La Russie a annoncé jeudi une hausse considérable de son budget de défense, signalant être prête à une "guerre hybride" longue en Ukraine, au moment où des alliés occidentaux sont à Kiev pour discuter des demandes ukrainiennes d'aide militaire.
Le président russe Vladimir Poutine a reçu jeudi son homologue sud-soudanais Salva Kiir. (AFP)
Le Kremlin a justifié la hausse prévue du budget des dépenses militaires de 68% en 2024 par rapport à l'année précédente pour atteindre 10.800 milliards de roubles (106 milliards d'euros au taux du jour).
Pour Moscou, l'Occident, en soutenant Kiev, mène "une guerre hybride" à la Russie afin de la soumettre à ses velléités hégémoniques.
La Défense va donc représenter environ 30% des dépenses fédérales totales en 2024 et 6% du PIB, une première dans l'histoire de la Russie postsoviétique.
Ce volume illustre la détermination de Moscou à poursuivre son assaut, lancé il y a plus d'un an et demi. Après une série d'importantes défaites en 2022, l'armée russe s'est retranchée dans le sud et l'est de l'Ukraine.
Le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu devant le Mur de la mémoire des défenseurs ukrainiens tombés au combat lors de sa visite à Kiev le 28 septembre 2023. (AFP)
"Il est évident qu'une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride", a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu dans ce contexte à Kiev le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg qui a dénoncé les "délires impérialistes" de Moscou, notant que "les Ukrainiens se battent pour leurs familles (...) et leur liberté".
Les ministres français et britanniques de la Défense étaient également en Ukraine jeudi. Vendredi, un forum international consacré aux industries de la défense se tient à Kiev.
M. Zelensky, qui fait face dans certaines capitales à une baisse de la volonté de soutenir l'Ukraine, a insisté jeudi que son pays avait besoin encore d'aide, notamment de système antiaériens.
Il s'attend en effet à ce que Moscou attaque cet hiver, comme l'année dernière, l'infrastructure énergétique pour plonger les Ukrainiens dans le noir et le froid.
Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu est également arrivé jeudi à Kiev accompagné d'industriels de la défense pour discuter de l'évolution de l'aide française à l'Ukraine et de partenariats industriels dans un conflit amené à durer.
Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov a en outre reçu son homologue britannique Grant Shapps, le remerciant pour son "soutien inébranlable" et ajoutant être "concentré sur (la question) de la défense antiaérienne, l'artillerie et les systèmes anti-drones" dont Kiev à besoin.
Georges Haddad, avec AFP
Le président russe Vladimir Poutine a reçu jeudi son homologue sud-soudanais Salva Kiir. (AFP)
Le Kremlin a justifié la hausse prévue du budget des dépenses militaires de 68% en 2024 par rapport à l'année précédente pour atteindre 10.800 milliards de roubles (106 milliards d'euros au taux du jour).
Pour Moscou, l'Occident, en soutenant Kiev, mène "une guerre hybride" à la Russie afin de la soumettre à ses velléités hégémoniques.
La Défense va donc représenter environ 30% des dépenses fédérales totales en 2024 et 6% du PIB, une première dans l'histoire de la Russie postsoviétique.
Ce volume illustre la détermination de Moscou à poursuivre son assaut, lancé il y a plus d'un an et demi. Après une série d'importantes défaites en 2022, l'armée russe s'est retranchée dans le sud et l'est de l'Ukraine.
Le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu devant le Mur de la mémoire des défenseurs ukrainiens tombés au combat lors de sa visite à Kiev le 28 septembre 2023. (AFP)
"Il est évident qu'une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride", a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu dans ce contexte à Kiev le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg qui a dénoncé les "délires impérialistes" de Moscou, notant que "les Ukrainiens se battent pour leurs familles (...) et leur liberté".
Les ministres français et britanniques de la Défense étaient également en Ukraine jeudi. Vendredi, un forum international consacré aux industries de la défense se tient à Kiev.
M. Zelensky, qui fait face dans certaines capitales à une baisse de la volonté de soutenir l'Ukraine, a insisté jeudi que son pays avait besoin encore d'aide, notamment de système antiaériens.
Il s'attend en effet à ce que Moscou attaque cet hiver, comme l'année dernière, l'infrastructure énergétique pour plonger les Ukrainiens dans le noir et le froid.
Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu est également arrivé jeudi à Kiev accompagné d'industriels de la défense pour discuter de l'évolution de l'aide française à l'Ukraine et de partenariats industriels dans un conflit amené à durer.
Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov a en outre reçu son homologue britannique Grant Shapps, le remerciant pour son "soutien inébranlable" et ajoutant être "concentré sur (la question) de la défense antiaérienne, l'artillerie et les systèmes anti-drones" dont Kiev à besoin.
Georges Haddad, avec AFP
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