Mikati: Course entre le cessez-le-feu et le dérapage
Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a mis en avant qu'il existe actuellement «une course entre l'établissement d'un cessez-le-feu et le risque d'une détérioration de la situation». S’exprimant lors de la réunion du Conseil des ministres jeudi, il a souligné que le Liban soutient l’option de la paix, ajoutant que «la décision d’entrer en guerre aujourd’hui est entre les mains d’Israël».

Il a estimé qu’un cessez-le-feu pour une durée de cinq jours est nécessaire à Gaza, durant laquelle les contacts internationaux seront menés pour assurer l'échange de prisonniers entre le Hamas et Israël. Ces efforts visent à établir un cessez-le-feu permanent et à jeter les bases de la paix dans la région, selon ses déclarations dans une interview accordée au magazine britannique The Economist.



M. Mikati a de plus annoncé qu’il poursuivra sa tournée diplomatique arabe «dans un avenir proche». Il a également noté que la vacance présidentielle a un impact considérable sur le pays en raison du rôle essentiel que le président est censé jouer, appelant à élire un chef de l’État.

Quant au rôle du gouvernement sortant, M. Mikati a souligné le niveau de responsabilité assumé par les ministres. «La situation aujourd’hui est meilleure qu’il y a un an. Même au niveau économique, les efforts déployés sont évidents», a-t-il noté, avant de relever que son gouvernement «accomplit son devoir et veille à maintenir la présence du Liban sur la scène internationale».


M. Mikati a aussi félicité la Commission de gestion des crises pour son travail, et plus particulièrement le coordinateur de cette commission, le ministre sortant de l’Environnement, Nasser Yassin.

«La solidarité est nécessaire. Il est de notre devoir de dialoguer pour parvenir à une solution nationale globale», a-t-il conclu.

À l’issue de la réunion, le ministre sortant de l'Information, Ziad Makari, a appelé «tous les ministres à assumer leurs responsabilités et à travailler ensemble dans ces circonstances délicates».

De son côté, le ministre sortant de l'Agriculture, Abbas Hajj Hassan a déclaré: «Nous avons dressé une carte de toutes les terres agricoles qui ont été attaquées et dont une grande partie continue d’être ravagée par les incendies» provoqués par les attaques au phosphore de l’armée israélienne contre le territoire libanais.

À cela, le ministre sortant de l'Économie, Amine Salam, a ajouté: «Cette terre est la nôtre, et nos forêts et nos montagnes sont détruites à cause des attaques au phosphore de l'ennemi israélien. Nous sommes sur la bonne voie en ce qui concerne la question de l'importation du blé et nous n'avons aucun problème relatif au financement».
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