©Natalie Portman et Julianne Moore.
Crédit photo : Valery Hache / AFP
Un tandem d'actrices éblouissantes, Julianne Moore et Natalie Portman, a fait une entrée remarquée samedi en lice pour la Palme d'Or à Cannes, avec leur dernier opus,
Le réalisateur américain Todd Haynes, à qui l'on doit des œuvres telles que Dark Waters et The Velvet Underground, signe son grand retour avec un drame nuancé, centré autour d'une interaction réflexive entre ses deux actrices principales. Il leur offre des rôles aussi complexes qu'équivoques.
Julianne Moore, 62 ans, prête ses traits à Gracie, une femme dont l'existence a été bouleversée par la révélation médiatique, il y a des années, d'une liaison pédo-criminelle, illicite, qu'elle entretenait avec un adolescent de 13 ans, à qui elle avait déclaré sa flamme. L'adolescent est devenu adulte, leur relation a survécu et engendré des enfants, mais Gracie, dont l'esprit est occupé par la confection de pâtisseries qu'elle vend à ses voisins, reste inscrite au registre public des délinquants sexuels, méprisée par ceux qui n'ont pas oublié son passé.
Elizabeth, interprétée par Natalie Portman, actrice de métier, pénètre l'intimité familiale avec une proposition de film portant sur cette famille hors-norme. Elle incarnerait Gracie, lorsqu'elle succombait à l'amour de l'adolescent, promettant d'offrir au public une meilleure compréhension de son point de vue. En partageant le quotidien de Gracie et de son mari, Joe Yoo, interprété par Charles Melton, Elizabeth découvre que la famille n'a jamais fait face à son passé.
«Observer ces femmes qui se comportent de manière moralement ambiguë élargit le spectre des possibilités de représentation féminine», a déclaré Natalie Portman lors d'une interview. La vision du réalisateur «consiste à percevoir les femmes comme des êtres humains, en leur accordant ainsi toute la palette des comportements».
Selon Todd Haynes, le mécanisme de déni de son passé, au cœur du film, nous concerne tous: «Je pense que c'est ainsi que l'on survit. Il n'y a pas d'endroit où l'on se confronte totalement à soi-même, c'est une illusion. Nous réprimons bon nombre de nos désirs, pour la bonne cause. C'est ainsi que la civilisation perdure.»
Dans une histoire de couple où le personnage féminin est le plus âgé, «les rôles sont inversés» par rapport aux stéréotypes de la société patriarcale, mais «cela ne suffit pas à corriger le système», poursuit-il. May December compte parmi ces films «qui posent des questions et débattent de dilemmes moraux. C'est quelque chose de vital au cinéma», mais «il devient de plus en plus difficile de réaliser ce genre de films».
Avec AFP
Le réalisateur américain Todd Haynes, à qui l'on doit des œuvres telles que Dark Waters et The Velvet Underground, signe son grand retour avec un drame nuancé, centré autour d'une interaction réflexive entre ses deux actrices principales. Il leur offre des rôles aussi complexes qu'équivoques.
Julianne Moore, 62 ans, prête ses traits à Gracie, une femme dont l'existence a été bouleversée par la révélation médiatique, il y a des années, d'une liaison pédo-criminelle, illicite, qu'elle entretenait avec un adolescent de 13 ans, à qui elle avait déclaré sa flamme. L'adolescent est devenu adulte, leur relation a survécu et engendré des enfants, mais Gracie, dont l'esprit est occupé par la confection de pâtisseries qu'elle vend à ses voisins, reste inscrite au registre public des délinquants sexuels, méprisée par ceux qui n'ont pas oublié son passé.
Elizabeth, interprétée par Natalie Portman, actrice de métier, pénètre l'intimité familiale avec une proposition de film portant sur cette famille hors-norme. Elle incarnerait Gracie, lorsqu'elle succombait à l'amour de l'adolescent, promettant d'offrir au public une meilleure compréhension de son point de vue. En partageant le quotidien de Gracie et de son mari, Joe Yoo, interprété par Charles Melton, Elizabeth découvre que la famille n'a jamais fait face à son passé.
«Observer ces femmes qui se comportent de manière moralement ambiguë élargit le spectre des possibilités de représentation féminine», a déclaré Natalie Portman lors d'une interview. La vision du réalisateur «consiste à percevoir les femmes comme des êtres humains, en leur accordant ainsi toute la palette des comportements».
Selon Todd Haynes, le mécanisme de déni de son passé, au cœur du film, nous concerne tous: «Je pense que c'est ainsi que l'on survit. Il n'y a pas d'endroit où l'on se confronte totalement à soi-même, c'est une illusion. Nous réprimons bon nombre de nos désirs, pour la bonne cause. C'est ainsi que la civilisation perdure.»
Dans une histoire de couple où le personnage féminin est le plus âgé, «les rôles sont inversés» par rapport aux stéréotypes de la société patriarcale, mais «cela ne suffit pas à corriger le système», poursuit-il. May December compte parmi ces films «qui posent des questions et débattent de dilemmes moraux. C'est quelque chose de vital au cinéma», mais «il devient de plus en plus difficile de réaliser ce genre de films».
Avec AFP
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