Supermarchés et pharmacies acceptent que leurs clients paient la totalité de leurs factures par carte bancaire libellée en livres libanaises.
Les Libanais, qui ne détiennent pas de cartes bancaires en dollars frais, sont soulagés. Depuis quelque temps, supermarchés et pharmacies acceptent que leurs clients paient la totalité et non plus la moitié de leurs factures par carte bancaire libellée en livres libanaises.
Pour la classe moyenne à supérieure, le revirement de comportement des commerciaux est une aubaine, quelles que soient les motivations réelles qui le sous-tendent.
Tout simplement, le paiement électronique en livres libanaises est moins frustrant et plus pratique pour les Libanais, d’autant que les salariés du secteur privé continuent d’encaisser une partie de leurs émoluments en livres et que le retrait en espèces de livres pour les individus se limite à une moyenne de plus ou moins cinq millions, selon le solde de leur compte.
Bonnes affaires
Depuis le début de la crise multidimensionnelle en octobre 2019, les commerciaux ont dû s’adapter aux nouvelles donnes du marché, privilégiant le règlement en espèces des opérations commerciales ordinaires et quotidiennes. Entre-temps, pour des motifs promotionnels, certaines enseignes de grandes surfaces se livraient à des journées de «bonnes affaires» dans le cadre desquelles le paiement des achats 100% par carte bancaire attirait les foules.
Microéconomie
Le changement de stratégie des opérateurs des supermarchés et des pharmacies, qui ont basculé vers l’acceptation d’un paiement électronique pour la totalité du montant des achats, serait dicté par les motifs de la concurrence et d’un besoin de plus de fluidité des opérations marchandes, selon plusieurs commerciaux interrogés par Ici Beyrouth.
L’argumentaire est valable surtout que ni la Banque du Liban ni les banques ont apporté des ajustements aux règlements régissant leurs relations avec les individus. «Depuis que mes fournisseurs acceptent d’être payés par chèque libellé en livres libanaises, j’accepte le paiement à 100% par carte bancaire», souligne le propriétaire d’une grande surface qui a pignon sur rue dans la capitale. Cette même source rappelle aussi que les paiements des taxes douanières se font par transfert bancaire, ce qui encourage les commerçants de détails à adopter le paiement électronique.
Inclusion financière
Est-ce le début d’une normalisation des relations entre les institutions financières et les clients? Il est trop tôt pour évoquer un retour à l’inclusion financière que les Libanais appellent de leurs vœux. Une inclusion financière n’est pas un vain mot puisqu’elle touche les personnes aisées et moins aisées. À titre d’exemple, elle ouvre devant les classes moyennes l’accès à des produits financiers qui facilitent leurs opérations commerciales comme le paiement électronique et le microcrédit.
En 2019, le Liban était sur la bonne voie d’une croissance inclusive sous-tendue par une inclusion financière. Parmi les indices figure le nombre de cartes bancaires, qui a enregistré une hausse de 91% sur la période s’étendant de 2010 à 2019, atteignant le chiffre de 3.036.756 en 2019, selon la société libanaise de recherches et d’études Information International.
Les Libanais, qui ne détiennent pas de cartes bancaires en dollars frais, sont soulagés. Depuis quelque temps, supermarchés et pharmacies acceptent que leurs clients paient la totalité et non plus la moitié de leurs factures par carte bancaire libellée en livres libanaises.
Pour la classe moyenne à supérieure, le revirement de comportement des commerciaux est une aubaine, quelles que soient les motivations réelles qui le sous-tendent.
Tout simplement, le paiement électronique en livres libanaises est moins frustrant et plus pratique pour les Libanais, d’autant que les salariés du secteur privé continuent d’encaisser une partie de leurs émoluments en livres et que le retrait en espèces de livres pour les individus se limite à une moyenne de plus ou moins cinq millions, selon le solde de leur compte.
Bonnes affaires
Depuis le début de la crise multidimensionnelle en octobre 2019, les commerciaux ont dû s’adapter aux nouvelles donnes du marché, privilégiant le règlement en espèces des opérations commerciales ordinaires et quotidiennes. Entre-temps, pour des motifs promotionnels, certaines enseignes de grandes surfaces se livraient à des journées de «bonnes affaires» dans le cadre desquelles le paiement des achats 100% par carte bancaire attirait les foules.
Microéconomie
Le changement de stratégie des opérateurs des supermarchés et des pharmacies, qui ont basculé vers l’acceptation d’un paiement électronique pour la totalité du montant des achats, serait dicté par les motifs de la concurrence et d’un besoin de plus de fluidité des opérations marchandes, selon plusieurs commerciaux interrogés par Ici Beyrouth.
L’argumentaire est valable surtout que ni la Banque du Liban ni les banques ont apporté des ajustements aux règlements régissant leurs relations avec les individus. «Depuis que mes fournisseurs acceptent d’être payés par chèque libellé en livres libanaises, j’accepte le paiement à 100% par carte bancaire», souligne le propriétaire d’une grande surface qui a pignon sur rue dans la capitale. Cette même source rappelle aussi que les paiements des taxes douanières se font par transfert bancaire, ce qui encourage les commerçants de détails à adopter le paiement électronique.
Inclusion financière
Est-ce le début d’une normalisation des relations entre les institutions financières et les clients? Il est trop tôt pour évoquer un retour à l’inclusion financière que les Libanais appellent de leurs vœux. Une inclusion financière n’est pas un vain mot puisqu’elle touche les personnes aisées et moins aisées. À titre d’exemple, elle ouvre devant les classes moyennes l’accès à des produits financiers qui facilitent leurs opérations commerciales comme le paiement électronique et le microcrédit.
En 2019, le Liban était sur la bonne voie d’une croissance inclusive sous-tendue par une inclusion financière. Parmi les indices figure le nombre de cartes bancaires, qui a enregistré une hausse de 91% sur la période s’étendant de 2010 à 2019, atteignant le chiffre de 3.036.756 en 2019, selon la société libanaise de recherches et d’études Information International.
Lire aussi
Commentaires