(A propos de l’ouvrage du professeur Ibrahim Najjar
« Al Khayar wal Qadar », Beyrouth, 2023)
Le professeur Ibrahim Najjar vient de publier ses mémoires, en langue arabe, « Al Khayar wal Qadar » (Beyrouth, 2023). Dans le titre se dessinent déjà les infinies possibilités qu’il a passé sa vie à explorer et que les 750 pages de ce gros volume décrivent de manière aussi passionnée que passionnante : « al Khayar » est le choix, mais aussi l’option (qui a été la base du lancement de son immense œuvre juridique) ; « al Qadar » est la Providence, comme il s’en explique dans son introduction. Libre arbitre (choix) et déterminisme (providence), voici les deux branches de « l’option » que l’auteur propose, en suivant le schéma tracé par les anciens, notamment Saint Augustin. Ses mémoires bordent les « 70 » (« Sab’oun ») de Mikhail Naimeh : « 50 » années, compte-t-il, d’enseignement du droit ; et « 80 », pour le temps écoulé depuis « les racines » (titre du premier chapitre).
Le professeur Najjar aurait pu s’abstenir d’écrire ses mémoires : nous sommes sa mémoire, vivante. Comme Baudelaire, mais sans le spleen, il a plus de souvenirs à raconter que s’il avait mille ans. Certains juristes se contentent de creuser, toute leur vie, un sillon unique, entamé avec leur thèse de doctorat et rabâché à longueur de carrière ; de très rares juristes labourent un large champ fertile dont se nourrissent des générations entières. Ibrahim Najjar est de ceux-là, un polymathe du Droit. Mais la lecture de ses mémoires éclaire nombre de ses choix personnels, juridiques et politiques. Ainsi, par exemple, le chapitre intitulé « Paris », qui décrit son séjour, à partir de 1964, dans la capitale française, évoque De Gaulle et Malraux qu’il a entendus parler lors de l’entrée au Panthéon de Jean Moulin « avec (s)on terrible cortège » ; Paris qu’il retrouvera en 1989, et où il s’installera avec sa famille lors des combats fratricides qui ont déchiré le Liban.
Il décrit ses premières armes dans les sections estudiantines Kataeb, à la mise en place desquelles il a activement participé ; il parle de ses articles dans « Al Amal » et de ses interventions à la « Voix du Liban » (que j’écoutais), de son rôle au sein du Bureau politique du parti, de sa relation avec Bachir puis Amine Gemayel, de sa position à l’égard de l’accord de Taëf. Autant d’étapes personnelles qui coïncident avec des phases majeures de l’histoire nationale.
L’immense œuvre doctrinale
Sa production doctrinale, entamée en 1965, avec un mémoire de D.E.S. soutenu à la Faculté de droit de l’Université Saint-Joseph sur « Les effets du mariage sur la nationalité des époux en droit libanais », s’étale sur près de soixante ans (il aurait dû ajouter « 60 » à ses « 50 » et « 80 »), le menant du droit patrimonial de la famille (ses deux ouvrages sur les successions et les libéralités, sont des classiques) à l’arbitrage, en passant par le droit intercommunautaire, le droit bancaire et financier, sans oublier son apport majeur à la terminologie juridique, dans le monde arabe, grâce au « Dictionnaire juridique » qu’il avait initialement publié avec Y. Chellelah et Z. Badaoui (huit éditions en ont été tirées) et qu’il a ensuite refondu, seul, en 2005.
Dans chacune de ces branches du droit, ses publications deviennent très vite des références incontournables, aussi bien au Liban qu’en France. Qu’une même personne publie des rubriques de droit français dans l’Encyclopédie Dalloz (Donation ; Donation entre époux ; Pactes sur succession future ; Disposition à titre gratuit), et de droit libanais, notamment dans la revue de la Faculté de droit de l’USJ « Proche-Orient, Etudes Juridiques » (POEJ) ; que sa langue arabe soit aussi élégante que sa langue française ; que cette même personne soit citée des dizaines de fois dans les notes de l’édition Dalloz du Code civil et par la doctrine française, ainsi que dans de nombreuses décisions judiciaires libanaises ; qu’elle soit durant plusieurs dizaines d’années le rédacteur en chef de la revue POEJ et le correspondant étranger de l’incontournable Revue Trimestrielle de Droit Civil française, auquel tout juriste digne de ce nom se doit d’être abonné quelle que soit sa spécialisation ; qu’elle ait enseigné à des milliers d’étudiants les complexités des règles des successions dans le droit multiconfessionnel libanais, mis en place le D.E.A. de droit bancaire et financier de la Faculté de droit de l’USJ, présidé des dizaines de jury de thèses et de mémoires, ainsi que la Section de droit privé de la Faculté (où j’ai eu le plaisir de l’assister en tant que vice président) ; qu’elle ait aussi donné des consultations, présidé des tribunaux arbitraux, publié la « Revue Libanaise de l’Arbitrage Arabe et International » (qui en est à son 86ᵉ numéro, et que sa fille Nathalie, grande spécialiste de la matière, dirige depuis quelques années avec beaucoup de succès) ; cela relève du véritable tour de force.
Dans ses mémoires, le professeur Najjar rappelle ce que les lecteurs ont souvent tendance à oublier, que chaque publication est le résultat de très longues heures de réflexion et de travail. Et, pour le bibliophile que je suis, il parle de sa grande bibliothèque, avec une pointe d’amertume : les livres, dit-il, ressemblent à des peintures surannées que Google a détrônées.
Sa thèse sur « Le droit d’option, contribution à l’étude du droit potestatif et de l’acte unilatéral », couronnée par la Faculté de droit de Paris et publiée en 1967 avec le concours du C.N.R.S., lui a permis de naviguer avec succès dans les méandres du droit civil, avant de s’attaquer au droit bancaire et financier en publiant, par exemple, en France, en 1993, un article consacré à « La couverture du marché à terme » et, en 2000, un commentaire d’arrêt sur la « Couverture et responsabilité dans les opérations spéculatives », les mécanismes de droit civil de l’option servant de soubassement à divers mécanismes de droit financier. Et quand, en 1996, le Parlement libanais a promulgué la loi n°520 sur le contrat fiduciaire, et que ses confrères se sont contentés d’intervenir à des colloques, Ibrahim Najjar a très vite publié un ouvrage sur la question.
Sa curiosité étant insatiable, il a aussi rédigé une étude sur la « Sharia » et le trust anglo-saxon, publiée, en 2006, à Londres dans un recueil sur les « offshore jurisdictions ». Ce faisant, il est devenu une référence en matière de planning successoral, en maîtrisant toutes les matières concernées: trust ; fiducie ; successions ; libéralités ; droit intercommunautaire ; droit international privé ; droit bancaire.
L’essentiel de ses articles a été regroupé dans trois gros volumes publiés, en 2016, aux Éditions de l’Université Saint-Joseph : « Écrits de droit privé », deux volumes en langue française (droit libanais et droit français) et un en langue arabe. Un simple survol des tables des matières suffit à révéler l’inégalée richesse de sa pensée juridique. La lecture de son introduction à cette trilogie, où il présente les articles qu’il y rassemble, contenait déjà la genèse de son œuvre, ses relations avec ses maîtres et ses collègues ; un avant-goût appétissant de ses mémoires qui viennent de paraître.
Le juriste engagé dans la vie de la cité
Mais Ibrahim Najjar n’est pas seulement (très grand) juriste ; il est aussi l’exemple du juriste engagé dans les affaires de la cité. Non pas seulement en tant que « spectateur engagé », à l’instar de Raymond Aron (qu’il cite d’ailleurs), mais comme acteur actif de la vie politique, militant contre la peine de mort, occupant le poste de ministre de la Justice au moment très sensible du démarrage du Tribunal Spécial pour le Liban (2008-2011). C’est beaucoup pour une seule vie.
Son sens de l’humour très « British », qui est illustré dans tous ses propos, transparaît aussi dans ses écrits et parfois dans leurs titres : « Le mari, la veuve dormante et le mandataire de gestion de portefeuille » est le titre d’une note publiée au Recueil Dalloz en 1995 sous un arrêt de la chambre commerciale de la Cour de cassation française, mais aurait pu être le titre d’une pièce de théâtre. Sa courtoisie à toute épreuve ne l’empêche pas de placer ses avis tranchés, démontrant ainsi que la politesse et la rigueur ne sont pas incompatibles.
Toujours prêt à répondre aux sollicitations des étudiants et des collègues, il a toujours été le premier à ouvrir les voies de la vie académique aux jeunes, en leur donnant l’occasion de publier leurs premières œuvres dans la revue POEJ : il s’agit habituellement des meilleurs mémoires de D.E.S. ou des premiers commentaires d’arrêt de jeunes chargés de travaux.
Sa retraite n’en est pas une ; comment peut-il en être autrement chez un homme aussi actif et qui a longtemps été très sportif (nous avons été nombreux à souffrir face à lui, de l’autre côté du filet de tennis): la plume n’a pas tari, les publications s’enchaînent, mais aussi l’engagement dans la vie culturelle et politique à travers sa Fondation, dont le local a été choisi en 2006 par son épouse, Marie-Rose, qui l’a très tôt accompagné sur son long chemin. La « Fondation Culture et Libertés » s’intéresse à ce qui intéresse son fondateur : l’analyse politique, la culture, la littérature, les arts. Les conférences enregistrées sur YouTube attirent un grand monde et assoient encore plus la place du professeur Ibrahim Najjar dans la cité.
De ses débuts en tant qu’étudiant à la Faculté de droit à la Fondation, que de chemin parcouru et que de richesses accumulées et partagées.
* Professeur de droit, Avocat à la Cour
« Al Khayar wal Qadar », Beyrouth, 2023)
Le professeur Ibrahim Najjar vient de publier ses mémoires, en langue arabe, « Al Khayar wal Qadar » (Beyrouth, 2023). Dans le titre se dessinent déjà les infinies possibilités qu’il a passé sa vie à explorer et que les 750 pages de ce gros volume décrivent de manière aussi passionnée que passionnante : « al Khayar » est le choix, mais aussi l’option (qui a été la base du lancement de son immense œuvre juridique) ; « al Qadar » est la Providence, comme il s’en explique dans son introduction. Libre arbitre (choix) et déterminisme (providence), voici les deux branches de « l’option » que l’auteur propose, en suivant le schéma tracé par les anciens, notamment Saint Augustin. Ses mémoires bordent les « 70 » (« Sab’oun ») de Mikhail Naimeh : « 50 » années, compte-t-il, d’enseignement du droit ; et « 80 », pour le temps écoulé depuis « les racines » (titre du premier chapitre).
Le professeur Najjar aurait pu s’abstenir d’écrire ses mémoires : nous sommes sa mémoire, vivante. Comme Baudelaire, mais sans le spleen, il a plus de souvenirs à raconter que s’il avait mille ans. Certains juristes se contentent de creuser, toute leur vie, un sillon unique, entamé avec leur thèse de doctorat et rabâché à longueur de carrière ; de très rares juristes labourent un large champ fertile dont se nourrissent des générations entières. Ibrahim Najjar est de ceux-là, un polymathe du Droit. Mais la lecture de ses mémoires éclaire nombre de ses choix personnels, juridiques et politiques. Ainsi, par exemple, le chapitre intitulé « Paris », qui décrit son séjour, à partir de 1964, dans la capitale française, évoque De Gaulle et Malraux qu’il a entendus parler lors de l’entrée au Panthéon de Jean Moulin « avec (s)on terrible cortège » ; Paris qu’il retrouvera en 1989, et où il s’installera avec sa famille lors des combats fratricides qui ont déchiré le Liban.
Il décrit ses premières armes dans les sections estudiantines Kataeb, à la mise en place desquelles il a activement participé ; il parle de ses articles dans « Al Amal » et de ses interventions à la « Voix du Liban » (que j’écoutais), de son rôle au sein du Bureau politique du parti, de sa relation avec Bachir puis Amine Gemayel, de sa position à l’égard de l’accord de Taëf. Autant d’étapes personnelles qui coïncident avec des phases majeures de l’histoire nationale.
L’immense œuvre doctrinale
Sa production doctrinale, entamée en 1965, avec un mémoire de D.E.S. soutenu à la Faculté de droit de l’Université Saint-Joseph sur « Les effets du mariage sur la nationalité des époux en droit libanais », s’étale sur près de soixante ans (il aurait dû ajouter « 60 » à ses « 50 » et « 80 »), le menant du droit patrimonial de la famille (ses deux ouvrages sur les successions et les libéralités, sont des classiques) à l’arbitrage, en passant par le droit intercommunautaire, le droit bancaire et financier, sans oublier son apport majeur à la terminologie juridique, dans le monde arabe, grâce au « Dictionnaire juridique » qu’il avait initialement publié avec Y. Chellelah et Z. Badaoui (huit éditions en ont été tirées) et qu’il a ensuite refondu, seul, en 2005.
Dans chacune de ces branches du droit, ses publications deviennent très vite des références incontournables, aussi bien au Liban qu’en France. Qu’une même personne publie des rubriques de droit français dans l’Encyclopédie Dalloz (Donation ; Donation entre époux ; Pactes sur succession future ; Disposition à titre gratuit), et de droit libanais, notamment dans la revue de la Faculté de droit de l’USJ « Proche-Orient, Etudes Juridiques » (POEJ) ; que sa langue arabe soit aussi élégante que sa langue française ; que cette même personne soit citée des dizaines de fois dans les notes de l’édition Dalloz du Code civil et par la doctrine française, ainsi que dans de nombreuses décisions judiciaires libanaises ; qu’elle soit durant plusieurs dizaines d’années le rédacteur en chef de la revue POEJ et le correspondant étranger de l’incontournable Revue Trimestrielle de Droit Civil française, auquel tout juriste digne de ce nom se doit d’être abonné quelle que soit sa spécialisation ; qu’elle ait enseigné à des milliers d’étudiants les complexités des règles des successions dans le droit multiconfessionnel libanais, mis en place le D.E.A. de droit bancaire et financier de la Faculté de droit de l’USJ, présidé des dizaines de jury de thèses et de mémoires, ainsi que la Section de droit privé de la Faculté (où j’ai eu le plaisir de l’assister en tant que vice président) ; qu’elle ait aussi donné des consultations, présidé des tribunaux arbitraux, publié la « Revue Libanaise de l’Arbitrage Arabe et International » (qui en est à son 86ᵉ numéro, et que sa fille Nathalie, grande spécialiste de la matière, dirige depuis quelques années avec beaucoup de succès) ; cela relève du véritable tour de force.
Dans ses mémoires, le professeur Najjar rappelle ce que les lecteurs ont souvent tendance à oublier, que chaque publication est le résultat de très longues heures de réflexion et de travail. Et, pour le bibliophile que je suis, il parle de sa grande bibliothèque, avec une pointe d’amertume : les livres, dit-il, ressemblent à des peintures surannées que Google a détrônées.
Sa thèse sur « Le droit d’option, contribution à l’étude du droit potestatif et de l’acte unilatéral », couronnée par la Faculté de droit de Paris et publiée en 1967 avec le concours du C.N.R.S., lui a permis de naviguer avec succès dans les méandres du droit civil, avant de s’attaquer au droit bancaire et financier en publiant, par exemple, en France, en 1993, un article consacré à « La couverture du marché à terme » et, en 2000, un commentaire d’arrêt sur la « Couverture et responsabilité dans les opérations spéculatives », les mécanismes de droit civil de l’option servant de soubassement à divers mécanismes de droit financier. Et quand, en 1996, le Parlement libanais a promulgué la loi n°520 sur le contrat fiduciaire, et que ses confrères se sont contentés d’intervenir à des colloques, Ibrahim Najjar a très vite publié un ouvrage sur la question.
Sa curiosité étant insatiable, il a aussi rédigé une étude sur la « Sharia » et le trust anglo-saxon, publiée, en 2006, à Londres dans un recueil sur les « offshore jurisdictions ». Ce faisant, il est devenu une référence en matière de planning successoral, en maîtrisant toutes les matières concernées: trust ; fiducie ; successions ; libéralités ; droit intercommunautaire ; droit international privé ; droit bancaire.
L’essentiel de ses articles a été regroupé dans trois gros volumes publiés, en 2016, aux Éditions de l’Université Saint-Joseph : « Écrits de droit privé », deux volumes en langue française (droit libanais et droit français) et un en langue arabe. Un simple survol des tables des matières suffit à révéler l’inégalée richesse de sa pensée juridique. La lecture de son introduction à cette trilogie, où il présente les articles qu’il y rassemble, contenait déjà la genèse de son œuvre, ses relations avec ses maîtres et ses collègues ; un avant-goût appétissant de ses mémoires qui viennent de paraître.
Le juriste engagé dans la vie de la cité
Mais Ibrahim Najjar n’est pas seulement (très grand) juriste ; il est aussi l’exemple du juriste engagé dans les affaires de la cité. Non pas seulement en tant que « spectateur engagé », à l’instar de Raymond Aron (qu’il cite d’ailleurs), mais comme acteur actif de la vie politique, militant contre la peine de mort, occupant le poste de ministre de la Justice au moment très sensible du démarrage du Tribunal Spécial pour le Liban (2008-2011). C’est beaucoup pour une seule vie.
Son sens de l’humour très « British », qui est illustré dans tous ses propos, transparaît aussi dans ses écrits et parfois dans leurs titres : « Le mari, la veuve dormante et le mandataire de gestion de portefeuille » est le titre d’une note publiée au Recueil Dalloz en 1995 sous un arrêt de la chambre commerciale de la Cour de cassation française, mais aurait pu être le titre d’une pièce de théâtre. Sa courtoisie à toute épreuve ne l’empêche pas de placer ses avis tranchés, démontrant ainsi que la politesse et la rigueur ne sont pas incompatibles.
Toujours prêt à répondre aux sollicitations des étudiants et des collègues, il a toujours été le premier à ouvrir les voies de la vie académique aux jeunes, en leur donnant l’occasion de publier leurs premières œuvres dans la revue POEJ : il s’agit habituellement des meilleurs mémoires de D.E.S. ou des premiers commentaires d’arrêt de jeunes chargés de travaux.
Sa retraite n’en est pas une ; comment peut-il en être autrement chez un homme aussi actif et qui a longtemps été très sportif (nous avons été nombreux à souffrir face à lui, de l’autre côté du filet de tennis): la plume n’a pas tari, les publications s’enchaînent, mais aussi l’engagement dans la vie culturelle et politique à travers sa Fondation, dont le local a été choisi en 2006 par son épouse, Marie-Rose, qui l’a très tôt accompagné sur son long chemin. La « Fondation Culture et Libertés » s’intéresse à ce qui intéresse son fondateur : l’analyse politique, la culture, la littérature, les arts. Les conférences enregistrées sur YouTube attirent un grand monde et assoient encore plus la place du professeur Ibrahim Najjar dans la cité.
De ses débuts en tant qu’étudiant à la Faculté de droit à la Fondation, que de chemin parcouru et que de richesses accumulées et partagées.
* Professeur de droit, Avocat à la Cour
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