Ogero: la crise bat toujours son plein

La crise bat son plein chez le fournisseur public de téléphonie et d’Internet au Liban. Les fonds promis par le ministère des Finances pour la maintenance et le carburant ne sont toujours pas disponibles, sachant que depuis le début de l’année, le ministère n’a pas transféré les sommes dues au ministère des Télécommunications.
De leur côté, les salariés, malgré leurs deux jours de grève d’avertissement observés cette semaine, n’ont pas obtenu de réponses à leurs revendications.
La semaine dernière après l’arrêt successif de plusieurs centraux faute de carburant, le ministère des Finances avait annoncé le transfert de 13,250 millions de dollars au ministère des Télécoms. Ce montant devait servir à l’achat de carburant et au paiement de la maintenance pour une période de trois mois.
Or, près d’une semaine plus tard, «les fonds n’ont toujours pas été transférés», s’insurge le directeur général d’Ogero Imad Kreidié sur son compte Twitter. La somme ne se trouve toujours pas sur le compte du ministère des Télécoms.

Selon des sources du ministère des Finances cependant, «les fonds seront disponibles demain vendredi». «Le montant a été transféré, mais parfois les opérations sont retardées en raison de problèmes techniques», affirme-t-on à Ici Beyrouth dans ces mêmes milieux.
De nouvelles mesures d’escalade
Par ailleurs, en dépit de l’arrêt de travail observé mardi et jeudi, les salariés d’Ogero n’ont jusqu’alors obtenu aucune de leurs revendications, comme l’affirme à Ici Beyrouth la présidente du syndicat des employés, Emily Nassar. «Nous n’avons même pas été informés de la décision du ministère des Finances concernant un déblocage de fonds alloué aux salariés, ajoute-t-elle. Nous poursuivrons donc notre action et recourrons à l’escalade, d’autant que nous n’avons pas obtenu nos droits, même pas ceux relatifs à des décrets déjà approuvés. Nous annoncerons de nouvelles mesures, demain, vendredi.»
De son côté, le ministre sortant des Télécoms Johnny Corm n’a de cesse de répéter qu’il n’y peut rien. «La revalorisation des salaires des employés d’Ogero nécessite une réunion et une décision du Parlement. Cela dépasse mes prérogatives», a-t-il réitéré à Ici Beyrouth.
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