L'ONU a condamné le projet de loi iranien renforçant les sanctions contre les femmes enfreignant le code vestimentaire obligatoire, et a demandé son abandon immédiat. Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU a souligné que ce projet était en contradiction flagrante avec le droit international.
L'ONU a demandé vendredi l'abandon d'un projet de loi iranien qui durcit "considérablement" les sanctions contre les femmes ne respectant pas le code vestimentaire obligatoire.
Ce nouveau projet de loi "augmente considérablement les peines de prison et prévoit des amendes très lourdes pour les femmes et les filles qui n'obéissent pas au code vestimentaire obligatoire", a dénoncé Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.
Pour Volker Türk, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, ce projet de loi "est en contradiction flagrante avec le droit international" et il "doit être abandonné", a souligné la porte-parole lors du point de presse régulier de l'ONU à Genève.
Mme Shamdasani a expliqué que celles qui bafoueraient ce strict code vestimentaire islamique risquent désormais jusqu'à 10 ans de prison contre un maximum de deux mois précédemment.
Les amendes pécuniaires peuvent désormais atteindre 8 500 dollars américains (360 millions de rials) contre 11 dollars précédemment, a-t-elle ajouté.
Le Parlement iranien a approuvé mercredi ce projet de loi, qui doit encore obtenir l'approbation du Conseil des gardiens de la Constitution pour entrer en vigueur.
L'adoption du projet de loi par le Parlement iranien a eu lieu quatre jours après le premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, qui avait déclenché un vaste mouvement de contestation dans le pays et de soutien à travers le monde.
Cette Kurde iranienne de 22 ans était décédée le 16 septembre 2022 après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict imposé aux femmes.
Sa mort a notamment relancé le débat sur cette règle, l'un des piliers idéologiques de la République islamique depuis la chute du chah en 1979.
Cette "loi est malheureusement pire que ce qu’on avait avant et malheureusement, nous n'avons pas vu beaucoup de progrès malgré l'indignation suscitée par le meurtre de Mahsa Amini, ce qui signifie que la situation ne s'est pas améliorée en ce qui concerne les droits des femmes en Iran", a insisté la porte-parole.
Le décret – dont le nom complet est "Projet de loi visant à soutenir la famille en promouvant la culture de la chasteté et du hijab" – "est à la fois répressif et humiliant", a estimé Mme Shamdasani.
"Les femmes et les filles ne doivent pas être traitées comme des citoyennes de seconde zone. Les autorités ont le devoir de respecter, de protéger et de garantir – sur un pied d’égalité – les droits de tous les Iraniens."
Avec AFP
L'ONU a demandé vendredi l'abandon d'un projet de loi iranien qui durcit "considérablement" les sanctions contre les femmes ne respectant pas le code vestimentaire obligatoire.
Ce nouveau projet de loi "augmente considérablement les peines de prison et prévoit des amendes très lourdes pour les femmes et les filles qui n'obéissent pas au code vestimentaire obligatoire", a dénoncé Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.
Pour Volker Türk, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, ce projet de loi "est en contradiction flagrante avec le droit international" et il "doit être abandonné", a souligné la porte-parole lors du point de presse régulier de l'ONU à Genève.
Mme Shamdasani a expliqué que celles qui bafoueraient ce strict code vestimentaire islamique risquent désormais jusqu'à 10 ans de prison contre un maximum de deux mois précédemment.
Les amendes pécuniaires peuvent désormais atteindre 8 500 dollars américains (360 millions de rials) contre 11 dollars précédemment, a-t-elle ajouté.
Le Parlement iranien a approuvé mercredi ce projet de loi, qui doit encore obtenir l'approbation du Conseil des gardiens de la Constitution pour entrer en vigueur.
L'adoption du projet de loi par le Parlement iranien a eu lieu quatre jours après le premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, qui avait déclenché un vaste mouvement de contestation dans le pays et de soutien à travers le monde.
Cette Kurde iranienne de 22 ans était décédée le 16 septembre 2022 après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict imposé aux femmes.
Sa mort a notamment relancé le débat sur cette règle, l'un des piliers idéologiques de la République islamique depuis la chute du chah en 1979.
Cette "loi est malheureusement pire que ce qu’on avait avant et malheureusement, nous n'avons pas vu beaucoup de progrès malgré l'indignation suscitée par le meurtre de Mahsa Amini, ce qui signifie que la situation ne s'est pas améliorée en ce qui concerne les droits des femmes en Iran", a insisté la porte-parole.
Le décret – dont le nom complet est "Projet de loi visant à soutenir la famille en promouvant la culture de la chasteté et du hijab" – "est à la fois répressif et humiliant", a estimé Mme Shamdasani.
"Les femmes et les filles ne doivent pas être traitées comme des citoyennes de seconde zone. Les autorités ont le devoir de respecter, de protéger et de garantir – sur un pied d’égalité – les droits de tous les Iraniens."
Avec AFP
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