Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a réitéré mardi, lors d'une visite surprise au Liban-Sud, l'engagement du Liban à respecter la résolution 1701 des Nations unies.

M. Mikati s’est rendu mardi matin à la caserne de Tyr où il a été reçu par le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun. Il y a exprimé sa «profonde gratitude pour les sacrifices consentis par l'armée pour la défense du Liban, à la lumière de la situation exceptionnelle dans le Sud et des attaques perpétrées par l'ennemi israélien».

M. Mikati et le général Aoun ont, par la suite, inspecté le quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), à Naqoura, où ils se sont entretenus avec son commandant en chef, le général Aroldo Lázaro. Lors de cette rencontre, M. Mikati a déclaré que «le Liban est attaché aux résolutions internationales, en particulier à la 1701», saluant «le rôle de la Finul qui, en coordination avec l’armée libanaise, assure le maintien de la stabilité dans le Sud».

M. Mikati a affirmé que sa tournée dans le Sud vise à «insister sur le respect par le Liban, ce pays attaché à la paix, de toutes les résolutions internationales et à mettre l’accent sur la nécessité d’appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies». Considérant que le Liban-Sud «paie, depuis toujours, le prix de sa volonté de défendre le territoire libanais face à une entité usurpatrice qui ne connaît pas la pitié», le Premier ministre sortant a assuré que «l’armée est le pilier de la structure nationale». Il a considéré à cet égard que la «logique de la force ne peut pas être valable contre celle du droit», ajoutant qu’il faudrait «recourir à la logique du droit conformément à la Charte des Nations unies et des droits de l’homme».


Il a par ailleurs exigé «un cessez-le-feu en Palestine et la fin des crimes commis par Israël et de ses violations permanentes à l’encontre de la souveraineté libanaise». Et M. Mikati de poursuivre: «Nous faisons le choix de la paix et notre culture est une culture de paix fondée sur la vérité, la justice, le droit international et les résolutions des Nations unies».

De son côté, le commandant en chef de l'armée, Joseph Aoun, a affirmé que « défendre le Liban est un devoir naturel et légitime face aux dangers, notamment israéliens, qui menacent l’armée ». Il a, en outre, indiqué « que l'institution militaire, qui croit au caractère sacré de sa mission, suit l'évolution de la situation et se tient prête à tout à la frontière, parallèlement à l'exécution de diverses missions à l'intérieur du pays ». Le général Aoun a, dans le même ordre d’idées, mis l’accent sur « la nécessité de poursuivre une coordination étroite entre l'armée et la Finul, selon les principes de la résolution 1701 ».

Cette visite se déroule alors que les échanges de tirs s'intensifient au Liban-Sud entre le Hezbollah et Israël, depuis l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre dernier contre Israël.
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