Au cours d’un point de presse, lundi, au Palais de verre à New York, le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, a réaffirmé «l’importance accordée au travail de la Finul et à la nécessité de renouveler son mandat, comme l'a recommandé le Secrétaire général», Antonio Guterres.
Le mandat de la Finul doit être renouvelé pour une année à la fin du mois d’août, sur base d’une résolution qui sera approuvée en Conseil de sécurité. Sans surprise, même si Stéphane Dujarric s’est contenté de souligner que, «comme pour toute mission de maintien de la paix, le renouvellement du mandat est entre les mains des 15 membres du Conseil de sécurité».
«Je pense que la Finul joue un rôle essentiel le long de la Ligne bleue, en tant que facteur de stabilisation entre Israël et le Liban», a-t-il ajouté, sans préciser si le secrétaire général aura des entretiens avec les délégations des deux pays.
C’est que l’incertitude persiste autour de la clause relative à la liberté de mouvement des patrouilles de la Finul dans sa zone d’opérations. Les États-Unis sont en faveur du maintien de la formule qui garantit la liberté d’accès des Casques bleus aux lieux qu’ils souhaitent inspecter dans cette zone. Le Liban, de son côté, insiste sur l’importance d’une coordination préalable avec l’armée, pour un meilleur maintien de la stabilité dans le secteur frontalier.
La résolution 2650 adoptée fin août 2022, dispose que «la Finul n’a pas besoin d’autorisation préalable ou de permission pour exécuter les tâches qui lui sont confiées et qu’elle est autorisée à mener ses opérations de manière indépendante». Le texte «condamne dans les termes les plus forts toutes les tentatives visant à refuser l’accès ou à restreindre la liberté de mouvement du personnel de la Finul, toutes les attaques contre le personnel et le matériel de la force internationale (…) et demande au gouvernement libanais de faciliter l’accès rapide et complet de la Finul aux sites qu’elle demande à visiter afin de mener rapidement une enquête, y compris dans tous les secteurs pertinents au nord de la Ligne bleue ayant trait à la découverte de tunnels traversant la Ligne bleue que la FINUL avait signalés comme constituant une violation de la résolution 1701 (2006), tout en respectant la souveraineté du Liban».
Selon le Jerusalem Post, Israël craint que le Conseil de sécurité des Nations unies ne limite le pouvoir des Casques bleus à la seule «surveillance des activités militaires du Hezbollah contre Israël à la frontière avec le Liban». Celle-ci a connu une vive tension durant les dernières semaines, à cause d’actes de provocation menés de part et d’autre.
Ses craintes sont liées aux pressions exercées par le Liban pour un amendement de cette formule.
Le JP affirme que Tel Aviv redoute surtout qu'une telle coordination «permette au Hezbollah de connaître à l'avance les mouvements de la Finul».
Selon le journal israélien, Antonio Guterres devrait rencontrer mardi les représentants des 48 États membres de la force internationale.
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