Le Fonds Monétaire International a légèrement révisé à la baisse sa prévision de croissance mondiale pour 2023, mais s'attend à ce que les principales régions économiques évitent la récession. Cependant, plusieurs analystes ont critiqué l'"optimisme" affiché par le Fonds qui, selon eux, sous-estime les effets des politiques monétaires restrictives.
Le FMI anticipe une croissance mondiale de 2,8% en 2023, en léger recul par rapport à son estimation précédente en janvier (-0,1 point de pourcentage). Pour 2024, l'institution de Bretton Woods table sur une croissance mondiale de 3%, qui devrait également être la moyenne attendue sur les cinq prochaines années, la pire perspective de moyen terme depuis 1990.
"Nous sommes toujours face à une économie en phase de reprise après les chocs de la pandémie et de la guerre en Ukraine. La réouverture de la Chine a permis un fort rebond sur place et les tensions sur les chaînes d'approvisionnement disparaissent progressivement", a souligné le chef-économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, lors d'une conférence de presse.
Pour la plupart des pays, un retour à la normale n'est cependant pas encore en vue. En cause notamment, l'inflation devrait rester importante en 2023, autour de 7% au niveau mondial, malgré l'intervention massive des banques centrales.
Une tâche qui pourrait s'avérer plus compliquée du fait des soubresauts récents du secteur financier, en particulier aux États-Unis, après la faillite de trois banques régionales, et le rachat précipité de Credit Suisse par son concurrent UBS, sur fond de hausse des taux par les banques centrales, précisément pour lutter contre l'inflation.
La secrétaire US au Trésor Janet Yellen lors d'une conférence de presse dans la "Cash Room" du Département du Trésor en marge des réunions du printemps du FMI et de la Banque mondiale.
Malgré tout, le FMI révise à la hausse ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis en 2023, à 1,6%, de même qu'en zone euro, à 0,8%, en particulier grâce à l'Italie et l'Espagne, alors que la France devrait voir son économie tourner au ralenti (0,7%) et l'Allemagne flirter avec la récession (-0,1%).
Une vision considérée comme "trop optimiste" par certains analystes, qui jugent que le FMI "sous-estime l'impact du resserrement monétaire sur les économies avancées en fin d'année et l'année prochaine".
Du côté de la Chine, avec la réouverture de son économie, après l'abandon de sa politique stricte zéro-Covid en début d'année, la reprise économique se confirme.
La croissance chinoise va même de nouveau jouer un rôle de moteur pour la croissance mondiale en 2023, à 5,2%, mais ralentir dès 2024, à 4,5%, une de ses croissances les plus faibles des 30 dernières années, en dehors de 2020 avec la pandémie, et 2022 avec la politique zéro-Covid.
Elle profitera cependant moins à l'économie mondiale, étant surtout liée à des dépenses intérieures. Et surtout, les signes de faiblesse sont présents et incitent le FMI à faire preuve de prudence dans ses prévisions.
Roger Barake, avec AFP
Le FMI anticipe une croissance mondiale de 2,8% en 2023, en léger recul par rapport à son estimation précédente en janvier (-0,1 point de pourcentage). Pour 2024, l'institution de Bretton Woods table sur une croissance mondiale de 3%, qui devrait également être la moyenne attendue sur les cinq prochaines années, la pire perspective de moyen terme depuis 1990.
"Nous sommes toujours face à une économie en phase de reprise après les chocs de la pandémie et de la guerre en Ukraine. La réouverture de la Chine a permis un fort rebond sur place et les tensions sur les chaînes d'approvisionnement disparaissent progressivement", a souligné le chef-économiste du FMI, Pierre-Olivier Gourinchas, lors d'une conférence de presse.
Pour la plupart des pays, un retour à la normale n'est cependant pas encore en vue. En cause notamment, l'inflation devrait rester importante en 2023, autour de 7% au niveau mondial, malgré l'intervention massive des banques centrales.
Une tâche qui pourrait s'avérer plus compliquée du fait des soubresauts récents du secteur financier, en particulier aux États-Unis, après la faillite de trois banques régionales, et le rachat précipité de Credit Suisse par son concurrent UBS, sur fond de hausse des taux par les banques centrales, précisément pour lutter contre l'inflation.
La secrétaire US au Trésor Janet Yellen lors d'une conférence de presse dans la "Cash Room" du Département du Trésor en marge des réunions du printemps du FMI et de la Banque mondiale.
Malgré tout, le FMI révise à la hausse ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis en 2023, à 1,6%, de même qu'en zone euro, à 0,8%, en particulier grâce à l'Italie et l'Espagne, alors que la France devrait voir son économie tourner au ralenti (0,7%) et l'Allemagne flirter avec la récession (-0,1%).
Une vision considérée comme "trop optimiste" par certains analystes, qui jugent que le FMI "sous-estime l'impact du resserrement monétaire sur les économies avancées en fin d'année et l'année prochaine".
Du côté de la Chine, avec la réouverture de son économie, après l'abandon de sa politique stricte zéro-Covid en début d'année, la reprise économique se confirme.
La croissance chinoise va même de nouveau jouer un rôle de moteur pour la croissance mondiale en 2023, à 5,2%, mais ralentir dès 2024, à 4,5%, une de ses croissances les plus faibles des 30 dernières années, en dehors de 2020 avec la pandémie, et 2022 avec la politique zéro-Covid.
Elle profitera cependant moins à l'économie mondiale, étant surtout liée à des dépenses intérieures. Et surtout, les signes de faiblesse sont présents et incitent le FMI à faire preuve de prudence dans ses prévisions.
Roger Barake, avec AFP
Lire aussi
Commentaires