L'UE durcit ses sanctions contre les Gardiens iraniens
©Des troupes du Corps des Gardiens de la Révolution islamique à leur parade annuelle, à Téhéran, le 22 septembre 2014. (AFP)
L'Union Européenne a annoncé de nouvelles mesures pour sanctionner le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique, lundi 22 mai. Il s'agit de la huitième tranche de mesures prise par les 27 contre cette organisation depuis la mort mort de Mahsa Amini, en septembre 2022.

L'Union Européenne a renforcé lundi ses sanctions contre les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, en raison de la répression des manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.

Les ministres des Affaire étrangères de l'UE ont inscrit sur leur liste noire "l'IRCG Cooperative Foundation", l'organe chargé des investissements au sein des Gardiens de la Révolution.

La sanction permet de geler les avoirs détenus par la fondation dans l'UE et de lui interdire tout financement.

L'UE a également sanctionné la "Student Basij Organisation (SBO)", branche de l'organisation Bassidj accusée de mener une répression violente sur les campus des universités.

Trois militaires et un magistrat, le procureur de Sirjan Moshen Nikvarz, considéré comme responsable de plusieurs arrestations d'avocats et de condamnations à mort, ont par ailleurs été interdits dans l'UE.


C'est la huitième salve de sanctions ciblées contre l'Iran décidée par les 27 depuis la mort le 16 septembre dernier de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décédée après son arrestation par la police des moeurs pour infraction au code vestimentaire.

Les mesures restrictives européennes s'appliquent désormais à 217 personnes et 37 entités en Iran.

Créés en 1979 après la victoire de la révolution contre le pouvoir du Chah, les Gardiens ("Sepah-é Pasdaran" en persan) disposent de forces terrestres, navales et aériennes avec des effectifs évalués à plus de 120.000 hommes.

Les Gardiens supervisent le Bassidj (corps de volontaires islamistes), qui a été déployé face aux manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.

Malo Pinatel, avec AFP
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