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- Faute d'aide humanitaire, Gaza au bord du gouffre
©(Photo de Kenzo TRIBOUILLARD/AFP)
Au 42ème jour de la guerre entre Israël et le Hamas, des affrontements féroces se poursuivent autour de la ville de Gaza. La situation est «catastrophique» dans l'hôpital al-Chifa où l'armée israélienne, dont les chars encerclent toujours l'hôpital, affirme continuer à fouiller l'immense complexe abritant, selon elle, un repaire du Hamas.
Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que 24 patients étaient décédés en "48 heures" dans l'hôpital al-Chifa, situé dans la ville de Gaza (nord), faute de carburant qui permet d'alimenter les générateurs.
Un nouveau bébé prématuré est mort vendredi après que sa couveuse a cessé d'être alimentée en électricité, a indiqué à l'AFP Ashraf al-Qidreh, porte-parole du ministère.
La situation est "catastrophique" pour les patients, soignants et déplacés qui y ont trouvé refuge --environ 2.300 personnes selon l'ONU-- sans électricité, "ni eau et nourriture", avait déploré le directeur de l'hôpital.
"Le complexe médical d'Al-Chifa a été transformé en une caserne militaire dans laquelle les chars de l'occupation (Israël) et ses tireurs d'élite se déploient", a déclaré le Hamas dans un communiqué.
L'armée israélienne, qui continue ses opérations de fouille dans cet établissement qu'elle présente comme un centre stratégique et militaire du Hamas --ce que dément le mouvement palestinien--, a annoncé avoir extrait, d'"une structure adjacente à l'hôpital", la dépouille d'une soldate de 19 ans, Noa Marciano, prise en otage le 7 octobre.
Il s'agit de la deuxième dépouille d'otage dont l'armée annonce la découverte à Gaza en moins de 24 heures.
En Israël, la pression s'accentue sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour obtenir leur libération, alors que des pourparlers se tiennent via une médiation du Qatar.
Pour le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, qui se dit "en contact avec le Hamas, avec d'autres parties internationales concernées et avec Israël", les négociations sont "très délicates".
Israël a jusqu'ici refusé tout cessez-le-feu sans libération préalable des otages.
Le chef des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths a exigé vendredi devant les Nations unies un "cessez-le-feu" à Gaza pour venir en aide aux 2,2 millions de personnes piégées par la guerre entre le Hamas et Israël.
"On ne demande pas la lune. Nous demandons des mesures de base nécessaires pour répondre aux besoins essentiels de la population civile et juguler le cours de cette crise", s'est insurgé M. Griffiths lors d'une intervention vidéo devant une réunion informelle de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
De son côté, le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé que les communications étaient "totalement coupées" avec la bande de Gaza, faute de carburant.
L'Unrwa a en outre annoncé qu'elle ne pourrait plus coordonner la distribution de l'aide humanitaire en raison de la coupure des communications provoquée par le manque de carburant.
Pour le deuxième jour consécutif, aucune aide n'a pu entrer dans la bande de Gaza via le terminal de Rafah en Égypte, a affirmé l'ONU, ses véhicules étant immobilisés par manque d'essence.
En réponse à une demande des États-Unis, allié-clé d'Israël, le cabinet de guerre israélien a annoncé avoir autorisé l'entrée quotidienne de deux camions-citerne "pour les besoins de l'ONU".
Ce carburant devrait commencer à être acheminé samedi, selon un responsable américain, via l'Égypte et le poste-frontière de Rafah. L'accord prévoit de livrer jusqu'à 140.000 litres toutes les 48 heures, dont 20.000 seraient réservés à l'alimentation des générateurs nécessaires pour assurer le maintien des communications.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies avait alerté jeudi quant au "risque immédiat de famine" à Gaza, où nourriture et eau sont "quasi inexistantes".
L'armée israélienne a annoncé avoir tué "cinq terroristes" à Jénine, bastion des mouvements armés palestiniens. Le Hamas avait revendiqué jeudi une attaque contre un barrage de sécurité près de Jérusalem, dans laquelle un soldat israélien avait péri.
Deux Palestiniens ont également été tués par l'armée israélienne à Hébron, selon le ministère palestinien de la Santé. L'armée a confirmé le bilan, indiquant que les deux hommes avaient "tiré sur des soldats qui (...) ont répondu par des tirs".
Lors d'une visite à Ramallah, en Cisjordanie occupée, du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, le président palestinien, Mahmoud Abbas, l'a appelé à "faire pression sur Israël pour qu'il cesse son agression contre" les Palestiniens et "laisse entrer (...) l'aide humanitaire" à Gaza.
Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que 24 patients étaient décédés en "48 heures" dans l'hôpital al-Chifa, situé dans la ville de Gaza (nord), faute de carburant qui permet d'alimenter les générateurs.
Un nouveau bébé prématuré est mort vendredi après que sa couveuse a cessé d'être alimentée en électricité, a indiqué à l'AFP Ashraf al-Qidreh, porte-parole du ministère.
La situation est "catastrophique" pour les patients, soignants et déplacés qui y ont trouvé refuge --environ 2.300 personnes selon l'ONU-- sans électricité, "ni eau et nourriture", avait déploré le directeur de l'hôpital.
"Le complexe médical d'Al-Chifa a été transformé en une caserne militaire dans laquelle les chars de l'occupation (Israël) et ses tireurs d'élite se déploient", a déclaré le Hamas dans un communiqué.
Le corps d'une otage trouvé
L'armée israélienne, qui continue ses opérations de fouille dans cet établissement qu'elle présente comme un centre stratégique et militaire du Hamas --ce que dément le mouvement palestinien--, a annoncé avoir extrait, d'"une structure adjacente à l'hôpital", la dépouille d'une soldate de 19 ans, Noa Marciano, prise en otage le 7 octobre.
Il s'agit de la deuxième dépouille d'otage dont l'armée annonce la découverte à Gaza en moins de 24 heures.
En Israël, la pression s'accentue sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour obtenir leur libération, alors que des pourparlers se tiennent via une médiation du Qatar.
Pour le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, qui se dit "en contact avec le Hamas, avec d'autres parties internationales concernées et avec Israël", les négociations sont "très délicates".
Israël a jusqu'ici refusé tout cessez-le-feu sans libération préalable des otages.
Risque de "famine"
Le chef des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths a exigé vendredi devant les Nations unies un "cessez-le-feu" à Gaza pour venir en aide aux 2,2 millions de personnes piégées par la guerre entre le Hamas et Israël.
"On ne demande pas la lune. Nous demandons des mesures de base nécessaires pour répondre aux besoins essentiels de la population civile et juguler le cours de cette crise", s'est insurgé M. Griffiths lors d'une intervention vidéo devant une réunion informelle de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
De son côté, le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé que les communications étaient "totalement coupées" avec la bande de Gaza, faute de carburant.
L'Unrwa a en outre annoncé qu'elle ne pourrait plus coordonner la distribution de l'aide humanitaire en raison de la coupure des communications provoquée par le manque de carburant.
Pour le deuxième jour consécutif, aucune aide n'a pu entrer dans la bande de Gaza via le terminal de Rafah en Égypte, a affirmé l'ONU, ses véhicules étant immobilisés par manque d'essence.
En réponse à une demande des États-Unis, allié-clé d'Israël, le cabinet de guerre israélien a annoncé avoir autorisé l'entrée quotidienne de deux camions-citerne "pour les besoins de l'ONU".
Ce carburant devrait commencer à être acheminé samedi, selon un responsable américain, via l'Égypte et le poste-frontière de Rafah. L'accord prévoit de livrer jusqu'à 140.000 litres toutes les 48 heures, dont 20.000 seraient réservés à l'alimentation des générateurs nécessaires pour assurer le maintien des communications.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies avait alerté jeudi quant au "risque immédiat de famine" à Gaza, où nourriture et eau sont "quasi inexistantes".
Violences en Cisjordanie
L'armée israélienne a annoncé avoir tué "cinq terroristes" à Jénine, bastion des mouvements armés palestiniens. Le Hamas avait revendiqué jeudi une attaque contre un barrage de sécurité près de Jérusalem, dans laquelle un soldat israélien avait péri.
Deux Palestiniens ont également été tués par l'armée israélienne à Hébron, selon le ministère palestinien de la Santé. L'armée a confirmé le bilan, indiquant que les deux hommes avaient "tiré sur des soldats qui (...) ont répondu par des tirs".
Lors d'une visite à Ramallah, en Cisjordanie occupée, du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, le président palestinien, Mahmoud Abbas, l'a appelé à "faire pression sur Israël pour qu'il cesse son agression contre" les Palestiniens et "laisse entrer (...) l'aide humanitaire" à Gaza.
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