Des experts de l'ONU ont dénoncé le projet de loi iranien sur le voile, le comparant à un "apartheid sur le genre". Le projet de loi vise à renforcer les sanctions contre les femmes ne portant pas le voile en public.
Des experts indépendants de l'ONU ont exprimé leur préoccupation vendredi sur le projet de loi iranien qui prévoit de renforcer les sanctions pour les femmes ne portant pas le voile en public, le comparant à un "apartheid fondé sur le genre".
Depuis la révolution islamique de 1979, la loi iranienne impose à toutes les femmes le port d'un voile recouvrant la tête et le cou, et dissimulant les cheveux, dans les lieux publics.
Toutefois, de plus en plus d'Iraniennes apparaissent têtes nues dans la rue, une tendance qui s'est accentuée avec le mouvement de contestation déclenché par la mort en détention en septembre dernier de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire.
Majoritaires au sein du pouvoir et au Parlement, les conservateurs défendent passionnément l'obligation du voile. En mai, le pouvoir judiciaire et le gouvernement ont proposé un projet de loi dénommé "Soutien à la culture du hijab et de la chasteté" qui suggère de renforcer les sanctions, notamment financières, contre "toute personne retirant son voile dans les lieux publics ou sur internet". Mais sans aller jusqu'à ce qu'elle puisse être emprisonnée.
"Le projet de loi pourrait être décrit comme une forme d'apartheid fondé sur le genre", ont affirmé huit experts en droits de l'homme des Nations unies dans un communiqué.
"Les autorités semblent gouverner au moyen d'une discrimination systémique dans l'intention d'obliger les femmes et les jeunes filles à se soumettre totalement", ont-ils ajouté.
Les experts, dont le Rapporteur spécial sur l'Iran et les membres du groupe de travail de l'ONU sur la discrimination à l'égard des femmes et des filles, estiment que le projet de loi, ainsi que les restrictions déjà existantes, sont "discriminatoires et peuvent constituer une persécution fondée sur le genre".
"Le projet de loi viole également les droits fondamentaux", tels que le droit de participer à la vie culturelle, l'interdiction de la discrimination fondée sur le genre et la liberté d'opinion et d'expression, selon les experts, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, mais ne s'expriment pas au nom de l'organisation.
Ils critiquent également l'utilisation par le projet de loi de plusieurs termes tels que "nudité" et "manque de chasteté" et appellent les autorités à reconsidérer la législation et "de garantir la pleine jouissance des droits humains pour toutes les femmes et les jeunes filles en Iran".
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
Des experts indépendants de l'ONU ont exprimé leur préoccupation vendredi sur le projet de loi iranien qui prévoit de renforcer les sanctions pour les femmes ne portant pas le voile en public, le comparant à un "apartheid fondé sur le genre".
Depuis la révolution islamique de 1979, la loi iranienne impose à toutes les femmes le port d'un voile recouvrant la tête et le cou, et dissimulant les cheveux, dans les lieux publics.
Toutefois, de plus en plus d'Iraniennes apparaissent têtes nues dans la rue, une tendance qui s'est accentuée avec le mouvement de contestation déclenché par la mort en détention en septembre dernier de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour infraction au strict code vestimentaire.
Majoritaires au sein du pouvoir et au Parlement, les conservateurs défendent passionnément l'obligation du voile. En mai, le pouvoir judiciaire et le gouvernement ont proposé un projet de loi dénommé "Soutien à la culture du hijab et de la chasteté" qui suggère de renforcer les sanctions, notamment financières, contre "toute personne retirant son voile dans les lieux publics ou sur internet". Mais sans aller jusqu'à ce qu'elle puisse être emprisonnée.
"Le projet de loi pourrait être décrit comme une forme d'apartheid fondé sur le genre", ont affirmé huit experts en droits de l'homme des Nations unies dans un communiqué.
"Les autorités semblent gouverner au moyen d'une discrimination systémique dans l'intention d'obliger les femmes et les jeunes filles à se soumettre totalement", ont-ils ajouté.
Les experts, dont le Rapporteur spécial sur l'Iran et les membres du groupe de travail de l'ONU sur la discrimination à l'égard des femmes et des filles, estiment que le projet de loi, ainsi que les restrictions déjà existantes, sont "discriminatoires et peuvent constituer une persécution fondée sur le genre".
"Le projet de loi viole également les droits fondamentaux", tels que le droit de participer à la vie culturelle, l'interdiction de la discrimination fondée sur le genre et la liberté d'opinion et d'expression, selon les experts, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, mais ne s'expriment pas au nom de l'organisation.
Ils critiquent également l'utilisation par le projet de loi de plusieurs termes tels que "nudité" et "manque de chasteté" et appellent les autorités à reconsidérer la législation et "de garantir la pleine jouissance des droits humains pour toutes les femmes et les jeunes filles en Iran".
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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