Tout porte à croire que la tarification des services de téléphonie fixe et d’internet dispensés par le fournisseur public Ogero sera revue à la hausse et ceci afin de pouvoir assurer la pérennité des services.
Le Premier ministre sortant Najib Mikati a présidé, mardi, une réunion consacrée au secteur des télécommunications, à laquelle ont participé notamment les ministres sortants des Télécommunications, Johnny Corm, et des Finances Youssef el-Khalil, ainsi que le directeur général d’Ogero, Imad Kreidieh.
Contacté par Ici Beyrouth, Johnny Corm, a indiqué que la réunion a notamment porté sur «l’augmentation du tarif de la téléphonie fixe et d’Internet dispensés par Ogero». Ce dossier sera d’ailleurs à l’ordre du jours de la séance de jeudi du Conseil des ministres, a-t-il précisé. Selon lui, cette mesure reste indispensable pour permettre à Ogero de continuer d’assurer ses services.
«Ces nouvelles rentrées vont permettre de couvrir les dépenses du ministère entre salaires et maintenance du réseau, a expliqué M. Corm. Ainsi les Télécoms ne vont plus être en difficulté financière et ne vont plus avoir besoin de réclamer des avances du Trésor .»
Une tarification multipliée par sept
M. Corm a en outre précisé que, «contrairement aux rumeurs qui circulent, cette augmentation ne touche que l’abonnement à Internet via Ogero, qui est toujours facturé en livres libanaises». Le service internet dispensé à travers des sociétés sous licence, les opérateurs de téléphonie mobile Touch et Alfa, (3G et 4G), ou des sociétés sans licences, ce qu’on appelle communément des distributeurs de quartier, n’est pas du tout concerné par cette majoration puisqu’il est déjà facturé en dollars.
M. Corm explique que le ministère proposera deux plans via Ogero: le premier, de 80 gigabytes au prix de 420.000 livres soit 4,5 dollars, et le second de 100 gigabytes à 630.000 livres soit 6,7 dollars.
Los de la réunion, la sécurisation de 9 millions de dollars, pour pouvoir acheter du carburant a été abordée. Ce fuel est nécessaire pour faire fonctionner les générateurs d’Ogero. «Ce montant n’est pas mentionné dans le projet de Budget pour l’exercice 2023, constate M. Corm. C’est une somme que nous avons empruntée et, depuis octobre 2022, nous cherchons le meilleur moyen pour la rembourser. Il est possible que nous demandions une avance de Trésor à cet effet.» Il reste à préciser que ce point ne sera pas abordé lors du Conseil des ministres de jeudi.
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