Ayoub : L’opposition a tenté de libaniser la présidentielle
Ghada Ayoub, députée des Forces libanaises, a déclaré que le dialogue auquel appelle incessamment le président du Parlement Nabih Berry pour débloquer la présidentielle «n'aura pas lieu, parce que nous refusons de remplacer la Constitution par cette pratique ». Soulignant que l’échéance présidentielle est « décisive et cruciale », elle a relevé que « tout se passe comme si une politique d’obstruction nous était imposée depuis 2005 et que seule une partie devait faire des concessions pour éviter la vacance ».

Dans une interview à la chaîne locale MTV, elle a estimé qu’il est nécessaire que "toutes les forces de l’opposition s’entendent pour voter en faveur du candidat qui obtiendrait 65 voix et sauverait le pays".

D’après elle, « la seule solution à toutes nos crises passe par l'élection d'un président de la République et le président du Parlement, Nabih Berry doit convoquer les députés à des sessions successives». Et, de préciser que les FL « continueront à œuvrer en vue de l’élection d’un président souverainiste et réformiste, qui sauverait le pays ».

Mettant en avant les réalisations de l'opposition, Mme Ayoub a signalé que celle-ci a imposé une nouvelle majorité parlementaire au lendemain des élections législatives de 2022 et fait échec aux ingérences extérieures visant à imposer un président sans respecter l'équilibre des forces, ainsi qu’à l'initiative française proposant la formule Sleiman Frangié (président de la République)-Nawaf Salam (Premier ministre).


Ainsi, « l’opposition a réussi à libaniser la présidentielle, mais la politique d'obstruction menée à l'interne a conduit à l'intervention du Groupe des cinq (France, Arabie saoudite, Qatar, États-Unis et l’Égypte) dans ce dossier", a-t-elle affirmé.

Elle a, dans ce contexte, considéré que « le chef des Marada et candidat à la présidence, Sleiman Frangié, a été imposé dès le départ comme un candidat de défi », ajoutant : «Comme l’axe de la moumanaa (le Hezbollah et ses alliés) a rejeté notre candidat Michel Moawad, nous avons aussi le droit de rejeter le leur ».

Par ailleurs, Mme Ayoub a réitéré son refus de la prorogation du mandat du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé et de la désignation d’un successeur avant l’élection d’un président de la République. Elle a également insisté sur la nécessité d’appliquer le Code de la monnaie et du crédit selon lequel le premier vice-gouverneur assume les fonctions du gouverneur en attendant la désignation d’un successeur ».

 
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