Réfugiés syriens : Bou Habib appelle l’UE à un dialogue constructif
Le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a adressé mercredi une lettre au chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, dénonçant la décision du Parlement européen rendue le 12 juillet 2023, dont une partie concerne la présence des déplacés syriens au Liban. On rappelle que le treizième paragraphe de cette décision, affirmant notamment que "les conditions requises pour un retour volontaire et digne des réfugiés ne sont pas présentes", a été largement critiqué au Liban. Les responsables politiques ont considéré que ce texte encourage les déplacés syriens à rester au Liban.

Dans sa lettre, le ministre Bou Habib a souligné la nécessité de lancer un dialogue constructif et global entre le Liban et l'Union européenne concernant tous les dossiers, spécifiquement celui des déplacés syriens, « qui commence à menacer la structure sociale libanaise, la stabilité économique du pays et la pérennité du Liban en tant qu'entité ».

Il a souligné la disposition du Liban à engager un tel dialogue « visant à élaborer une feuille de route pour un retour en toute dignité et sécurité des déplacés syriens dans leur pays, et surtout dans les régions sûres, conformément aux principes du droit international, et d’une façon qui ne va pas à l’encontre de la Constitution libanaise qui stipule que le Liban n’est pas un pays d’asile ».


M. Bou Habib a, par ailleurs, insisté sur la nécessité pour la communauté internationale, de résoudre les causes du déplacement syrien comme indiqué dans la décision du Parlement européen et d’accélérer le processus de redressement du pays afin de faciliter leur retour. Il a, dans ce contexte, encouragé la formation d'une commission administrative consultative globale affiliée à l'Union européenne pour discuter des besoins urgents du secteur public libanais.

À titre de rappel, M. Bou Habib avait déclaré le week-end dernier qu'il ne présidera pas la commission libanaise chargée d’examiner, avec les autorités de Damas, la question du retour des réfugiés syriens chez eux, « son agenda étant chargé pour les mois à venir et son rôle au niveau de la gestion du dossier des déplacés syriens se limitant aux contacts politiques et diplomatiques avec les pays arabes et occidentaux ».
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