Le marché de change à Beyrouth sous l’effet d’un mouvement de yoyo de la parité dollar/LL
La réactivité des Libanais à la décision de la Banque du Liban de se porter vendeur de billets verts frais et sans limites aux banques ne s’est pas fait attendre. Une baisse sensible de la parité dollar/LL a été enregistrée dans la matinée de vendredi avant de se transformer en un mouvement de yoyo dans l’après-midi. Nombreux sont les indices qui portent à croire que le Banque centrale pèse de tout son poids pour orienter le marché vers un alignement des taux de change du dollar contre la livre libanaise sur celui de Sayrafa, la plateforme de change de la BDL. En ce sens, la parité $/LL ne devrait plus déborder de la marge de fluctuation établie par la plateforme Sayrafa.
La valeur du dollar face à la livre a débuté la journée de vendredi par un dollar autour de 29 700 LL pour atteindre un plus bas niveau de 26 000 LL et a regagné quelques points en fin de journée, se fixant autour de 27 700 LL.
Le bras de fer entre la BDL et les changeurs du marché parallèle se poursuit donc. Des rumeurs ont circulé vendredi en soirée faisant état de l’intention de la Banque centrale d’injecter 200 millions de dollars en banknotes dans le circuit bancaire. Cette nouvelle a fait suite à un communiqué distribué à la presse par la BDL dans lequel la Banque centrale confirme la poursuite de la mise en œuvre de sa décision prise lors de la réunion tenue mardi dernier, 11 janvier, sous la présidence du Premier ministre Nagib Mikati et en présence du ministre des Finances Youssef Khalil.
Cette décision stipule qu’en plus des effets de base de la circulaire 161, les banques peuvent (en plus du quota qu’elles ont le droit de retirer mensuellement en livres libanaises – et qu’elles sont en train de prendre désormais en dollars sur la plateforme Sayrafa) acheter en liquide des dollars à la Banque du Liban contre les livres libanaises en leur possession ou auprès de leurs clients au prix de la plateforme Sayrafa et ce, sans plafond spécifique.
Dans une déclaration à Reuters, le gouverneur de la BDL Riad Salamé a expliqué en soirée, vendredi, que la circulaire 161 vise à freiner la volatilité de la parité dollar/LL et à renforcer la valeur de la livre face au dollar. Il a par ailleurs mis l’accent sur le fait que la réduction de la masse monétaire en circulation en livres sera effectuée par la BDL et les banques commerciales.
Les changeurs à court de livres
Les Libanais ont été nombreux à se précipiter sur les bureaux de change pour vendre leurs billets verts à un taux supérieur à celui affiché par Sayrafa (25 000LL pour 1$) et à les convertir ensuite dans leur banque respective en dollars frais sur le taux de Sayrafa. Ils ont pu ainsi enregistrer des gains immédiats et sûrs. Vers midi, la plupart des maisons de change et des bureaux OMT étaient à court de liquidité en livres.
Quant aux établissements de crédit, notamment ceux appartenant à la catégorie Alpha, ils ont pris des positions nuancées en termes de mise en place de la circulaire 161. Dans le cadre des offres faites à leur clientèle, plusieurs grandes banques ont fixé le seuil des opérations de conversion à un montant minimum variant entre 20 millions et 25 millions de livres et le plafond à 100 millions de livres pour certains et, illimité pour d’autres.
Plusieurs grandes banques ont posé des conditions pour effectuer les opérations de conversion, comme à titre d’exemple convertir 70% ou 80% du montant en livres dédié à l’achat de dollars contre le maintien dans son compte client en livres du reste du montant, soit 30 ou 20%.
Un dollar à 15 000 livres
" Une fois l’accord entre le Liban et le FMI conclu, la livre s’appréciera ", souligne à Ici Beyrouth Sami Haddad, ancien ministre et haut responsable à la Banque mondiale, ajoutant que " si l’offre et la demande dictent les comportements des marchés, la confiance est fondamentale pour la stabilité, et ensuite la relance d’une économie basée sur l’investissement ". Dans ce cadre, il n’écarte pas un dollar à 15 000 livres. Par ailleurs, une source de la Banque centrale a considéré qu’il est grand temps que le gouvernement assume ses responsabilités nationales, la stabilité politique étant un facteur clé pour la stabilité financière. " On ne peut applaudir d’une seule main ", souligne la même source.
D’ici à lundi, les applications des changeurs fonctionneront à plein rendement parce qu’ils se trouvent à présent dans une position inconfortable. Les manipulations ne sont pas à exclure. Reste que les citoyens devraient se montrer méfiants, en s’abstenant d’intervenir sur un marché marqué par un mouvement de yoyo et de volatilité importante.
Lire aussi : Les demandes d’achat du dollar canalisées vers les banques
La réactivité des Libanais à la décision de la Banque du Liban de se porter vendeur de billets verts frais et sans limites aux banques ne s’est pas fait attendre. Une baisse sensible de la parité dollar/LL a été enregistrée dans la matinée de vendredi avant de se transformer en un mouvement de yoyo dans l’après-midi. Nombreux sont les indices qui portent à croire que le Banque centrale pèse de tout son poids pour orienter le marché vers un alignement des taux de change du dollar contre la livre libanaise sur celui de Sayrafa, la plateforme de change de la BDL. En ce sens, la parité $/LL ne devrait plus déborder de la marge de fluctuation établie par la plateforme Sayrafa.
La valeur du dollar face à la livre a débuté la journée de vendredi par un dollar autour de 29 700 LL pour atteindre un plus bas niveau de 26 000 LL et a regagné quelques points en fin de journée, se fixant autour de 27 700 LL.
Le bras de fer entre la BDL et les changeurs du marché parallèle se poursuit donc. Des rumeurs ont circulé vendredi en soirée faisant état de l’intention de la Banque centrale d’injecter 200 millions de dollars en banknotes dans le circuit bancaire. Cette nouvelle a fait suite à un communiqué distribué à la presse par la BDL dans lequel la Banque centrale confirme la poursuite de la mise en œuvre de sa décision prise lors de la réunion tenue mardi dernier, 11 janvier, sous la présidence du Premier ministre Nagib Mikati et en présence du ministre des Finances Youssef Khalil.
Cette décision stipule qu’en plus des effets de base de la circulaire 161, les banques peuvent (en plus du quota qu’elles ont le droit de retirer mensuellement en livres libanaises – et qu’elles sont en train de prendre désormais en dollars sur la plateforme Sayrafa) acheter en liquide des dollars à la Banque du Liban contre les livres libanaises en leur possession ou auprès de leurs clients au prix de la plateforme Sayrafa et ce, sans plafond spécifique.
Dans une déclaration à Reuters, le gouverneur de la BDL Riad Salamé a expliqué en soirée, vendredi, que la circulaire 161 vise à freiner la volatilité de la parité dollar/LL et à renforcer la valeur de la livre face au dollar. Il a par ailleurs mis l’accent sur le fait que la réduction de la masse monétaire en circulation en livres sera effectuée par la BDL et les banques commerciales.
Les changeurs à court de livres
Les Libanais ont été nombreux à se précipiter sur les bureaux de change pour vendre leurs billets verts à un taux supérieur à celui affiché par Sayrafa (25 000LL pour 1$) et à les convertir ensuite dans leur banque respective en dollars frais sur le taux de Sayrafa. Ils ont pu ainsi enregistrer des gains immédiats et sûrs. Vers midi, la plupart des maisons de change et des bureaux OMT étaient à court de liquidité en livres.
Quant aux établissements de crédit, notamment ceux appartenant à la catégorie Alpha, ils ont pris des positions nuancées en termes de mise en place de la circulaire 161. Dans le cadre des offres faites à leur clientèle, plusieurs grandes banques ont fixé le seuil des opérations de conversion à un montant minimum variant entre 20 millions et 25 millions de livres et le plafond à 100 millions de livres pour certains et, illimité pour d’autres.
Plusieurs grandes banques ont posé des conditions pour effectuer les opérations de conversion, comme à titre d’exemple convertir 70% ou 80% du montant en livres dédié à l’achat de dollars contre le maintien dans son compte client en livres du reste du montant, soit 30 ou 20%.
Un dollar à 15 000 livres
" Une fois l’accord entre le Liban et le FMI conclu, la livre s’appréciera ", souligne à Ici Beyrouth Sami Haddad, ancien ministre et haut responsable à la Banque mondiale, ajoutant que " si l’offre et la demande dictent les comportements des marchés, la confiance est fondamentale pour la stabilité, et ensuite la relance d’une économie basée sur l’investissement ". Dans ce cadre, il n’écarte pas un dollar à 15 000 livres. Par ailleurs, une source de la Banque centrale a considéré qu’il est grand temps que le gouvernement assume ses responsabilités nationales, la stabilité politique étant un facteur clé pour la stabilité financière. " On ne peut applaudir d’une seule main ", souligne la même source.
D’ici à lundi, les applications des changeurs fonctionneront à plein rendement parce qu’ils se trouvent à présent dans une position inconfortable. Les manipulations ne sont pas à exclure. Reste que les citoyens devraient se montrer méfiants, en s’abstenant d’intervenir sur un marché marqué par un mouvement de yoyo et de volatilité importante.
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