Autrefois perçu comme la manne du Trésor public, le secteur des télécoms est devenu un fardeau pour l’État libanais. Entre des revenus nominaux et des coûts opérationnels réels, les abonnés au réseau public vivent au jour le jour. Ils ont droit à un service aléatoire.
Tous les postes du budget du ministère des Télécoms ont basculé depuis le déclenchement de la crise multifacette d'octobre 2019. La dévaluation de la livre en est pour beaucoup. Mais ce n’est pas tout. Il existe des fournisseurs illégaux d’internet. Sachant que l’infrastructure des télécoms sur l’ensemble du territoire libanais appartient à l’État conformément à la loi n° 126 et qu’il incombe à tout utilisateur de s’acquitter de frais auprès du ministère des Télécoms.
Les revenus du secteur des télécoms sont négativement affectés par la disparité entre le taux de change de Sayrafa et celui du marché parallèle. Le premier détermine le volume des revenus du ministère des Télécoms et le second reflète ses coûts opérationnels réels. Même si le différentiel entre les deux taux n’est que d’une dizaine de milliers de livres, le ministère des Télécoms est dans l’impossibilité de dégager le moindre gain.
Des crédits annulés
Par ailleurs, les caisses vides du ministère des Télécoms n’ont pas permis de mettre à jour un système d’autosuffisance énergétique. D’où une détérioration de plus en plus aiguë de la qualité des services fournis par son infrastructure.
Dans les faits, chaque jour, trois à quatre générateurs tombent en panne vu leur caducité, alors que les liquidités font défaut pour leur mise à niveau, d’une part, ou pour l’installation de panneaux photovoltaïques, d’autre part.
Avant le début de la crise, le ministère des Télécoms avait lancé un appel d’offres pour l’achat de trois cents générateurs électriques, allouant un crédit en livres pour leur financement. Vu la dépréciation continue de la livre, le ministère a dû adapter en 2020 son appel d’offres, en réduisant le nombre de générateurs à acheter de trois cents à vingt-six. Au final, les crédits qui leur étaient affectés ont été annulés.
Le réseau illégal
Ceci dit, les fournisseurs illégaux d’internet pullulent dans toutes les régions du pays. Le ministre sortant des Télécoms Johny Corm a affirmé «vouloir et pouvoir les combattre». Mais entre vouloir et pouvoir, la nuance est sensible.
Pour l’instant, un groupe de travail initié par le ministre des Télécoms a permis la collecte des données de 105 sur un total de 108 compagnies suspectées d’avoir une activité illégale dans le domaine des télécoms. Ces données ont révélé au grand jour l’existence de près de 600 000 abonnés à l’internet illégal. Affaire à suivre...
Tous les postes du budget du ministère des Télécoms ont basculé depuis le déclenchement de la crise multifacette d'octobre 2019. La dévaluation de la livre en est pour beaucoup. Mais ce n’est pas tout. Il existe des fournisseurs illégaux d’internet. Sachant que l’infrastructure des télécoms sur l’ensemble du territoire libanais appartient à l’État conformément à la loi n° 126 et qu’il incombe à tout utilisateur de s’acquitter de frais auprès du ministère des Télécoms.
Les revenus du secteur des télécoms sont négativement affectés par la disparité entre le taux de change de Sayrafa et celui du marché parallèle. Le premier détermine le volume des revenus du ministère des Télécoms et le second reflète ses coûts opérationnels réels. Même si le différentiel entre les deux taux n’est que d’une dizaine de milliers de livres, le ministère des Télécoms est dans l’impossibilité de dégager le moindre gain.
Des crédits annulés
Par ailleurs, les caisses vides du ministère des Télécoms n’ont pas permis de mettre à jour un système d’autosuffisance énergétique. D’où une détérioration de plus en plus aiguë de la qualité des services fournis par son infrastructure.
Dans les faits, chaque jour, trois à quatre générateurs tombent en panne vu leur caducité, alors que les liquidités font défaut pour leur mise à niveau, d’une part, ou pour l’installation de panneaux photovoltaïques, d’autre part.
Avant le début de la crise, le ministère des Télécoms avait lancé un appel d’offres pour l’achat de trois cents générateurs électriques, allouant un crédit en livres pour leur financement. Vu la dépréciation continue de la livre, le ministère a dû adapter en 2020 son appel d’offres, en réduisant le nombre de générateurs à acheter de trois cents à vingt-six. Au final, les crédits qui leur étaient affectés ont été annulés.
Le réseau illégal
Ceci dit, les fournisseurs illégaux d’internet pullulent dans toutes les régions du pays. Le ministre sortant des Télécoms Johny Corm a affirmé «vouloir et pouvoir les combattre». Mais entre vouloir et pouvoir, la nuance est sensible.
Pour l’instant, un groupe de travail initié par le ministre des Télécoms a permis la collecte des données de 105 sur un total de 108 compagnies suspectées d’avoir une activité illégale dans le domaine des télécoms. Ces données ont révélé au grand jour l’existence de près de 600 000 abonnés à l’internet illégal. Affaire à suivre...
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