Environ 60% des fournisseurs d’accès à internet au Liban ne disposent pas d’une licence. Dans un ultime effort de régularisation, le ministère des Télécommunications essaie d’organiser cet internet illégal et de le connecter au réseau national.
Non moins de 60% des fournisseurs d’accès à internet au Liban sont dans une situation illégale et ne disposent pas d’une licence. Ce serait une lapalissade de rappeler qu'un accès à internet est vital pour la majorité des Libanais. L’accès au Web étant largement répandu au Liban, 76% de la population y ont accès alors qu’un tiers de la population mondiale n’a pas ce privilège (chiffres de 2022). Dans un ultime effort de régularisation et de transparence, le ministère des Télécommunications se propose d’organiser les réseaux de tous ces distributeurs illégaux pour qu’ils soient connectés au réseau officiel libanais.
Dans les faits, et à titre de rappel, le service internet est dispensé aux citoyens par Ogero, le fournisseur public et exclusif d’internet au Liban via des sociétés sous licence, 107 au total, telles que IDM, Inconet, etc, soit par le biais des opérateurs de téléphonie mobile Touch et Alfa, qui vendent des services 3G et 4G, ou alors par l’intermédiaire de sociétés sans licences, ce qu’on appelle communément des distributeurs de quartier. Ces derniers représentent 60% du marché. À noter que les fournisseurs d’accès légaux passent par Ogero alors que ceux qui sont illicites ne sont pas contrôlés par le fournisseur officiel. Ils ont leurs propres réseaux.
Les sociétés sous licence achètent l’internet d'Ogero et le revendent soit à des particuliers, soit à des sociétés. Jusque-là rien d’illicite! Or certains achètent les services internet à ces sociétés sous licence et les revendent dans les quartiers ou villages sans licence et monopolisent l’accès au net.
Règlementation à travers un décret
“En principe, ces arrangements ne sont pas réglementaires, mais c’est arrivé de facto”, confie le ministre sortant des Télécommunications, Johnny Corm, à Ici Beyrouth. Avant d’ajouter que c’est pour cette raison que le décret 9458 a été promulgué. “Cette distribution d’internet n’était pas reconnue au Liban, nous l’avons réglementée à travers un décret en précisant ses modalités parce qu’elle était devenue incontournable, relève M. Corm. Nous avons permis à ces distributeurs de travailler et de contracter l’internet directement auprès du ministère via Ogero pour une période de trois ans. Le contrat avec ces distributeurs de quartiers est un contrat de maintenance qui stipule que le réseau appartient à l’État et que la maintenance leur incombe. Le distributeur sera donc tenu désormais de donner au ministère les cartes de son réseau de distribution afin qu’il soit relié au réseau national ”, précise M. Corm.
L’objectif: arrêter le monopole
L’objectif de l’organisation de cette illégalité au lieu de l’arrêter? Le ministre souligne à ce propos que le but recherché est "d'empêcher que le distributeur de quartier ne continue à être un fournisseur d’internet jouissant d’un monopole et d’une tarification libre". "L'objectif, ajoute le ministre, est que le réseau devienne public et que chaque abonné puisse choisir le fournisseur qu’il souhaite, indépendamment de la région où il réside ou travaille. Pour l’instant ce n’est pas encore le cas, mais nous y travaillons".
Mis à part leurs répercussions économiques en termes de pertes subies par l'État (propriétaire exclusif du réseau Internet), ces infractions à la loi auraient dû être passibles de peines et non d’une intégration au réseau.
Mais le Liban est le pays des miracles... Même l’illégalité s’arrange pour devenir légale!
Non moins de 60% des fournisseurs d’accès à internet au Liban sont dans une situation illégale et ne disposent pas d’une licence. Ce serait une lapalissade de rappeler qu'un accès à internet est vital pour la majorité des Libanais. L’accès au Web étant largement répandu au Liban, 76% de la population y ont accès alors qu’un tiers de la population mondiale n’a pas ce privilège (chiffres de 2022). Dans un ultime effort de régularisation et de transparence, le ministère des Télécommunications se propose d’organiser les réseaux de tous ces distributeurs illégaux pour qu’ils soient connectés au réseau officiel libanais.
Dans les faits, et à titre de rappel, le service internet est dispensé aux citoyens par Ogero, le fournisseur public et exclusif d’internet au Liban via des sociétés sous licence, 107 au total, telles que IDM, Inconet, etc, soit par le biais des opérateurs de téléphonie mobile Touch et Alfa, qui vendent des services 3G et 4G, ou alors par l’intermédiaire de sociétés sans licences, ce qu’on appelle communément des distributeurs de quartier. Ces derniers représentent 60% du marché. À noter que les fournisseurs d’accès légaux passent par Ogero alors que ceux qui sont illicites ne sont pas contrôlés par le fournisseur officiel. Ils ont leurs propres réseaux.
Les sociétés sous licence achètent l’internet d'Ogero et le revendent soit à des particuliers, soit à des sociétés. Jusque-là rien d’illicite! Or certains achètent les services internet à ces sociétés sous licence et les revendent dans les quartiers ou villages sans licence et monopolisent l’accès au net.
Règlementation à travers un décret
“En principe, ces arrangements ne sont pas réglementaires, mais c’est arrivé de facto”, confie le ministre sortant des Télécommunications, Johnny Corm, à Ici Beyrouth. Avant d’ajouter que c’est pour cette raison que le décret 9458 a été promulgué. “Cette distribution d’internet n’était pas reconnue au Liban, nous l’avons réglementée à travers un décret en précisant ses modalités parce qu’elle était devenue incontournable, relève M. Corm. Nous avons permis à ces distributeurs de travailler et de contracter l’internet directement auprès du ministère via Ogero pour une période de trois ans. Le contrat avec ces distributeurs de quartiers est un contrat de maintenance qui stipule que le réseau appartient à l’État et que la maintenance leur incombe. Le distributeur sera donc tenu désormais de donner au ministère les cartes de son réseau de distribution afin qu’il soit relié au réseau national ”, précise M. Corm.
L’objectif: arrêter le monopole
L’objectif de l’organisation de cette illégalité au lieu de l’arrêter? Le ministre souligne à ce propos que le but recherché est "d'empêcher que le distributeur de quartier ne continue à être un fournisseur d’internet jouissant d’un monopole et d’une tarification libre". "L'objectif, ajoute le ministre, est que le réseau devienne public et que chaque abonné puisse choisir le fournisseur qu’il souhaite, indépendamment de la région où il réside ou travaille. Pour l’instant ce n’est pas encore le cas, mais nous y travaillons".
Mis à part leurs répercussions économiques en termes de pertes subies par l'État (propriétaire exclusif du réseau Internet), ces infractions à la loi auraient dû être passibles de peines et non d’une intégration au réseau.
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