Achkar: le secteur du tourisme n’est pas sain
Le président de la fédération des syndicats touristiques et du Syndicat des hôteliers, Pierre Achkar, a exprimé un profond pessimisme quant à la situation actuelle du secteur du tourisme au Liban, la qualifiant de «malsaine».

Selon lui, l'interdiction imposée aux ressortissants du Golfe de se rendre au Liban et les nombreux avertissements adressés aux Occidentaux nuisent considérablement au tourisme dans le pays.

Dans une interview accordée à l'agence de presse Sputnik, M. Achkar a souligné l'importance des touristes du Golfe pour le Liban, les qualifiant d'«épine dorsale» de l’industrie touristique. M. Achkar a aussi expliqué que lorsque les problèmes politiques seront résolus, le secteur retrouvera sa vitalité et pourra générer de nouveau 9 ou 10 milliards de dollars.


Pierre Achkar a également indiqué que le chiffre de 2 millions de visiteurs au Liban était «illogique et imaginaire», notant que la majorité des visiteurs sont en réalité des Libanais expatriés, dont 450.000 vivent dans les pays du Golfe et 250.000 en Afrique.

Il a néanmoins estimé qu'il est possible de voir le taux d'occupation des hôtels de Beyrouth augmenter pendant 5 à 7 jours, permettant ainsi de compenser en partie les pertes subies durant le mois du Ramadan.

Toutefois, M. Achkar a souligné que les principaux bénéficiaires du mouvement touristique sont les propriétaires des restaurants, cafés, discothèques et les loueurs de voitures, plutôt que les hôtels eux-mêmes.
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