Présidentielle: Audi appelle au respect du processus démocratique
Le métropolite Élias Audi a appelé les députés, dans son homélie dominicale, à « un examen de conscience motivé par l'extrême nécessité de sauver le pays ».

Évoquant la réunion parlementaire électorale de mercredi, il a espéré « qu’ils parviendront à élire calmement, démocratiquement et avec responsabilité un président capable de mettre le pays sur la voie du sauvetage. »

Mgr Audi a ensuite souligné « le besoin d'une véritable synergie et d'un partenariat entre les Libanais, lesquels, s'ils se réalisent, transformeraient le pays en un paradis sur terre. »  Il a dans ce sens fustigé « l’égoïsme de ceux qui œuvrent pour leurs intérêts particuliers au détriment de l’intérêt national », estimant que « chacun devrait réfléchir au sort du peuple qui languit dans les ténèbres de la pauvreté, de l'humiliation et de l'oppression. »


« Le manque d’amour et de solidarité a transformé le peuple en groupes qui ont peur les uns des autres, à cause du manque de confiance, du sentiment de supériorité ou de pouvoir chez certains, et d’objectifs différents à tout moment, » a déploré Mgr Audi.

Le métropolite a ensuite rendu hommage à la mémoire de l’ancien ministre et PDG d’An Nahar, Ghassan Tuéni, pour le 11e anniversaire de son décès. Il a salué son amour pour le Liban, rappelant qu’il avait « œuvré toute sa vie pour la liberté, la démocratie, l'ouverture du pays au monde et la diversité. »   Et de se demander : « Alors qu’il (Ghassan Tueni) le voulait pays de la pensée, du rayonnement, de la liberté d’expression, est-il permis de faire du Liban un pays isolé, où les libertés d’expression et d’opinion sont étouffées? Comment Beyrouth peut-elle être la capitale des médias arabes et empêcher une femme journaliste d'y entrer ? » en allusion à la journaliste koweïtienne Fajr Al-Saeed qui avait été refoulée à l’aéroport de Beyrouth, par la Sûreté générale, jeudi dernier, en raison de ses opinions anti-Hezbollah. « Comment le Liban peut-il être, tel que Ghassan Tueni et autres le voulaient, quand l'élection d'un président est bloquée ? » s’est-t-il interrogé. Il a affirmé que « par respect pour les principes de Ghassan Tueni et ses semblables, les responsables doivent bien lire l'histoire afin de tracer l'avenir du pays avec précision et responsabilité. »

 
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