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[audio mp3="https://icibeyrouth.com/wp-content/uploads/2023/07/La-reunion-du-groupe-des-Cinq-qui-a-eu-lieu-a-Doha-le-lundi-17-juillet-a-constitue-une-tentative.mp3"][/audio]
La réunion du groupe des Cinq qui a eu lieu à Doha le lundi 17 juillet a constitué une tentative internationale unifiée visant à briser l'impasse politique au Liban. Cependant, les membres du groupe, à savoir la France, le Qatar, l'Arabie saoudite, les États-Unis et l'Égypte, n'ont pas réussi à élaborer une feuille de route ou une initiative commune. Ils sont donc convenus de se réunir à nouveau en septembre, laissant entendre qu'il n'y aura aucune percée d'ici là.
Cette réunion des Cinq, la deuxième après celle de Paris en février, a été présidée par l'envoyé spécial français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, et l'ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea.
Le groupe avait déjà tenu une première réunion informelle en septembre 2022 à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Une déclaration conjointe avait alors «réaffirmé leur engagement envers l'accord de Taëf et la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies».
La déclaration finale de la réunion de Doha a invité les hommes politiques libanais à accélérer l'élection présidentielle tant attendue et à mettre en place les réformes économiques nécessaires afin d'assumer leurs responsabilités envers les citoyens. Sans compter qu’elle n'a pas fait mention du dialogue réclamé par le camp dirigé par le Hezbollah, notant plutôt que les cinq États ont discuté de mesures spécifiques à prendre à l'encontre de ceux qui entravent le processus électoral.
Entre-temps, Jean-Yves Le Drian coordonnera avec les membres du groupe des Cinq les prochaines étapes à suivre.
Absence de dialogue
Ali Hamadé, journaliste et écrivain de renom, a confié à This is Beirut que la réunion n'a pas répondu aux attentes du peuple libanais, expliquant que le communiqué s’est limité à des généralités que ces cinq États ont déjà évoquées à maintes reprises par le passé, tout comme la communauté internationale.
Selon Hamadé, il sera impossible de fixer une date pour la séance d'élection présidentielle tant que toutes les questions demeureront en suspens. «Il est peu probable qu'un dialogue national ou parlementaire sur la présidence ou tout autre sujet pertinent, en particulier ceux liés à l’amendement de la Constitution libanaise, ait lieu», a-t-il déclaré.
«De plus, nous devons nous attendre à une longue vacance présidentielle. On parle de septembre, de décembre, voire de juin prochain», a-t-il ajouté.
Le journaliste insiste sur le fait que «le Liban n'est pas une priorité pour les pays influents, ni pour ceux du monde arabe, ni pour la communauté internationale. Seul Paris fait exception, même si ce dernier peine à mettre en œuvre ce qu'il considère comme la bonne voie pour résoudre la crise».
Le retard dans l'élection présidentielle est en grande partie imputé à l'insistance du Hezbollah à soutenir le chef prosyrien du parti Marada, Sleiman Frangieh, dont la candidature a été fermement rejetée par les principales formations chrétiennes.
Depuis le début de l'année, d'autres candidats potentiels ont émergé, notamment le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, l'ancien ministre des Finances Jihad Azour, et le député Michel Moawad.
Les Cinq prévoient de se réunir en septembre pour faire le point sur l'évolution de la situation, si des développements auront eu lieu entre-temps.
Les Cinq et l'Iran
Le porte-parole des Forces libanaises, Charles Jabbour, a déclaré que la principale question n'était pas celle du timing, mais la position du camp obstructionniste dirigé par le Hezbollah.
«Le camp obstructionniste est opposé à l'élection d'un président qui ne répond pas à ses exigences. Pour eux, Sleiman Frangieh est le seul candidat qui correspond à leurs objectifs. Partant, la question est la suivante: comment les Cinq (ou toute autre entité politique) peuvent-ils convaincre ce camp d'élire un président?» s'interroge Jabbour.
Il poursuit: «Le groupe des Cinq a explicitement déclaré que les députés ne devaient pas entraver l’élection présidentielle. Mais c'est précisément ce que fait le camp obstructionniste. Les responsabilités du président ont été clairement définies. Elles consistent à mettre en œuvre la Constitution, à adhérer aux réformes économiques et judiciaires, ainsi qu'à respecter les résolutions internationales et de la Ligue arabe. Hélas, le candidat du camp obstructionniste ne répond à aucun de ces critères. Il semble donc qu'il y ait peu d'options pour débloquer la situation pour le moment.»
«Le cœur du problème ne réside pas dans le fait de savoir dans quel mois un président sera élu. Il s'agit de trouver un moyen de contraindre le camp dirigé par le Hezbollah à cesser d'entraver l’élection présidentielle», a souligné Jabbour.
Et de se demander: «Le groupe des Cinq pourra-t-il éventuellement engager un dialogue avec l'Iran et le tenir pour responsable de la vacance présidentielle au Liban? En fin de compte, c'est le Hezbollah soutenu par l'Iran qui entrave ces efforts en insistant sur son candidat, faisant fi de l'équilibre parlementaire des pouvoirs et des procédures constitutionnelles démocratiques. C'est bien là le cœur du problème.»
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La réunion du groupe des Cinq qui a eu lieu à Doha le lundi 17 juillet a constitué une tentative internationale unifiée visant à briser l'impasse politique au Liban. Cependant, les membres du groupe, à savoir la France, le Qatar, l'Arabie saoudite, les États-Unis et l'Égypte, n'ont pas réussi à élaborer une feuille de route ou une initiative commune. Ils sont donc convenus de se réunir à nouveau en septembre, laissant entendre qu'il n'y aura aucune percée d'ici là.
Cette réunion des Cinq, la deuxième après celle de Paris en février, a été présidée par l'envoyé spécial français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, et l'ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea.
Le groupe avait déjà tenu une première réunion informelle en septembre 2022 à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Une déclaration conjointe avait alors «réaffirmé leur engagement envers l'accord de Taëf et la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies».
La déclaration finale de la réunion de Doha a invité les hommes politiques libanais à accélérer l'élection présidentielle tant attendue et à mettre en place les réformes économiques nécessaires afin d'assumer leurs responsabilités envers les citoyens. Sans compter qu’elle n'a pas fait mention du dialogue réclamé par le camp dirigé par le Hezbollah, notant plutôt que les cinq États ont discuté de mesures spécifiques à prendre à l'encontre de ceux qui entravent le processus électoral.
Entre-temps, Jean-Yves Le Drian coordonnera avec les membres du groupe des Cinq les prochaines étapes à suivre.
Absence de dialogue
Ali Hamadé, journaliste et écrivain de renom, a confié à This is Beirut que la réunion n'a pas répondu aux attentes du peuple libanais, expliquant que le communiqué s’est limité à des généralités que ces cinq États ont déjà évoquées à maintes reprises par le passé, tout comme la communauté internationale.
Selon Hamadé, il sera impossible de fixer une date pour la séance d'élection présidentielle tant que toutes les questions demeureront en suspens. «Il est peu probable qu'un dialogue national ou parlementaire sur la présidence ou tout autre sujet pertinent, en particulier ceux liés à l’amendement de la Constitution libanaise, ait lieu», a-t-il déclaré.
«De plus, nous devons nous attendre à une longue vacance présidentielle. On parle de septembre, de décembre, voire de juin prochain», a-t-il ajouté.
Le journaliste insiste sur le fait que «le Liban n'est pas une priorité pour les pays influents, ni pour ceux du monde arabe, ni pour la communauté internationale. Seul Paris fait exception, même si ce dernier peine à mettre en œuvre ce qu'il considère comme la bonne voie pour résoudre la crise».
Le retard dans l'élection présidentielle est en grande partie imputé à l'insistance du Hezbollah à soutenir le chef prosyrien du parti Marada, Sleiman Frangieh, dont la candidature a été fermement rejetée par les principales formations chrétiennes.
Depuis le début de l'année, d'autres candidats potentiels ont émergé, notamment le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, l'ancien ministre des Finances Jihad Azour, et le député Michel Moawad.
Les Cinq prévoient de se réunir en septembre pour faire le point sur l'évolution de la situation, si des développements auront eu lieu entre-temps.
Les Cinq et l'Iran
Le porte-parole des Forces libanaises, Charles Jabbour, a déclaré que la principale question n'était pas celle du timing, mais la position du camp obstructionniste dirigé par le Hezbollah.
«Le camp obstructionniste est opposé à l'élection d'un président qui ne répond pas à ses exigences. Pour eux, Sleiman Frangieh est le seul candidat qui correspond à leurs objectifs. Partant, la question est la suivante: comment les Cinq (ou toute autre entité politique) peuvent-ils convaincre ce camp d'élire un président?» s'interroge Jabbour.
Il poursuit: «Le groupe des Cinq a explicitement déclaré que les députés ne devaient pas entraver l’élection présidentielle. Mais c'est précisément ce que fait le camp obstructionniste. Les responsabilités du président ont été clairement définies. Elles consistent à mettre en œuvre la Constitution, à adhérer aux réformes économiques et judiciaires, ainsi qu'à respecter les résolutions internationales et de la Ligue arabe. Hélas, le candidat du camp obstructionniste ne répond à aucun de ces critères. Il semble donc qu'il y ait peu d'options pour débloquer la situation pour le moment.»
«Le cœur du problème ne réside pas dans le fait de savoir dans quel mois un président sera élu. Il s'agit de trouver un moyen de contraindre le camp dirigé par le Hezbollah à cesser d'entraver l’élection présidentielle», a souligné Jabbour.
Et de se demander: «Le groupe des Cinq pourra-t-il éventuellement engager un dialogue avec l'Iran et le tenir pour responsable de la vacance présidentielle au Liban? En fin de compte, c'est le Hezbollah soutenu par l'Iran qui entrave ces efforts en insistant sur son candidat, faisant fi de l'équilibre parlementaire des pouvoirs et des procédures constitutionnelles démocratiques. C'est bien là le cœur du problème.»
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