobilisé des dizaines de milliers d'Israéliens mécontents dans les rues (Photo de Leonardo Munoz / AFP)
Après une journée d'intensification de la contestation et l'apparition de tensions au sein de la majorité, M. Netanyahu a annoncé dans un discours lundi soir avoir "décidé d'une pause" dans l'examen du projet afin de donner "une chance à un vrai dialogue" en vue de faire adopter un texte plus consensuel lors de la session parlementaire d'été devant s'ouvrir le 30 avril.
Des dizaines de milliers d'Israéliens étaient descendus dans les rues dimanche soir et lundi après l'annonce dimanche du limogeage du ministre de la Défense Yoav Gallant, qui avait exigé la veille le gel de la réforme face à un important mouvement de réservistes refusant de s'acquitter de leurs obligations militaires.
Lundi, le président israélien Isaac Herzog avait appelé à "stopper immédiatement" la législation sur cette réforme.
Réagissant rapidement à l'annonce de M. Netanyahu, les deux principaux dirigeants de l'opposition, les centristes Yaïr lapid et Benny Gantz ont dit être prêts à discuter avec le gouvernement, mais sous l'égide du président, tout en mettant en garde le gouvernement contre toute duperie.
"Mieux vaut tard que jamais", a ainsi déclaré M. Gantz. "Nous nous présenterons immédiatement à la résidence du président, la main tendue", a-t-il ajouté, en enjoignant M. Netanyahu "à cesser les menaces" et à envoyer une équipe chez M. Herzog.
Mardi, les commentateurs politiques étaient sceptiques sur les intentions de M. Netanyahu.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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