La télévision d’État iranienne a indiqué que les pourparlers de Vienne se déroulent dans une "atmosphère sérieuse et constructive", précisant que les acteurs s’emploient à "se concentrer sur le travail professionnel en tirant profit des acquis du septième round et évitent d’être parasités par les questions périphériques de certains saboteurs".
Il est vrai que les Iraniens n’ont pas précisé la nature des "questions périphériques" ni l’identité "des saboteurs" ; cependant, ces deux éléments font rage sur le terrain, de Bagdad à Beyrouth en passant par la Syrie et le Yémen. Qu'on en juge par faits : saisie par les Houthis d’un navire émirati ; échanges de tirs entre les Américains et les Iraniens dans l’Est de la Syrie ; attaque par des factions armées, pour la troisième fois en 72 heures, contre un campement de l’armée irakienne à proximité de l’aéroport de Bagdad; chute d’obus près de la base de "Aïn Assad" dans la région irakienne d’el-Anbar deux jours après avoir été prise pour cible par des drones abattus par la Coalition internationale stationnée sur cette immense base à l’Est du pays.
Parmi les plus importantes "questions périphériques qui sont l’œuvre des saboteurs" figurent les propos offensants prononcés par le secrétaire général du "Hezbollah" à l’égard de l’Arabie saoudite, et la mise en place de banderoles insultant l’Arabie saoudite, sans compter les affrontements récurrents entre les "habitants" et les forces de la FINUL au sud Liban.
Néanmoins, tous ces événements n’empêchent pas la diplomatie iranienne de souligner l’esprit "positif" dans les négociations de Vienne ; sentiment réfuté par les Américains qui se contentent de parler de "progrès modestes" pour décrire le déroulement du huitième round des pourparlers de Vienne et appeler Téhéran à faire preuve de "retenue" dans son programme nucléaire car "ses avancées accélérées réduisent de plus en plus les avantages d’un retour à l’accord".
Certains observateurs estiment que "l’atmosphère sérieuse et constructive" à Vienne n’est pas antinomique avec l’escalade actuelle, le but étant d’améliorer la posture de l’Iran dans les négociations…Cependant, lorsque l’accord sera finalisé, il est évident que son spectre sera plus élargi qu’il ne l’était en 2015 au vu de la tolérance dont a fait preuve l’ancien président américain Barack Obama envers la République de Wilayat el-Faqih.
Peut-être découvriront-ils que Téhéran ne peut pas continuer à exporter sa révolution islamique ad vitam aeternam, et qu’il finira par récolter les fruits de son expansionnisme tout comme il cueillera comme il peut les résultats de l’arrangement avec la communauté internationale et les Arabes.
C’est à ce moment-là que surgiront les questions relatives aux bras armés de l’Iran et ses appareils dans les pays dont il a confisqué la souveraineté et qu’il a détruit dans la foulée. Si bien que le sort de ces bras armés, transformés en milices hors-la-loi, sera mis sur la tapis.
On pourrait deviner ce qui adviendra de ces bras armés en fonction des spécificités de chacun d’entre eux et de celles des pays qui en pâtissent.
Au Yémen, le système tribal pourra prendre le dessus et juguler les Houthis.
Quant à l’Irak, les chiites qui s’opposent plus que les autres à l’influence iranienne pourront sceller le sort des factions d’obédience iranienne.
En Syrie, il est évident que la présence milicienne pro-iranienne est restée hybride dans la société syrienne et se trouve logée à l’enseigne de force "d’occupation" qui vise à changer la démographie du pays, ce qui constitue un indicateur de son incapacité à pérenniser sa présence.
Mais quid du sort du Hezbollah au Liban, s’agissant du plus puissant bras armé iranien ? Agira-t-il seul ? Ou bien il mettra en œuvre, sans broncher, ce que dicteront les intérêts iraniens une fois que l’accord sera au point ?
Fera-t-il marche arrière après avoir atteint le summum de la provocation en qualifiant l’Arabie saoudite de terroriste… et en l’absence de "victoires divines" à instrumentaliser pour dompter les Libanais ?
Que fera-t-il ?
Quid de l’approche négative de Hassan Nasrallah face au discours diplomatique positif adopté par l’Iran ?
L’Iran veut lever les sanctions américaines sur son économie qui se trouve à terre.
Le Hezbollah se contente du rôle d’exécutant des opérations douteuses qui dotent les Iraniens de cartes les aidant dans leurs négociations auprès des instances internationales ...
L’intensification de ses attaques et ses ingérences, où qu’il se trouve, jusqu’au seuil maximal en fonction des besoins de l’agenda iranien, le conduira-t-il au précipice ? Qu’adviendra-t-il de lui une fois que ces attaques n’auront plus leur raison d’être, une fois que l’horizon des négociations entre Washington et Téhéran sera dégagé ?
Peut-être que le Hezbollah et ses dirigeants devraient se poser cette série de questions. Ils doivent prendre conscience du fait que l’Iran ne cherche pas à provoquer les États-Unis et l’Arabie saoudite. L’Iran se trouvant plutôt occupé par les négociations de Vienne l’a mandaté de cette besogne. Si bien que la détérioration des relations entre le Liban et son environnement arabe et le fait qu’il se retrouve au ban des nations restent le cadet de ses soucis.
Peut-être que le Hezbollah et ses dirigeants devraient-ils envisager la phase du changement de la donne et non pas attendre d’être chargé par le guide suprême de la République islamique et son wali el-faqih de missions pour accompagner ces changements.
Lorsque la donne changera, et elle changera inéluctablement avec des décisions externes qui conviennent aux intérêts des négociateurs, le Hezbollah se trouvera devant une nouvelle donne en lien avec son avenir et son rôle dans la prochaine étape, et il est impératif de s’interroger sur son sort, sa position et sa mission après avoir suscité l’hostilité de tous, tant en interne qu’en externe…
Plus important encore, Téhéran aborde cette phase de manière positive, et cette dernière coïncidera avec les revendications d’une partie croissante de la population libanaise qui réclame de mettre un terme aux ingérences de l’Iran par le truchement du Hezbollah et son approche négative dont le Liban paye le prix.
A ce moment-là, ni la proposition de se tourner vers l’Est, ni la "patience stratégique" ou quoi que ce soit d’autre n’épargneront au Hezbollah et à ses dirigeants l’ire des Libanais en général, et de sa communauté en particulier, qui subissent de plein fouet les difficultés de la vie quotidienne, en aggravation continue.
A ce moment-là, le Hezbollah et ses dirigeants, grisés par leur rhétorique et leur capacité actuelle d’intimidation, réaliseront que leurs slogans éculés leur seront inutiles pour faire face aux séquelles du mépris manifesté à l’égard du sort des Libanais dans le but de servir l’agenda et les ordres iraniens.
Il est vrai que les Iraniens n’ont pas précisé la nature des "questions périphériques" ni l’identité "des saboteurs" ; cependant, ces deux éléments font rage sur le terrain, de Bagdad à Beyrouth en passant par la Syrie et le Yémen. Qu'on en juge par faits : saisie par les Houthis d’un navire émirati ; échanges de tirs entre les Américains et les Iraniens dans l’Est de la Syrie ; attaque par des factions armées, pour la troisième fois en 72 heures, contre un campement de l’armée irakienne à proximité de l’aéroport de Bagdad; chute d’obus près de la base de "Aïn Assad" dans la région irakienne d’el-Anbar deux jours après avoir été prise pour cible par des drones abattus par la Coalition internationale stationnée sur cette immense base à l’Est du pays.
Parmi les plus importantes "questions périphériques qui sont l’œuvre des saboteurs" figurent les propos offensants prononcés par le secrétaire général du "Hezbollah" à l’égard de l’Arabie saoudite, et la mise en place de banderoles insultant l’Arabie saoudite, sans compter les affrontements récurrents entre les "habitants" et les forces de la FINUL au sud Liban.
Néanmoins, tous ces événements n’empêchent pas la diplomatie iranienne de souligner l’esprit "positif" dans les négociations de Vienne ; sentiment réfuté par les Américains qui se contentent de parler de "progrès modestes" pour décrire le déroulement du huitième round des pourparlers de Vienne et appeler Téhéran à faire preuve de "retenue" dans son programme nucléaire car "ses avancées accélérées réduisent de plus en plus les avantages d’un retour à l’accord".
Certains observateurs estiment que "l’atmosphère sérieuse et constructive" à Vienne n’est pas antinomique avec l’escalade actuelle, le but étant d’améliorer la posture de l’Iran dans les négociations…Cependant, lorsque l’accord sera finalisé, il est évident que son spectre sera plus élargi qu’il ne l’était en 2015 au vu de la tolérance dont a fait preuve l’ancien président américain Barack Obama envers la République de Wilayat el-Faqih.
Peut-être découvriront-ils que Téhéran ne peut pas continuer à exporter sa révolution islamique ad vitam aeternam, et qu’il finira par récolter les fruits de son expansionnisme tout comme il cueillera comme il peut les résultats de l’arrangement avec la communauté internationale et les Arabes.
C’est à ce moment-là que surgiront les questions relatives aux bras armés de l’Iran et ses appareils dans les pays dont il a confisqué la souveraineté et qu’il a détruit dans la foulée. Si bien que le sort de ces bras armés, transformés en milices hors-la-loi, sera mis sur la tapis.
On pourrait deviner ce qui adviendra de ces bras armés en fonction des spécificités de chacun d’entre eux et de celles des pays qui en pâtissent.
Au Yémen, le système tribal pourra prendre le dessus et juguler les Houthis.
Quant à l’Irak, les chiites qui s’opposent plus que les autres à l’influence iranienne pourront sceller le sort des factions d’obédience iranienne.
En Syrie, il est évident que la présence milicienne pro-iranienne est restée hybride dans la société syrienne et se trouve logée à l’enseigne de force "d’occupation" qui vise à changer la démographie du pays, ce qui constitue un indicateur de son incapacité à pérenniser sa présence.
Mais quid du sort du Hezbollah au Liban, s’agissant du plus puissant bras armé iranien ? Agira-t-il seul ? Ou bien il mettra en œuvre, sans broncher, ce que dicteront les intérêts iraniens une fois que l’accord sera au point ?
Fera-t-il marche arrière après avoir atteint le summum de la provocation en qualifiant l’Arabie saoudite de terroriste… et en l’absence de "victoires divines" à instrumentaliser pour dompter les Libanais ?
Que fera-t-il ?
Quid de l’approche négative de Hassan Nasrallah face au discours diplomatique positif adopté par l’Iran ?
L’Iran veut lever les sanctions américaines sur son économie qui se trouve à terre.
Le Hezbollah se contente du rôle d’exécutant des opérations douteuses qui dotent les Iraniens de cartes les aidant dans leurs négociations auprès des instances internationales ...
L’intensification de ses attaques et ses ingérences, où qu’il se trouve, jusqu’au seuil maximal en fonction des besoins de l’agenda iranien, le conduira-t-il au précipice ? Qu’adviendra-t-il de lui une fois que ces attaques n’auront plus leur raison d’être, une fois que l’horizon des négociations entre Washington et Téhéran sera dégagé ?
Peut-être que le Hezbollah et ses dirigeants devraient se poser cette série de questions. Ils doivent prendre conscience du fait que l’Iran ne cherche pas à provoquer les États-Unis et l’Arabie saoudite. L’Iran se trouvant plutôt occupé par les négociations de Vienne l’a mandaté de cette besogne. Si bien que la détérioration des relations entre le Liban et son environnement arabe et le fait qu’il se retrouve au ban des nations restent le cadet de ses soucis.
Peut-être que le Hezbollah et ses dirigeants devraient-ils envisager la phase du changement de la donne et non pas attendre d’être chargé par le guide suprême de la République islamique et son wali el-faqih de missions pour accompagner ces changements.
Lorsque la donne changera, et elle changera inéluctablement avec des décisions externes qui conviennent aux intérêts des négociateurs, le Hezbollah se trouvera devant une nouvelle donne en lien avec son avenir et son rôle dans la prochaine étape, et il est impératif de s’interroger sur son sort, sa position et sa mission après avoir suscité l’hostilité de tous, tant en interne qu’en externe…
Plus important encore, Téhéran aborde cette phase de manière positive, et cette dernière coïncidera avec les revendications d’une partie croissante de la population libanaise qui réclame de mettre un terme aux ingérences de l’Iran par le truchement du Hezbollah et son approche négative dont le Liban paye le prix.
A ce moment-là, ni la proposition de se tourner vers l’Est, ni la "patience stratégique" ou quoi que ce soit d’autre n’épargneront au Hezbollah et à ses dirigeants l’ire des Libanais en général, et de sa communauté en particulier, qui subissent de plein fouet les difficultés de la vie quotidienne, en aggravation continue.
A ce moment-là, le Hezbollah et ses dirigeants, grisés par leur rhétorique et leur capacité actuelle d’intimidation, réaliseront que leurs slogans éculés leur seront inutiles pour faire face aux séquelles du mépris manifesté à l’égard du sort des Libanais dans le but de servir l’agenda et les ordres iraniens.
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