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- Les Rencontres d’Ici Beyrouth – Système éducatif libanais: pertes financières et apprentissage en déclin
Le système éducatif, que Nelson Mandela a décrit comme «l'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser pour changer le monde», est en péril au Liban.
La crise économique et la Covid-19, qui ont frappé le pays simultanément, ont créé plusieurs lacunes dans le secteur de l'éducation.
Si les écoles publiques demeurent les plus touchées, les écoles privées, notamment les semi-privées et celles implantées dans les zones rurales, sont fortement menacées.
Cette situation de crise dans le système éducatif a entraîné des pertes financières considérables et une baisse de la qualité de l'apprentissage.
Lors des «Rencontres d’Ici Beyrouth», Michel Touma, directeur de la Rédaction d’Ici Beyrouth, a abordé ces problèmes avec le secrétaire général des écoles catholiques, le père Youssef Nasr, et la vice-présidente du comité des enseignants du collège Carmel Saint-Joseph, Hanadi Attieh.
Selon ces responsables, la perte financière se manifeste par l’incapacité des écoles à augmenter les salaires des enseignants. Ces derniers continuent de percevoir le même salaire moyen de 2.500.000 L.L. par mois, alors que la valeur de la monnaie a chuté de près de 90%. Une faible compensation en dollars américains est accordée aux enseignants à titre de motivation, mais elle ne sera pas prise en compte dans le calcul de leurs indemnités de retraite. Au final, les enseignants ne percevront que 80% de leur salaire brut en L.L. par mois, avec un plafond de 5 millions de L.L pour les retraits bancaires.
Mme Attieh a relevé que «de nombreux enseignants se demandent à quoi sert le versement de 6% de leur salaire mensuel dans les caisses d’indemnités s’ils n’en tireront pas profit à long terme.»
De plus, les salaires modestes ont entraîné le départ de 20% des enseignants des écoles privées.
Cet exode a suscité un phénomène de «perte d'apprentissage», comme l’a relevé le père Nasr, car ces enseignants étaient parmi les «plus qualifiés». Le départ de ces enseignants compétents a créé un déficit d’apprentissage, puisque les écoles se voient souvent contraintes d’embaucher des enseignants inexpérimentés qui ne disposent pas de formations adéquates. Cette situation compromet la qualité de l’enseignement dispensé dans les écoles privées.
Par ailleurs, le père Nasr a abordé les défis auxquels sont confrontés les Libanais pour s’acquitter des frais de scolarité, qui ont triplé depuis l’année précédente. Selon ses dires, «environ 20 à 30% des élèves ne disposent pas des ressources financières nécessaires pour couvrir les frais de scolarité et vivent en dessous du seuil de pauvreté». Il anticipe que de nombreux élèves «ne pourront pas retourner à l'école cette année».
Le père Nasr a également souligné le caractère obsolète du programme scolaire libanais actuel, notamment à la lumière des récentes avancées technologiques. Il affirme qu’il faudrait penser à «l’adoption d’un nouveau programme en 2025-2026, à moins que cette initiative ne soit abandonnée après la nomination d’un nouveau ministre de l’Éducation ».
La crise économique et la Covid-19, qui ont frappé le pays simultanément, ont créé plusieurs lacunes dans le secteur de l'éducation.
Si les écoles publiques demeurent les plus touchées, les écoles privées, notamment les semi-privées et celles implantées dans les zones rurales, sont fortement menacées.
Cette situation de crise dans le système éducatif a entraîné des pertes financières considérables et une baisse de la qualité de l'apprentissage.
Lors des «Rencontres d’Ici Beyrouth», Michel Touma, directeur de la Rédaction d’Ici Beyrouth, a abordé ces problèmes avec le secrétaire général des écoles catholiques, le père Youssef Nasr, et la vice-présidente du comité des enseignants du collège Carmel Saint-Joseph, Hanadi Attieh.
Selon ces responsables, la perte financière se manifeste par l’incapacité des écoles à augmenter les salaires des enseignants. Ces derniers continuent de percevoir le même salaire moyen de 2.500.000 L.L. par mois, alors que la valeur de la monnaie a chuté de près de 90%. Une faible compensation en dollars américains est accordée aux enseignants à titre de motivation, mais elle ne sera pas prise en compte dans le calcul de leurs indemnités de retraite. Au final, les enseignants ne percevront que 80% de leur salaire brut en L.L. par mois, avec un plafond de 5 millions de L.L pour les retraits bancaires.
Mme Attieh a relevé que «de nombreux enseignants se demandent à quoi sert le versement de 6% de leur salaire mensuel dans les caisses d’indemnités s’ils n’en tireront pas profit à long terme.»
De plus, les salaires modestes ont entraîné le départ de 20% des enseignants des écoles privées.
Cet exode a suscité un phénomène de «perte d'apprentissage», comme l’a relevé le père Nasr, car ces enseignants étaient parmi les «plus qualifiés». Le départ de ces enseignants compétents a créé un déficit d’apprentissage, puisque les écoles se voient souvent contraintes d’embaucher des enseignants inexpérimentés qui ne disposent pas de formations adéquates. Cette situation compromet la qualité de l’enseignement dispensé dans les écoles privées.
Par ailleurs, le père Nasr a abordé les défis auxquels sont confrontés les Libanais pour s’acquitter des frais de scolarité, qui ont triplé depuis l’année précédente. Selon ses dires, «environ 20 à 30% des élèves ne disposent pas des ressources financières nécessaires pour couvrir les frais de scolarité et vivent en dessous du seuil de pauvreté». Il anticipe que de nombreux élèves «ne pourront pas retourner à l'école cette année».
Le père Nasr a également souligné le caractère obsolète du programme scolaire libanais actuel, notamment à la lumière des récentes avancées technologiques. Il affirme qu’il faudrait penser à «l’adoption d’un nouveau programme en 2025-2026, à moins que cette initiative ne soit abandonnée après la nomination d’un nouveau ministre de l’Éducation ».
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