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[audio mp3="https://icibeyrouth.com/wp-content/uploads/2023/08/En-depit-de-lassassinat-du-responsable-des-Forces-libanaises-Elias-al-Hasrouni-a-Ain-Ebel-au.mp3"][/audio]
En dépit de l'assassinat du responsable des Forces libanaises, Elias al-Hasrouni, à Aïn Ebel, au Liban-Sud, depuis quelques jours, et de l'agression dont les habitants de Kahalé ont été victimes, causant la mort de Fadi Bejjani, l’opposition refuse de se laisser entraîner vers une escalade qui finira dans la rue.
Pour elle, c'est précisément ce que le Hezbollah recherche dans le but de resserrer l’étau sur ses détracteurs en utilisant ses méthodes habituelles et les dispositifs de l'État libanais qu'il contrôle.
Le combat politique demeure donc l'arme efficace contre le Hezbollah, en raison des pertes considérables qu’il lui fait subir. Et de cela, la formation chiite est parfaitement consciente. Aussi, cherche-t-elle à provoquer des tensions itinérantes pour susciter des réactions de la part de ses opposants, qu'elle exploite afin de pouvoir contre-attaquer et leur imposer ses choix politiques, à commencer par celui d’un président de la République.
Le Hezbollah a jusque-là essuyé des revers politiques continus. Il n'a pas réussi à faire élire son candidat, le chef des Marada, Sleiman Frangié, à la présidence de la République. L'initiative française, sur laquelle il comptait pour un déblocage de la présidentielle et une entente autour de la candidature de M. Frangié, n’est plus. Enfin, les Cinq (La France, les États-Unis, l’Arabie saoudite, l’Égypte et le Qatar) qui suivent le dossier libanais et qui se sont réunis à Paris et à Doha n'ont retenu aucune des demandes du Hezbollah, allant jusqu’à rejeter le dialogue qu'il propose.
Bien qu’elle éprouve des difficultés à imposer ses choix politiques, la formation pro-iranienne n’est pas près de céder face à l’opposition en vue d’une sortie de crise. Il semble, au contraire, qu'elle s'oriente davantage vers une escalade sécuritaire, politique et communautaire pour tenter de briser, en sa faveur, l'intensité de la confrontation politique.
Pour toutes ces raisons, l’opposition met en garde contre toute action imprévisible lors de la confrontation politique avec le Hezb. Elle estime que c’est la formation politique chrétienne alliée au parti, à savoir le Courant patriotique libre, qui en tirera surtout profit.
De sources de l’opposition, on relève ainsi que ce parti adresse quotidiennement des messages rassurants au Hezbollah, selon lesquels il ne se lancera jamais dans une confrontation politique avec lui. Dans la foulée, il lui présente indirectement des excuses pour les critiques précédentes en les qualifiant de passagères.
Les députés du CPL qui s’étaient hâtés de prendre position contre le Hezbollah, nommément, à la suite des événements survenus à Kahalé ont été réprimandés par la direction du parti qui a opté pour des slogans éludant toute prise de position. Le CPL s’est ainsi contenté de lancer des appels au calme et de juger nécessaire d’attendre les résultats de l'enquête et de ne pas exploiter le sang à des fins politiques.
Une position que les détracteurs du Hezbollah expliquent par le fait que le parti présidé par Gebran Bassil sera le grand perdant d’une confrontation politique.
La formation chiite cherche à gagner les faveurs du CPL pour la présidentielle. Elle sait qu’une entente entre eux autour de ce dossier entraînera une diminution supplémentaire du parti fondé par l’ex-président Michel Aoun.
Qu’à cela ne tienne. Pour le CPL, les victoires illusoires et les postes qu’il peut obtenir grâce au contrôle du Hezbollah serviront de compensation à la perte de ce qui reste de sa popularité.
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En dépit de l'assassinat du responsable des Forces libanaises, Elias al-Hasrouni, à Aïn Ebel, au Liban-Sud, depuis quelques jours, et de l'agression dont les habitants de Kahalé ont été victimes, causant la mort de Fadi Bejjani, l’opposition refuse de se laisser entraîner vers une escalade qui finira dans la rue.
Pour elle, c'est précisément ce que le Hezbollah recherche dans le but de resserrer l’étau sur ses détracteurs en utilisant ses méthodes habituelles et les dispositifs de l'État libanais qu'il contrôle.
Le combat politique demeure donc l'arme efficace contre le Hezbollah, en raison des pertes considérables qu’il lui fait subir. Et de cela, la formation chiite est parfaitement consciente. Aussi, cherche-t-elle à provoquer des tensions itinérantes pour susciter des réactions de la part de ses opposants, qu'elle exploite afin de pouvoir contre-attaquer et leur imposer ses choix politiques, à commencer par celui d’un président de la République.
Le Hezbollah a jusque-là essuyé des revers politiques continus. Il n'a pas réussi à faire élire son candidat, le chef des Marada, Sleiman Frangié, à la présidence de la République. L'initiative française, sur laquelle il comptait pour un déblocage de la présidentielle et une entente autour de la candidature de M. Frangié, n’est plus. Enfin, les Cinq (La France, les États-Unis, l’Arabie saoudite, l’Égypte et le Qatar) qui suivent le dossier libanais et qui se sont réunis à Paris et à Doha n'ont retenu aucune des demandes du Hezbollah, allant jusqu’à rejeter le dialogue qu'il propose.
Bien qu’elle éprouve des difficultés à imposer ses choix politiques, la formation pro-iranienne n’est pas près de céder face à l’opposition en vue d’une sortie de crise. Il semble, au contraire, qu'elle s'oriente davantage vers une escalade sécuritaire, politique et communautaire pour tenter de briser, en sa faveur, l'intensité de la confrontation politique.
Pour toutes ces raisons, l’opposition met en garde contre toute action imprévisible lors de la confrontation politique avec le Hezb. Elle estime que c’est la formation politique chrétienne alliée au parti, à savoir le Courant patriotique libre, qui en tirera surtout profit.
De sources de l’opposition, on relève ainsi que ce parti adresse quotidiennement des messages rassurants au Hezbollah, selon lesquels il ne se lancera jamais dans une confrontation politique avec lui. Dans la foulée, il lui présente indirectement des excuses pour les critiques précédentes en les qualifiant de passagères.
Les députés du CPL qui s’étaient hâtés de prendre position contre le Hezbollah, nommément, à la suite des événements survenus à Kahalé ont été réprimandés par la direction du parti qui a opté pour des slogans éludant toute prise de position. Le CPL s’est ainsi contenté de lancer des appels au calme et de juger nécessaire d’attendre les résultats de l'enquête et de ne pas exploiter le sang à des fins politiques.
Une position que les détracteurs du Hezbollah expliquent par le fait que le parti présidé par Gebran Bassil sera le grand perdant d’une confrontation politique.
La formation chiite cherche à gagner les faveurs du CPL pour la présidentielle. Elle sait qu’une entente entre eux autour de ce dossier entraînera une diminution supplémentaire du parti fondé par l’ex-président Michel Aoun.
Qu’à cela ne tienne. Pour le CPL, les victoires illusoires et les postes qu’il peut obtenir grâce au contrôle du Hezbollah serviront de compensation à la perte de ce qui reste de sa popularité.
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