Présidentielle: Le Hezb préférait l'initiative française selon Skaff
Le député Ghassan Skaff a estimé qu’il est « honteux de compter sur l’étranger pour trouver des solutions internes», mettant en garde contre « le grand danger de la normalisation du vide institutionnel» notamment au niveau de la présidentielle.

Dans une intervention samedi sur les ondes de « Radio Liban libre », M. Skaff a insisté sur l’importance de « l’entente interne pour l’élection d’un président, et non la nomination d’un président de fabrication libanaise, en tenant compte des tendances étrangères. » Il a fait valoir que la séance électorale du 14 juin dernier a été « le résultat d'une initiative interne qui a levé les barrières qui existaient entre certaines composantes, en donnant un rôle avancé à l'intérieur, alors qu’auparavant, le Liban était soumis aux ingérences extérieures. » Il a, dans ce cadre, souligné que « nous cherchons à briser les barrières entre toutes les composantes pour parvenir à une convergence nationale sur un président et non en comptant sur les ingérences étrangères, à un moment où nous ne sommes aujourd'hui une priorité pour personne. »


Commentant la réunion de Doha, M. Skaff a déclaré que "la différence entre les réunions des cinq de Paris et de Doha est la publication d'une déclaration commune (par cette dernière) » saluant à cet effet « l'évocation d'un cahier de charge du prochain président et la menace d’imposer des sanctions contre les obstructionnistes en mettant l’accent sur les réformes, ont fait échouer l’initiative française. » Cette dernière consistait à élire Sleiman Frangié à la Magistrature suprême en contrepartie de la nomination de Nawaf Salam comme président du Conseil des ministres. Il a dans ce cadre révélé que l’envoyé spécial du président français, Jean Yves Le Drian « reviendra au Liban avec la position du groupe des Cinq et non celle de l'Elysée. Et d'ajouter: " Le Hezbollah préférait l'initiative française et n'était pas favorable à la réunion du groupe des Cinq. Le communiqué a surpris tout le monde."

Concernant la fin du mandat du gouverneur de la BDL, Riad Salamé, M. Skaff a souligné que "la prorogation de son mandat est la seule solution jusqu'à ce qu'un président de la République soit élu". Il s'est également dit favorable à une prolongation du mandat du commandant en chef de l'armée général Joseph Aoun en cas de risque d'une vacance à la tête de la troupe en janvier 2024.
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