Moins d’un an après l’assassinat de #MahsaAmini pour un « voile mal porté » et alors que les Iraniennes sont de plus en plus nombreuses à ne plus se voiler, la police iranienne annonce le retour en force de la police des mœurs pour faire respecter le hijab islamique ! #Iran pic.twitter.com/xYFS7fB8Aj
— Farid Vahid (@FaridVahiid)Moins d’un an après l’assassinat de #MahsaAmini pour un « voile mal porté » et alors que les Iraniennes sont de plus en plus nombreuses à ne plus se voiler, la police iranienne annonce le retour en force de la police des mœurs pour faire respecter le hijab islamique ! #Iran pic.twitter.com/xYFS7fB8Aj
— Farid Vahid (@FaridVahiid) July 16, 2023
La police iranienne a annoncé dimanche avoir rétabli les patrouilles pour sanctionner les femmes de plus en plus nombreuses à ne pas porter le voile dans les lieux publics, dix mois après la mort de Mahsa Amini.
"A partir d'aujourd'hui, la police va, en menant des patrouilles en voiture et à pied, avertir et sanctionner les personnes qui, malheureusement, désobéissent aux ordres et continuent à ne pas respecter le code vestimentaire", a averti le porte-parole de la police Saïd Montazeralmahdi, cité par l'agence Tasnim.
Cette annonce intervient dix mois après le décès, le 16 septembre 2022, de la Kurde iranienne de 22 ans Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique, imposant notamment aux femmes le port du voile en public.
« À L'AIDE ! », crie une jeune femme dévoilée à Téhéran qui se débat vendredi 14 juillet face à un agent de la police des moeurs qui tente de l'emmener de force dans un fourgon pour la conduire au poste.
Non, la police des moeurs n'a pas été démantelée en #Iran.
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— Armin Arefi (@arminarefi)« À L'AIDE ! », crie une jeune femme dévoilée à Téhéran qui se débat vendredi 14 juillet face à un agent de la police des moeurs qui tente de l'emmener de force dans un fourgon pour la conduire au poste.
— Armin Arefi (@arminarefi) July 15, 2023
Non, la police des moeurs n'a pas été démantelée en #Iran.
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Ces derniers jours, des photos et des vidéos ont été postés sur les réseaux sociaux montrant des policières en tchador admonester et arrêter des femmes ne portant pas le voile.
Le quotidien réformateur Shargh a indiqué dimanche que quatre femmes avaient récemment été condamnées à "suivre des cours de psychologie", "nettoyer les hôpitaux" et avaient été "interdites de conduire durant deux ans", après avoir été reconnues coupables.
Le décès de Mahsa Amini avait déclenché un vaste mouvement de protestation avec des manifestations dans plusieurs villes en octobre et novembre avant de refluer. Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de l'ordre, ont été tuées et des milliers arrêtées. Sept hommes ont été exécutés pour leur implication dans ce mouvement.
"La police, suivant les demandes du peuple (...) afin d'étendre la sécurité publique et renforcer les fondements de la famille, (...) et contribuer à la paix mentale de la société": lit-on en persan sur le site de l'agence Tasnim, citant le porte-parole de la police iranienne Saïd Montazeralmahdi. (Capture d'écran du site Tasnim)
Mise en cause par les manifestants, la police des mœurs avait en bonne partie disparu des rues ces derniers mois. Et les femmes étaient de plus en plus nombreuses à sortir la tête non couverte, notamment à Téhéran et dans les grandes villes.
Les autorités ont pris depuis le début de l'année une série d'initiatives, allant de la fermeture de commerces, notamment de restaurants, à l'installation de caméras dans les rues pour traquer celles qui bravent l'interdit.
Parallèlement, le pouvoir judiciaire et le gouvernement ont proposé en mai un projet de loi dénommé "Soutien à la culture du hijab et de la chasteté" afin de "protéger la société" et "renforcer la vie familiale".
Georges Haddad, avec AFP
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