L'Iran invite le chef de la diplomatie du Koweït
©Le ministre koweïtien des Affaires étrangères Sheikh Salem Abdullah al-Sabah (R) recevant l'ambassadeur iranien nouvellement nommé Mohammad Totonchi (G) au ministère à Koweït City, le 3 août 2023. (Photo Handout / KUNA / AFP)
Téhéran a invité le ministre des Affaires étrangères du Koweït à se rendre en Iran, selon des sources médiatiques du petit Etat pétrolier, vendredi 4 août. Cette proposition intervient dans un contexte où l'Iran se dispute l'exploitation d'un champ gazier avec le Koweït et l'Arabie saoudite.

Le ministre des Affaires étrangères du Koweït a été invité à se rendre en Iran, ont annoncé les médias d'Etat de la monarchie pétrolière du Golfe, au moment où celle-ci conteste, avec l'Arabie saoudite, les revendications de l'Iran sur un champ gazier.

Avec des réserves estimées à 220 milliards de mètres cubes, le champ, connu sous le nom d'Arash en Iran et de Dorra au Koweït et en Arabie saoudite, fait l'objet d'un différend remontant aux années 1960 entre ces trois pays riverains.

L'ambassadeur iranien au Koweït a remis au ministre des Affaires étrangères, Salem Al-Sabah, "une lettre de son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian, l'invitant en Iran", a annoncé jeudi l'agence officielle koweïtienne Kuna.

Elle n'a pas précisé si l'invitation avait été acceptée par le Koweït.


Le même jour, l'Arabie saoudite et le Koweït avaient déclaré qu'ils étaient les seuls légitimes à exploiter ce champ gazier, alors que l'Iran menace de poursuivre l'exploration du gisement.

La résurgence de ce différend intervient à un moment d'apaisement régional. Le Koweït a toujours maintenu des relations cordiales avec l'Iran.

Mais Ryad et Téhéran, puissances régionales rivales à couteaux tirés depuis des décennies, ne se sont réconciliés que récemment et ont rétabli leurs relations diplomatiques, rompues depuis 2016.

Dans les années 1960, le Koweït avait accordé une concession à Dorra à l'Anglo-Iranian Petroleum, devenue plus tard une part de BP. L''Iran avait donné de son côté une concession à la Royal Dutch/Shell. Les deux concessions se chevauchent dans une partie du gisement gazier. Les négociations ont été menées durant des années pour résoudre ce désaccord, en vain.

Malo Pinatel, avec AFP
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