Électricité: suppression de la majoration de 20% au taux de Sayrafa
Le gouvernement a supprimé la majoration de 20% sur le taux de change du dollar, appliquée aux factures d’électricité. La décision a été prise mercredi au cours d’une réunion de la Commission ministérielle chargée du dossier de l'électricité. Celle-ci s’est réunie au Sérail sous la présidence du Premier ministre sortant, Najib Mikati, et en présence de la majorité des ministres du gouvernement d’expédition des affaires courantes, ainsi que du directeur général d'Électricité du Liban (EDL), Kamal Hayek.

À l’issue de la réunion, le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, a annoncé cette suppression en précisant: «Le taux de change sera déterminé quotidiennement par la Banque du Liban à travers sa plateforme.»

De plus, l'adoption du nouveau tarif de l'électricité, qui devait entrer en vigueur le 1er juillet, a été approuvé. «Nous avons également avancé la date dans l'intérêt des Libanais, de sorte que le nouveau tarif réduit entrera en vigueur dès le mois de mai», a affirmé M. Fayad.

Dans ce contexte, il est important de rappeler que le Conseil d'administration d'EDL avait décidé de réduire de 25% l'allocation d'adaptation, l'abonnement et la commission de souscription, tout en ajustant le coût par kilowattheure à 26 centimes au lieu de 27 centimes (tarifs entrés en vigueur le 1er novembre 2022). À l'origine, cette modification tarifaire devait prendre effet à partir de juillet 2023, mais elle sera désormais appliquée à partir du mois de mai 2023.

M. Fayad a ajouté que la réunion a aussi abordé la question des indicateurs de performance, soulignant une amélioration dans la collecte. Selon ses explications, le taux de collecte est désormais supérieur à 90% dans la plupart des zones, tandis que dans d'autres zones caractérisées par un niveau élevé de précarité, on observe plus d'infractions sur le réseau public avec des taux de collecte plus faibles. Il a noté : «Cependant, le taux global de collecte est supérieur à 80%, ce qui est prometteur pour la réussite de la mise en œuvre du plan.»


Il a par ailleurs évoqué la question des pertes techniques et non techniques sur le réseau. «Les résultats de ces pertes ont été présentés par la direction d'EDL, et il s'est avéré qu'elles sont inférieures à ce qui était prévu dans le plan d'urgence» a-t-il souligné.

Il a exprimé son espoir que l'office public puisse tirer parti des fonds qu'il collecte et utiliser les fonds déposés à la Banque du Liban «pour améliorer le réseau et acheter des quantités supplémentaires de carburant afin d'exécuter le second contrat avec l'Irak». Il a précisé: «Il s'agit du contrat d'achat de pétrole brut en provenance de Bagdad qui nous permettra d'étendre l'alimentation électrique de 10 à 14 heures. Cependant, tout cela dépend de notre capacité à collecter davantage de dollars auprès de la BDL en échange des fonds de la collecte que nous y déposons.»

Pour sa part, le directeur général d'EDL, Kamal Hayek, a abordé la question des impayés de l’État au fournisseur public, indiquant que le montant dû par les institutions et les départements publics du 1er novembre au 30 juin 2023 était estimé à environ 70 millions de dollars. Il a affirmé qu'une discussion est en cours avec le ministère des Finances pour obtenir des fonds, étant donné que les départements et institutions publics, ainsi que les offices de l'eau et les hôpitaux publics, sont dans l'incapacité de payer. Il a souligné qu'un manque à gagner pouvant atteindre neuf millions de dollars américains par mois entrave le fonctionnement d'EDL.

Concernant les déplacés syriens, M. Hayek a expliqué les procédures qui doivent être mises en place. La commission de l'électricité prendra une décision vendredi pour commencer à émettre des factures pour tous les camps syriens, dans l'espoir que les Syriens coopéreront, étant donné que le Haut-Commissariat pour les Réfugiés a refusé de payer pour eux.

Pour ce qui est des camps palestiniens, il a affirmé que cela nécessite une décision politique, et qu'un mécanisme a été établi en collaboration avec l'Unrwa.
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