Le Bélarus a annoncé l'arrivée mardi d'Evguéni Prigojine, le patron de Wagner. Longtemps considéré comme le bras armé de Moscou à l'étranger, le statut de ce groupe paramilitaire pourrait être repensé après la récente mutinerie. L'enjeu est grand pour Poutine. Simultanément, Wagner était chargé d'accomplir les basses œuvres du Kremlin et fournissait des revenus dont Poutine a besoin pour tenir face aux sanctions, notamment à travers le pillage de ressources minérales en Afrique.
La mine grave, le président russe Vladimir Poutine, qui cherche désormais à surmonter cette grave crise, a remercié mardi les militaires qui ont, selon lui, empêché une "guerre civile" de se produire.
Le Bélarus a annoncé l'arrivée mardi du patron du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, dans le cadre d'un accord ayant mis fin à sa rébellion en Russie où Vladimir Poutine s'est réjoui d'avoir évité une "guerre civile".
Vladimir Poutine, qui cherche désormais à surmonter cette grave crise, a remercié mardi les militaires qui ont, selon lui, empêché une "guerre civile" de se produire.
Plus tôt, le ministère russe de la Défense, bête noire du groupe Wagner, avait annoncé que "des préparatifs (étaient) en cours pour le transfert des équipements militaires lourds de Wagner aux unités actives des forces armées" régulières.
Une telle mesure semble destinée à neutraliser le groupe Wagner, une organisation paramilitaire qui était jusque-là chargée d'accomplir les basses œuvres du Kremlin en Ukraine, en Syrie et dans plusieurs pays d'Afrique.
Alors que les autorités russes niaient autrefois tout lien avec Wagner, M. Poutine a indiqué mardi que l'Etat avait "complètement financé" cette armée privée, lui versant près d'un milliard d'euros au cours de l'année écoulée.
Revigoré après les déboires de Poutine, Loukachenko n'a pas hésité à critiquer la gestion du conflit par le président russe.
A Washington, le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, a annoncé mardi que les Etats-Unis vont prendre de nouvelles "mesures" cette semaine contre les activités du groupe Wagner "afin qu'il rende des comptes pour ses activités "de destruction" en Afrique.
La décision du dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko d'accueillir M. Prigojine reflète "une nouvelle fois le fait qu'il met les intérêts du (président russe) Vladimir Poutine et les intérêts du Kremlin avant ceux de son peuple", a commenté M. Miller.
Critiquant implicitement M. Poutine, M. Loukachenko a estimé que la rébellion était le résultat d'une mauvaise gestion des rivalités entre Wagner et l'armée russe qui n'ont cessé de croître depuis le début du conflit en Ukraine.
Le dirigeant bélarusse a aussi assuré avoir déconseillé à M. Poutine de "buter" M. Prigojine, et estimé que le Bélarus pourrait profiter de l'"expérience" des combattants de Wagner qui viendront s'y réfugier.
Signe en tout cas qu'un accord semble bien avoir été trouvé entre M. Prigojine et le Kremlin, les services de sécurité (FSB) ont annoncé mardi l'abandon des poursuites contre Wagner pour "mutinerie armée".
Le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov (Kalantarian), lors d'un déplacement à Bamako, reçu par son homologue malien Abdoulaye Diop.
Pour nombre d'analystes, la rébellion avortée du groupe Wagner a mis en lumière des faiblesses du régime de M. Poutine et de son état-major face à des hommes lourdement armés.
Tirant les enseignements, le dirigeant de la Garde nationale russe, l'une des formations chargées de la sécurité de l'Etat, a annoncé mardi que celle-ci allait s'équiper de chars.
Certains analystes estiment aussi que cette crise pourrait affaiblir les forces russes en Ukraine et profiter à Kiev dans sa contre-offensive.
Mardi, M. Poutine a affirmé qu'il n'avait "pas eu à retirer les unités de combat de la zone de l'+opération militaire spéciale" pour les redéployer en Russie pendant la mutinerie.
Depuis des années, le groupe paramilitaire Wagner est considéré comme le bras armé de Moscou à l'étranger, notamment en Syrie et dans plusieurs pays africains. Un statut qui pourrait devoir être repensé après la mutinerie menée en Russie par son chef.
Quid de ses opérations dans les théâtres extérieurs, où la milice privée excelle dans l'exploitation des richesses locales, la protection des gouvernements, la guerre informationnelle et les opérations militaires brutales?
Un membre du groupe Wagner devant le siège de l'organisation à Saint-Pétersbourg.
"Les plus grands effets de cet événement pourraient se faire sentir au Moyen-Orient et en Afrique", estime sur Twitter Rob Lee, du Foreign Policy research Institute, soulignant qu'un "compromis à court terme" est différent d'une "solution à long terme".
A l'évidence, Prigojine et Poutine ont dû évoquer le sujet avant de conclure un accord. Car à l'étranger, Wagner dépend lourdement du ministère de la Défense russe, qui lui livre troupes, matériels et armes sur ses théâtres d'activité. Et Moscou a besoin de Wagner pour garder une emprise dans ces zones troublées, où elle s'applique à dénigrer l'influence occidentale.
En outre, le groupe fournit d'importants revenus en ramenant "or et minerais du Soudan, de Centrafrique et du Mali, dont Poutine a besoin pour tenir son économie sous perfusion", fait valoir une source militaire européenne.
En Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les mercenaires de Wagner - Russes, de l'ex-URSS et Syriens - ont agi comme des "forces spéciales" sur le terrain aux côtés de l'armée du Kremlin à partir de 2015. Ils sont aujourd'hui présents, en très petits nombres, près des puits de pétrole ainsi que dans les provinces de Hama et Lattaquié.
En Afrique, ils ont été identifiés notamment en Libye, au Soudan, au Mozambique. Et sont en première ligne au Mali et en République centrafricaine (RCA), où un cadre de Wagner gère la sécurité du président Faustin-Archange Touadera.
Lundi, Moscou a tenté de dissiper les doutes en assurant que Wagner allait continuer d'opérer dans ces deux pays. Les membres de Wagner y évoluent "comme instructeurs. Ce travail va bien sûr continuer", tout comme leur mission, d'"assurer la sécurité de leurs dirigeants", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur la chaîne RT.
Le ministre a en outre assuré que l'épisode du week-end ne changerait rien aux relations de la Russie avec ses alliés africains.
Bangui a simultanément confirmé. La RCA "a signé (en 2018, ndlr) un accord de défense avec la Fédération de Russie et non avec Wagner", a déclaré Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du président. "La Russie a sous-traité avec Wagner, si la Russie n'est plus d'accord avec Wagner, alors elle nous enverra un nouveau contingent."
L'expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Centrafrique avait accusé en février l'armée et ses alliés russes d'exactions. L'Union européenne avait ensuite annoncé de nouvelles sanctions contre Wagner, visant plusieurs de ses hauts responsables dans le pays.
Et vendredi, le président français Emmanuel Macron a accusé la Russie d'être "une puissance de déstabilisation de l'Afrique, à travers des milices privées qui viennent faire de la prédation, des exactions sur les populations civiles".
La suite dépendra des négociations entre Poutine et Prigojine, via le président bélarusse Alexandre Loukachenko.
"L’attentisme à Bangui a prévalu jusqu'aux clarifications de Sergueï Lavrov. Mais on voit mal comment un changement de hiérarchie au sein de l'appareil russe, et de positionnement de Wagner en son sein, pourrait se passer sans tensions extrêmement fortes sur le terrain", relève Maxime Audinet, de l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (IRSEM) à Paris.
Bamako, pour sa part, n'a pas réagi publiquement.
"J'imagine mal Prigojine comme une partie de ses hommes se laisser faire et abandonner le rôle qui est le leur", ajoute-t-il. "La délégation de pans entiers du pouvoir régalien à Wagner, pour agir là où l'Etat russe ne souhaitait pas s'impliquer, a donné à cet acteur des marges de manœuvre beaucoup plus importantes qu'escompté", souligne-t-il.
Dès 2020, les SR occidentaux ont pointé du doigt l'activité de Wagner durant le conflit en Libye. Cette image satellite publiée par l'Africom détaille l'étendue de l'équipement fourni par la Russie pour approvisionner les chasseurs Wagner à l'aérodrome libyen d'Al-Khadim. La Russie a fourni une large gamme d'armes, notamment des avions de chasse, des missiles de défense aérienne, des mines terrestres et des véhicules blindés, par l'intermédiaire du groupe de mercenaires soutenu par l'État.
"Le réseau Prigojine est devenu l'acteur dominant de la présence russe en Afrique subsaharienne ces dernières années. L'équilibre fragile entre acteurs étatiques et non-étatiques russes sur le continent devrait connaître d'importants bouleversements".
Il faudra donc du temps pour que le brouillard se dissipe complètement.
"Wagner avait une certaine liberté dans ses projets en Afrique. Sans coopération avec le ministère de la Défense, je ne vois pas comment le groupe pourrait continuer à y travailler", relève Pauline Bax, directrice adjointe du programme Afrique à l'International Crisis Group.
Mais Poutine "ne peut pas envoyer des soldats russes à la place de Wagner. Je n'imagine pas son retrait immédiat du continent".
Roger Barake, avec AFP
La mine grave, le président russe Vladimir Poutine, qui cherche désormais à surmonter cette grave crise, a remercié mardi les militaires qui ont, selon lui, empêché une "guerre civile" de se produire.
Le Bélarus a annoncé l'arrivée mardi du patron du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, dans le cadre d'un accord ayant mis fin à sa rébellion en Russie où Vladimir Poutine s'est réjoui d'avoir évité une "guerre civile".
Vladimir Poutine, qui cherche désormais à surmonter cette grave crise, a remercié mardi les militaires qui ont, selon lui, empêché une "guerre civile" de se produire.
Plus tôt, le ministère russe de la Défense, bête noire du groupe Wagner, avait annoncé que "des préparatifs (étaient) en cours pour le transfert des équipements militaires lourds de Wagner aux unités actives des forces armées" régulières.
Une telle mesure semble destinée à neutraliser le groupe Wagner, une organisation paramilitaire qui était jusque-là chargée d'accomplir les basses œuvres du Kremlin en Ukraine, en Syrie et dans plusieurs pays d'Afrique.
Alors que les autorités russes niaient autrefois tout lien avec Wagner, M. Poutine a indiqué mardi que l'Etat avait "complètement financé" cette armée privée, lui versant près d'un milliard d'euros au cours de l'année écoulée.
Revigoré après les déboires de Poutine, Loukachenko n'a pas hésité à critiquer la gestion du conflit par le président russe.
Nouvelles "mesures" US contre Wagner
A Washington, le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, a annoncé mardi que les Etats-Unis vont prendre de nouvelles "mesures" cette semaine contre les activités du groupe Wagner "afin qu'il rende des comptes pour ses activités "de destruction" en Afrique.
La décision du dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko d'accueillir M. Prigojine reflète "une nouvelle fois le fait qu'il met les intérêts du (président russe) Vladimir Poutine et les intérêts du Kremlin avant ceux de son peuple", a commenté M. Miller.
Critiquant implicitement M. Poutine, M. Loukachenko a estimé que la rébellion était le résultat d'une mauvaise gestion des rivalités entre Wagner et l'armée russe qui n'ont cessé de croître depuis le début du conflit en Ukraine.
Le dirigeant bélarusse a aussi assuré avoir déconseillé à M. Poutine de "buter" M. Prigojine, et estimé que le Bélarus pourrait profiter de l'"expérience" des combattants de Wagner qui viendront s'y réfugier.
Signe en tout cas qu'un accord semble bien avoir été trouvé entre M. Prigojine et le Kremlin, les services de sécurité (FSB) ont annoncé mardi l'abandon des poursuites contre Wagner pour "mutinerie armée".
Le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov (Kalantarian), lors d'un déplacement à Bamako, reçu par son homologue malien Abdoulaye Diop.
Pour nombre d'analystes, la rébellion avortée du groupe Wagner a mis en lumière des faiblesses du régime de M. Poutine et de son état-major face à des hommes lourdement armés.
Tirant les enseignements, le dirigeant de la Garde nationale russe, l'une des formations chargées de la sécurité de l'Etat, a annoncé mardi que celle-ci allait s'équiper de chars.
Certains analystes estiment aussi que cette crise pourrait affaiblir les forces russes en Ukraine et profiter à Kiev dans sa contre-offensive.
Mardi, M. Poutine a affirmé qu'il n'avait "pas eu à retirer les unités de combat de la zone de l'+opération militaire spéciale" pour les redéployer en Russie pendant la mutinerie.
Quid des opérations extérieures?
Depuis des années, le groupe paramilitaire Wagner est considéré comme le bras armé de Moscou à l'étranger, notamment en Syrie et dans plusieurs pays africains. Un statut qui pourrait devoir être repensé après la mutinerie menée en Russie par son chef.
Quid de ses opérations dans les théâtres extérieurs, où la milice privée excelle dans l'exploitation des richesses locales, la protection des gouvernements, la guerre informationnelle et les opérations militaires brutales?
Un membre du groupe Wagner devant le siège de l'organisation à Saint-Pétersbourg.
"Les plus grands effets de cet événement pourraient se faire sentir au Moyen-Orient et en Afrique", estime sur Twitter Rob Lee, du Foreign Policy research Institute, soulignant qu'un "compromis à court terme" est différent d'une "solution à long terme".
A l'évidence, Prigojine et Poutine ont dû évoquer le sujet avant de conclure un accord. Car à l'étranger, Wagner dépend lourdement du ministère de la Défense russe, qui lui livre troupes, matériels et armes sur ses théâtres d'activité. Et Moscou a besoin de Wagner pour garder une emprise dans ces zones troublées, où elle s'applique à dénigrer l'influence occidentale.
En outre, le groupe fournit d'importants revenus en ramenant "or et minerais du Soudan, de Centrafrique et du Mali, dont Poutine a besoin pour tenir son économie sous perfusion", fait valoir une source militaire européenne.
En Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les mercenaires de Wagner - Russes, de l'ex-URSS et Syriens - ont agi comme des "forces spéciales" sur le terrain aux côtés de l'armée du Kremlin à partir de 2015. Ils sont aujourd'hui présents, en très petits nombres, près des puits de pétrole ainsi que dans les provinces de Hama et Lattaquié.
En Afrique, ils ont été identifiés notamment en Libye, au Soudan, au Mozambique. Et sont en première ligne au Mali et en République centrafricaine (RCA), où un cadre de Wagner gère la sécurité du président Faustin-Archange Touadera.
Comment Wagner pourrait-il rester actif?
Lundi, Moscou a tenté de dissiper les doutes en assurant que Wagner allait continuer d'opérer dans ces deux pays. Les membres de Wagner y évoluent "comme instructeurs. Ce travail va bien sûr continuer", tout comme leur mission, d'"assurer la sécurité de leurs dirigeants", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur la chaîne RT.
Le ministre a en outre assuré que l'épisode du week-end ne changerait rien aux relations de la Russie avec ses alliés africains.
Bangui a simultanément confirmé. La RCA "a signé (en 2018, ndlr) un accord de défense avec la Fédération de Russie et non avec Wagner", a déclaré Fidèle Gouandjika, ministre conseiller spécial du président. "La Russie a sous-traité avec Wagner, si la Russie n'est plus d'accord avec Wagner, alors elle nous enverra un nouveau contingent."
L'expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Centrafrique avait accusé en février l'armée et ses alliés russes d'exactions. L'Union européenne avait ensuite annoncé de nouvelles sanctions contre Wagner, visant plusieurs de ses hauts responsables dans le pays.
Et vendredi, le président français Emmanuel Macron a accusé la Russie d'être "une puissance de déstabilisation de l'Afrique, à travers des milices privées qui viennent faire de la prédation, des exactions sur les populations civiles".
La suite dépendra des négociations entre Poutine et Prigojine, via le président bélarusse Alexandre Loukachenko.
"L’attentisme à Bangui a prévalu jusqu'aux clarifications de Sergueï Lavrov. Mais on voit mal comment un changement de hiérarchie au sein de l'appareil russe, et de positionnement de Wagner en son sein, pourrait se passer sans tensions extrêmement fortes sur le terrain", relève Maxime Audinet, de l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (IRSEM) à Paris.
Bamako, pour sa part, n'a pas réagi publiquement.
"J'imagine mal Prigojine comme une partie de ses hommes se laisser faire et abandonner le rôle qui est le leur", ajoute-t-il. "La délégation de pans entiers du pouvoir régalien à Wagner, pour agir là où l'Etat russe ne souhaitait pas s'impliquer, a donné à cet acteur des marges de manœuvre beaucoup plus importantes qu'escompté", souligne-t-il.
Dès 2020, les SR occidentaux ont pointé du doigt l'activité de Wagner durant le conflit en Libye. Cette image satellite publiée par l'Africom détaille l'étendue de l'équipement fourni par la Russie pour approvisionner les chasseurs Wagner à l'aérodrome libyen d'Al-Khadim. La Russie a fourni une large gamme d'armes, notamment des avions de chasse, des missiles de défense aérienne, des mines terrestres et des véhicules blindés, par l'intermédiaire du groupe de mercenaires soutenu par l'État.
"Le réseau Prigojine est devenu l'acteur dominant de la présence russe en Afrique subsaharienne ces dernières années. L'équilibre fragile entre acteurs étatiques et non-étatiques russes sur le continent devrait connaître d'importants bouleversements".
Il faudra donc du temps pour que le brouillard se dissipe complètement.
"Wagner avait une certaine liberté dans ses projets en Afrique. Sans coopération avec le ministère de la Défense, je ne vois pas comment le groupe pourrait continuer à y travailler", relève Pauline Bax, directrice adjointe du programme Afrique à l'International Crisis Group.
Mais Poutine "ne peut pas envoyer des soldats russes à la place de Wagner. Je n'imagine pas son retrait immédiat du continent".
Roger Barake, avec AFP
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