Washington soucieux d’accélérer l’élection présidentielle pour consolider la stabilité  
Washington s’intéresse à la situation au Liban dans l'unique but de préserver la stabilité dans la région. L’Administration US ne désire pas avoir sur les bras un autre conflit à gérer, notamment au Moyen-Orient, alors qu'elle est déjà occupée par la guerre russe contre l'Ukraine, le conflit avec la Chine et ses ramifications, ainsi que la situation saoudo-iranienne et la Syrie.

Certaines personnalités libanaises en contact avec des responsables américains ont affirmé que les récents tirs de missiles à partir du Liban Sud vers Israël ont de nouveau suscité l’attention des Américains. Mais force est de préciser que les motifs de Washington se limitent uniquement à la préservation de la sécurité d’Israël. Dans le même ordre d'idée, l’Administration US a adressé un message clair à toutes les parties concernées signifiant qu’elle ne permettrait pas que l'on joue avec le feu dans cette région.

Dans ce contexte, quid de la position américaine concernant l’échéance présidentielle? Selon des informations puisées auprès de certaines sources, les avis divergent entre la Maison-Blanche, le Département d’État et le Congrès américain. D’aucuns ont un avis tranché sur le choix du prochain président, alors que d’autres sont plutôt indifférents. En tout état de cause, ils sont tous d'accord sur l'importance d'élire un président dans les plus brefs délais, indépendamment des noms, estimant que le choix revient aux Libanais eux-mêmes et que Washington traitera avec le président élu en conséquence.

Dans le même état d’esprit, certains membres du Congrès s’intéressant étroitement au Liban et souhaitant contrecarrer l’influence du Hezbollah, insistent sur le fait que l’opposition au Hezb doit se mettre très rapidement d’accord sur un candidat consensuel dans le but de contrer le candidat du Hezb, Sleiman Frangié, chef des Marada. Selon eux, l'accélération de ce processus est le seul moyen de faire face à un quelconque règlement fâcheux concernant l’échéance présidentielle, dont l’Arabie saoudite risquerait d’être un acteur clé et qui pourrait avoir des conséquences non désirables pour l’opposition.


Dans le même prolongement, il a été rapporté que le président syrien, Bachar el-Assad, a indiqué à Sleiman Frangié que les Saoudiens n’auraient pas d'objection à sa candidature. Ce qui a soulagé ce dernier ainsi que son entourage qui s’est mis à scander à tue-tête que les chances de remporter le scrutin sont très élevées, allant même jusqu’à évoquer la formation de son gouvernement et la distribution des portefeuilles ministériels, et à prévoir qui bénéficiera du tiers de blocage.

Il ne fait aucun doute que le Liban n’est pas la priorité des grandes puissances, ni même une priorité régionale. Il n’en reste pas moins que le battage de cartes pourrait, à un moment donné, imposer une décision quelconque pour régler ce problème qui entrave la bonne marche des grands règlements. Il pourrait s’agir d’une décision expéditive dont le seul but ne serait pas d'apporter une solution globale à la crise libanaise mais plutôt d'en limiter ses retombées à l’intérieur du territoire libanais.

 
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