©Photo d'archives AFP
Il ne reste plus que quelques heures pour les candidats au rachat de Manchester United pour peaufiner leur troisième et dernière offre, qui devra être déposée avant vendredi 23h00, même si le flou demeure sur la volonté réelle des Glazer de vendre. Dans cinq semaines, les Red Devils achèveront une saison sportive bien remplie avec une victoire en Coupe de la Ligue, une qualification pour la Ligue des champions qui leur tend les bras et, en apothéose, une finale de la Coupe d'Angleterre contre le rival local Manchester City à Wembley, le 3 juin.
Qui sera à la tête du club à ce moment-là ? Personne ne peut le dire. Ayant fixé la barre très haut pour le prix de vente, à près de 7 milliards d'euros, la famille américaine Glazer a choisi, début avril, de lancer un troisième tour d'enchères après ceux de mi-février et fin mars qui semblaient encore loin du compte. Les propositions du président de la Qatar Islamic Bank (QIB), le cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani, et du milliardaire britannique Jim Ratclife, les deux principaux candidats déclarés au rachat, semblent être restées en-deçà de 6 mds EUR, ce qui constituerait déjà un record mondial, tous sports confondus.
"Une farce au détriment de Manchester United"
L'homme d'affaires finlandais Thomas Zilliacus, qui s'était invité à partir du deuxième appel d'offres, avait annoncé mi-avril qu'il en resterait à son offre de fin mars, dont on ne connaît pas le détail, dénonçant "une farce dont le but est de maximiser les profits des vendeurs au détriment de Manchester United".
Il ne fait pas de doute que le club aux 20 titres de champion d'Angleterre, un record, est un actif sportif à part de par son aura et sa puissance commerciale mondiale. Mais les réticences des acheteurs potentiels sont tout à fait compréhensibles quand on sait qu'avec le club, ils récupèreront 700 M EUR de dettes et devront effectuer des investissements massifs dans un stade d'Old Traford tellement loin des standards actuels qu'il n'a même pas été retenu pour la candidature de l'Angleterre et de l'Irlande pour l'organisation de l'Euro 2028.
Les divisions au sein de la fratrie Glazer ont aussi certainement parasité le processus. Joel et Avram, qui sont aussi co-présidents des Red Devils, se verraient bien rester, alors que Kevin, Edward, Bryan et Darcie veulent, eux, sortir totalement du club. Plusieurs fonds d'investissement comme Elliot Investment Management et Carlyle Group sont d'ailleurs sur les rangs pour aider un acquéreur ou les propriétaires à boucler leur financement, au besoin en prenant une participation minoritaire, et à se donner les moyens d'investir ensuite.
Les Glazer de pilotes à passagers ?
Le quotidien anglais The Times écrivait jeudi soir que Jim Ratclife était aussi prêt à faire une place à Joel et Avram Glazer après un éventuel rachat. Le propriétaire du groupe pétrochimique Ineos et des clubs de football de Lausanne en Suisse et Nice en France n'a toujours voulu racheter que les 69% contrôlés par la famille floridienne, les autres 31% restant aux mains de divers investisseurs institutionnels, quand son rival qatari ambitionnait de reprendre 100% du club.
Selon le Times, Ratclife se "contenterait" de 50% pour contrôler le club, laissant presque 20% restant aux deux frères. Cette offre laisse très probablement entendre que le Britannique, supporter du club depuis l'enfance, n'entend pas aller beaucoup plus loin sur le montant proposé. Quant à savoir si Joel et Avram Glazer, qui avaient averti dès le lancement du processus en novembre qu'il ne pouvait "y avoir aucune assurance (qu'il) débouchera sur une transaction", accepteraient d'occuper le siège du passager au club, c'est encore une autre histoire.
Passé vendredi, il est probable que le suspense se poursuive quelques jours, mais le temps presse et les supporters du club, qui ont définitivement pris en grippe les propriétaires depuis des années, accueilleraient mal ce qui serait malgré tout perçu comme un revirement des Glazer.
AFP
Qui sera à la tête du club à ce moment-là ? Personne ne peut le dire. Ayant fixé la barre très haut pour le prix de vente, à près de 7 milliards d'euros, la famille américaine Glazer a choisi, début avril, de lancer un troisième tour d'enchères après ceux de mi-février et fin mars qui semblaient encore loin du compte. Les propositions du président de la Qatar Islamic Bank (QIB), le cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani, et du milliardaire britannique Jim Ratclife, les deux principaux candidats déclarés au rachat, semblent être restées en-deçà de 6 mds EUR, ce qui constituerait déjà un record mondial, tous sports confondus.
"Une farce au détriment de Manchester United"
L'homme d'affaires finlandais Thomas Zilliacus, qui s'était invité à partir du deuxième appel d'offres, avait annoncé mi-avril qu'il en resterait à son offre de fin mars, dont on ne connaît pas le détail, dénonçant "une farce dont le but est de maximiser les profits des vendeurs au détriment de Manchester United".
Il ne fait pas de doute que le club aux 20 titres de champion d'Angleterre, un record, est un actif sportif à part de par son aura et sa puissance commerciale mondiale. Mais les réticences des acheteurs potentiels sont tout à fait compréhensibles quand on sait qu'avec le club, ils récupèreront 700 M EUR de dettes et devront effectuer des investissements massifs dans un stade d'Old Traford tellement loin des standards actuels qu'il n'a même pas été retenu pour la candidature de l'Angleterre et de l'Irlande pour l'organisation de l'Euro 2028.
Les divisions au sein de la fratrie Glazer ont aussi certainement parasité le processus. Joel et Avram, qui sont aussi co-présidents des Red Devils, se verraient bien rester, alors que Kevin, Edward, Bryan et Darcie veulent, eux, sortir totalement du club. Plusieurs fonds d'investissement comme Elliot Investment Management et Carlyle Group sont d'ailleurs sur les rangs pour aider un acquéreur ou les propriétaires à boucler leur financement, au besoin en prenant une participation minoritaire, et à se donner les moyens d'investir ensuite.
Les Glazer de pilotes à passagers ?
Le quotidien anglais The Times écrivait jeudi soir que Jim Ratclife était aussi prêt à faire une place à Joel et Avram Glazer après un éventuel rachat. Le propriétaire du groupe pétrochimique Ineos et des clubs de football de Lausanne en Suisse et Nice en France n'a toujours voulu racheter que les 69% contrôlés par la famille floridienne, les autres 31% restant aux mains de divers investisseurs institutionnels, quand son rival qatari ambitionnait de reprendre 100% du club.
Selon le Times, Ratclife se "contenterait" de 50% pour contrôler le club, laissant presque 20% restant aux deux frères. Cette offre laisse très probablement entendre que le Britannique, supporter du club depuis l'enfance, n'entend pas aller beaucoup plus loin sur le montant proposé. Quant à savoir si Joel et Avram Glazer, qui avaient averti dès le lancement du processus en novembre qu'il ne pouvait "y avoir aucune assurance (qu'il) débouchera sur une transaction", accepteraient d'occuper le siège du passager au club, c'est encore une autre histoire.
Passé vendredi, il est probable que le suspense se poursuive quelques jours, mais le temps presse et les supporters du club, qui ont définitivement pris en grippe les propriétaires depuis des années, accueilleraient mal ce qui serait malgré tout perçu comme un revirement des Glazer.
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