Les réfugiés syriens et palestiniens ont été sommés de payer leur consommation d'électricité. Le ministre sortant de l’Énergie Walid Fayad est monté au créneau, dénonçant le fait que les réfugiés, tant palestiniens que syriens, ne s’acquittent pas de leur consommation de courant. Il estime que ni le Liban ni les Libanais ne peuvent porter ce fardeau plus longtemps.
Le ministre sortant de l’Énergie Walid Fayad est monté au créneau: il dénonce le fait que les réfugiés, tant palestiniens que syriens, ne paient pas leur consommation d'électricité. Il estime que ni le Liban ni les Libanais ne peuvent porter ce fardeau plus longtemps. “Les Libanais ne sont pas obligés de payer pour la consommation d'électricité des déplacés syriens et des réfugiés palestiniens. Chacun doit payer sa consommation surtout que l’électricité a un coût de production”, s’est-il insurgé.
Le Liban est aujourd'hui dans une situation catastrophique tout comme le secteur de l’électricité. M. Fayad a par conséquent demandé lundi, lors d’une réunion au Grand Sérail sous l’égide du Premier ministre sortant Najib Mikati, aux donateurs internationaux de régler les factures des réfugiés. Il a informé le coordinateur résident et humanitaire des Nations Unies au Liban, Imran Raza et la directrice des affaires de l'Unrwa au Liban, Dorothy Klaus, de la nécessité de payer la consommation d'électricité des réfugiés qui se trouvent sur le territoire libanais. Mais, ces organismes sont-ils prêts à assumer ces frais supplémentaires? Des sources au ministère de l’Énergie ont indiqué à Ici Beyrouth qu’il existe une volonté de régler ce problème et de rechercher des solutions. Les sources précitées ont souligné que le ministre a insisté sur la situation d'urgence à un moment critique où l'équilibre financier fragile d'EDL ne peut être perturbé.
Deux commissions techniques vont d’ailleurs se charger des dossiers du règlement des factures des réfugiés palestiniens et syriens.
Dernier délai jusqu’au 1er août
Dès sa prise de fonctions au ministère, M.Fayad avait exigé l’installation de compteurs dans les camps de réfugiés. C’est chose faite. Environ 900 compteurs sont désormais fonctionnels et les factures peuvent être émises par EDL. “Les réfugiés ou les organismes internationaux ont jusqu’au 1ᵉʳ août comme date butoir pour payer les factures sinon le courant leur sera coupé”, précisent les sources précitées. “Le Liban ne peut plus financer l’électricité des réfugiés palestiniens ou des déplacés syriens”, poursuivent-elles. Avant d’ajouter: “Au final, on ne peut pas distribuer l'électricité si le coût de production n'est pas couvert”.
Des pertes colossales mais inquantifiables
Étant donné que les compteurs n’avaient jamais été installés auparavant dans les camps, il est impossible de calculer la consommation de ces ménages et de quantifier les pertes colossales endurées par EDL et le Trésor public, surtout que le Liban souffre d’un manque terrible de données chiffrées. Mais si les Palestiniens sont dans le pays depuis 75 ans déjà, et les Syriens depuis 13 ans, on peut imaginer ces chiffres!
Rappelons dans ce cadre qu’un rapport préparé par le ministère des Finances et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 2020 sur l’impact de la crise des réfugiés syriens sur l’économie libanaise entre 2011 et 2018 estimait à 46,5 milliards de dollars le coût de la présence des réfugiés syriens au Liban, affectant tous les secteurs, en particulier celui de l’électricité.
Dans un Liban où tout est possible, des réfugiés consomment gratuitement l’électricité que les Libanais n’ont pas, et que de surcroît ils continuent de payer.
Le ministre sortant de l’Énergie Walid Fayad est monté au créneau: il dénonce le fait que les réfugiés, tant palestiniens que syriens, ne paient pas leur consommation d'électricité. Il estime que ni le Liban ni les Libanais ne peuvent porter ce fardeau plus longtemps. “Les Libanais ne sont pas obligés de payer pour la consommation d'électricité des déplacés syriens et des réfugiés palestiniens. Chacun doit payer sa consommation surtout que l’électricité a un coût de production”, s’est-il insurgé.
Le Liban est aujourd'hui dans une situation catastrophique tout comme le secteur de l’électricité. M. Fayad a par conséquent demandé lundi, lors d’une réunion au Grand Sérail sous l’égide du Premier ministre sortant Najib Mikati, aux donateurs internationaux de régler les factures des réfugiés. Il a informé le coordinateur résident et humanitaire des Nations Unies au Liban, Imran Raza et la directrice des affaires de l'Unrwa au Liban, Dorothy Klaus, de la nécessité de payer la consommation d'électricité des réfugiés qui se trouvent sur le territoire libanais. Mais, ces organismes sont-ils prêts à assumer ces frais supplémentaires? Des sources au ministère de l’Énergie ont indiqué à Ici Beyrouth qu’il existe une volonté de régler ce problème et de rechercher des solutions. Les sources précitées ont souligné que le ministre a insisté sur la situation d'urgence à un moment critique où l'équilibre financier fragile d'EDL ne peut être perturbé.
Deux commissions techniques vont d’ailleurs se charger des dossiers du règlement des factures des réfugiés palestiniens et syriens.
Dernier délai jusqu’au 1er août
Dès sa prise de fonctions au ministère, M.Fayad avait exigé l’installation de compteurs dans les camps de réfugiés. C’est chose faite. Environ 900 compteurs sont désormais fonctionnels et les factures peuvent être émises par EDL. “Les réfugiés ou les organismes internationaux ont jusqu’au 1ᵉʳ août comme date butoir pour payer les factures sinon le courant leur sera coupé”, précisent les sources précitées. “Le Liban ne peut plus financer l’électricité des réfugiés palestiniens ou des déplacés syriens”, poursuivent-elles. Avant d’ajouter: “Au final, on ne peut pas distribuer l'électricité si le coût de production n'est pas couvert”.
Des pertes colossales mais inquantifiables
Étant donné que les compteurs n’avaient jamais été installés auparavant dans les camps, il est impossible de calculer la consommation de ces ménages et de quantifier les pertes colossales endurées par EDL et le Trésor public, surtout que le Liban souffre d’un manque terrible de données chiffrées. Mais si les Palestiniens sont dans le pays depuis 75 ans déjà, et les Syriens depuis 13 ans, on peut imaginer ces chiffres!
Rappelons dans ce cadre qu’un rapport préparé par le ministère des Finances et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 2020 sur l’impact de la crise des réfugiés syriens sur l’économie libanaise entre 2011 et 2018 estimait à 46,5 milliards de dollars le coût de la présence des réfugiés syriens au Liban, affectant tous les secteurs, en particulier celui de l’électricité.
Dans un Liban où tout est possible, des réfugiés consomment gratuitement l’électricité que les Libanais n’ont pas, et que de surcroît ils continuent de payer.
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