Le chef du Courant patriotique libre (CPL), le député Gebran Bassil, a reconnu pour la première fois lors de l’une de ses dernières apparitions télévisées l’existence d’un "problème profond" qui touche la base de son parti. Cet homme qui, des mois durant, refusait avec arrogance d’évoquer une faiblesse et un malaise dans les rangs aounistes et de reconnaître le nombre conséquent de dissidences, a ouvertement déclaré lors de sa dernière conférence de presse : "J’ai prévenu que le problème au sein de la base du Courant patriotique libre est devenu profond, et lorsque je ne suis pas convaincu de certaines choses, je n’essaye pas d’en convaincre ma base."
Il est vrai que cet aveu de M. Bassil est en lien avec le mécontentement aouniste manifesté à l’égard des prouesses de son allié, le Hezbollah, et lui sert de levier pour étayer l’escalade qu’il mène face au Hezbollah avec des arguments et des preuves à l’appui. Ce faisant, rien de mieux que d’utiliser sa base populaire pour blâmer son allié chiite et exercer des pressions sur lui afin d’accéder à ses conditions et ses requêtes à la veille de deux échéances électorales majeures, les élections législatives et présidentielle. Cependant, les gains obtenus par les propos de M. Bassil ont sans doute dépassé le cadre de la pression et créé un sursaut de la base aouniste, victime il y a quelques mois d’un malaise d’une gravité sans précédent.
Même les plus "virulents" des aounistes préfèrent observer le silence par manque d’arguments et de justifications. Ils ont d’ailleurs mis en garde leurs dirigeants sur la nécessité de prendre en considération cette situation critique qui ne fait que s’aggraver. En effet, un grand nombre des sympathisants et des adhérents du parti a décidé de boycotter les élections législatives pour exprimer sa colère et son désabusement de ne pouvoir mettre en œuvre les promesses faites et portées par leurs dirigeants depuis des années. Alors qu’ils pensaient faire des miracles sous le mandat de Michel Aoun, le bilan s’avère décevant - pour ne pas dire catastrophique.
“Nous sommes persuadés qu’une guerre féroce a été lancée contre le mandat et se poursuit contre le parti, tout simplement parce que nous avons donné un coup de pied dans la fourmilière de la corruption qui contrôle le pays depuis les années 90”, affirme ainsi l’un des responsables de section du CPL à Ici Beyrouth. “Il s’agit d’un prix que nous payons avec fierté, dans la mesure où cela fait partie de notre projet politique. Cependant, que la campagne dépasse les frontières libanaises pour atteindre Washington, qui a décidé d’imposer des sanctions injustes à l’égard de Gebran Bassil simplement parce que nous sommes les alliés du Hezbollah, voilà ce que nous appelions nos responsables à repenser”, poursuit ce cadre aouniste. “D’autant que les expériences répétées ont prouvé que le Hezbollah fait fi de nous et accorde la priorité à ses intérêts, ainsi que ceux de son allié Nabih Berry, aux dépens de l’intérêt supérieur du pays, ce qui est très dangereux", dit-il.
Ce responsable aouniste estime que la dernière allocution de Gebran Bassil "a sans doute rassemblé la base aouniste et resserré quelque peu les rangs pour la première fois depuis quelque temps”. “Il s’agit de la première fois qu’il accède à une requête d’une grande partie des militants aounistes, à savoir d’appeler les choses par leurs noms, notamment en ce qui concerne Nabih Berry et son équipe politique, l’ennemi numéro un, tout comme il a très clairement appelé le Hezbollah à prendre en mains ses responsabilités… C’est ce que nous demandions en tant qu’adhérents, responsables et sympathisants du parti depuis des lustres", note-t-il.
Selon des sources bien informées, le CPL a décidé de mener une bataille ouverte contre le mouvement Amal, et il devient clair que sa campagne électorale s’articulera essentiellement sur des attaques ciblant Nabih Berry et les Forces libanaises. M. Bassil est convaincu que cela suffira pour inciter ses électeurs réticents à se rendre aux urnes sans hésitations. Sa campagne sera également marquée par un matraquage continu contre les groupes de la "Thawra" et de la société civile, qui constituent une menace directe sur le parti dans plus d’une circonscription, notamment à Beyrouth I, ajoutent ces sources.
Pour des sources chrétiennes opposées au CPL, tous ces indices prouvent que "Gebran Bassil a commencé à plancher sérieusement sur les élections”. Partant, tout ce qu’il dira et fera désormais reposera sur des calculs électoraux, et n’est pas à prendre en compte politiquement, car il n’est pas exclu que ses propos concernant le différend avec le Hezbollah et sa menace de rompre l’accord de Mar Mikhaël soient parfaitement synchronisés avec les dirigeants de ce parti pour l’aider à resserrer encore plus les rangs aounistes, notent ces sources. “La situation rentrera ensuite dans l’ordre illico presto au lendemain des élections, vu que chacun des deux partis garantit les intérêts de l’autre et les protège”, ajoutent-elles.
Ces sources ajoutent à Ici Beyrouth que “les élections semblent représenter une question de vie ou de mort pour le CPL, qui y jouera son va-tout”. “Après avoir perdu cinq années du mandat Aoun et toute crédibilité avec, tous les slogans et les cris de ralliement n’opèrent plus. Son public se trouve réduit à peau de chagrin… et s’il le perd en mai prochain, il sera pratiquement fini", concluent-elles.
Il est vrai que cet aveu de M. Bassil est en lien avec le mécontentement aouniste manifesté à l’égard des prouesses de son allié, le Hezbollah, et lui sert de levier pour étayer l’escalade qu’il mène face au Hezbollah avec des arguments et des preuves à l’appui. Ce faisant, rien de mieux que d’utiliser sa base populaire pour blâmer son allié chiite et exercer des pressions sur lui afin d’accéder à ses conditions et ses requêtes à la veille de deux échéances électorales majeures, les élections législatives et présidentielle. Cependant, les gains obtenus par les propos de M. Bassil ont sans doute dépassé le cadre de la pression et créé un sursaut de la base aouniste, victime il y a quelques mois d’un malaise d’une gravité sans précédent.
Même les plus "virulents" des aounistes préfèrent observer le silence par manque d’arguments et de justifications. Ils ont d’ailleurs mis en garde leurs dirigeants sur la nécessité de prendre en considération cette situation critique qui ne fait que s’aggraver. En effet, un grand nombre des sympathisants et des adhérents du parti a décidé de boycotter les élections législatives pour exprimer sa colère et son désabusement de ne pouvoir mettre en œuvre les promesses faites et portées par leurs dirigeants depuis des années. Alors qu’ils pensaient faire des miracles sous le mandat de Michel Aoun, le bilan s’avère décevant - pour ne pas dire catastrophique.
“Nous sommes persuadés qu’une guerre féroce a été lancée contre le mandat et se poursuit contre le parti, tout simplement parce que nous avons donné un coup de pied dans la fourmilière de la corruption qui contrôle le pays depuis les années 90”, affirme ainsi l’un des responsables de section du CPL à Ici Beyrouth. “Il s’agit d’un prix que nous payons avec fierté, dans la mesure où cela fait partie de notre projet politique. Cependant, que la campagne dépasse les frontières libanaises pour atteindre Washington, qui a décidé d’imposer des sanctions injustes à l’égard de Gebran Bassil simplement parce que nous sommes les alliés du Hezbollah, voilà ce que nous appelions nos responsables à repenser”, poursuit ce cadre aouniste. “D’autant que les expériences répétées ont prouvé que le Hezbollah fait fi de nous et accorde la priorité à ses intérêts, ainsi que ceux de son allié Nabih Berry, aux dépens de l’intérêt supérieur du pays, ce qui est très dangereux", dit-il.
Ce responsable aouniste estime que la dernière allocution de Gebran Bassil "a sans doute rassemblé la base aouniste et resserré quelque peu les rangs pour la première fois depuis quelque temps”. “Il s’agit de la première fois qu’il accède à une requête d’une grande partie des militants aounistes, à savoir d’appeler les choses par leurs noms, notamment en ce qui concerne Nabih Berry et son équipe politique, l’ennemi numéro un, tout comme il a très clairement appelé le Hezbollah à prendre en mains ses responsabilités… C’est ce que nous demandions en tant qu’adhérents, responsables et sympathisants du parti depuis des lustres", note-t-il.
Selon des sources bien informées, le CPL a décidé de mener une bataille ouverte contre le mouvement Amal, et il devient clair que sa campagne électorale s’articulera essentiellement sur des attaques ciblant Nabih Berry et les Forces libanaises. M. Bassil est convaincu que cela suffira pour inciter ses électeurs réticents à se rendre aux urnes sans hésitations. Sa campagne sera également marquée par un matraquage continu contre les groupes de la "Thawra" et de la société civile, qui constituent une menace directe sur le parti dans plus d’une circonscription, notamment à Beyrouth I, ajoutent ces sources.
Pour des sources chrétiennes opposées au CPL, tous ces indices prouvent que "Gebran Bassil a commencé à plancher sérieusement sur les élections”. Partant, tout ce qu’il dira et fera désormais reposera sur des calculs électoraux, et n’est pas à prendre en compte politiquement, car il n’est pas exclu que ses propos concernant le différend avec le Hezbollah et sa menace de rompre l’accord de Mar Mikhaël soient parfaitement synchronisés avec les dirigeants de ce parti pour l’aider à resserrer encore plus les rangs aounistes, notent ces sources. “La situation rentrera ensuite dans l’ordre illico presto au lendemain des élections, vu que chacun des deux partis garantit les intérêts de l’autre et les protège”, ajoutent-elles.
Ces sources ajoutent à Ici Beyrouth que “les élections semblent représenter une question de vie ou de mort pour le CPL, qui y jouera son va-tout”. “Après avoir perdu cinq années du mandat Aoun et toute crédibilité avec, tous les slogans et les cris de ralliement n’opèrent plus. Son public se trouve réduit à peau de chagrin… et s’il le perd en mai prochain, il sera pratiquement fini", concluent-elles.
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