Le président de la Chambre, Nabih Berry, a annoncé jeudi soir qu’il compte convoquer une réunion parlementaire durant la première quinzaine de décembre, «avec un ordre du jour complet» sur lequel figurera la proposition de loi des Forces libanaises portant sur la prolongation du mandat du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, qui part à la retraite le 10 janvier. D’autres propositions de loi, également destinées à éviter un vide à la tête des forces régulières, seront aussi examinées.
M. Berry, qui s’exprimait dans le cadre d’une interview à la chaîne Al-Jadeed, a souligné que «si les Forces libanaises boycottent la réunion, elles seront en train de se contredire».
L’opposition, dont font partie les Forces libanaises, ainsi que le CPL, boycotte depuis octobre 2022 les séances législatives, partant du principe que la mission première de la Chambre est d’élire un président et non pas de légiférer, conformément à la Constitution.
Les FL, pour éviter une vacance à la tête de l’armée, alors que le Liban est entraîné dans une guerre avec Israël, ont cependant présenté à la Chambre une proposition de loi allant dans ce sens, et s’étaient dites prêtes à prendre part à une séance législative convoquée par M. Berry pour voter une rallonge du mandat de Joseph Aoun.
Le président de la Chambre et l’ensemble des forces politiques sont favorables à cette option que conteste, seul, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, pour des raisons strictement opportunistes.
M. Berry souhaite cependant que le gouvernement essaie de régler, à son niveau d’abord, l’affaire de la prorogation du mandat du général Aoun. «Une seule alternative se présente: soit la nomination d’un nouveau commandant en chef de l’armée, soit la prorogation du mandat du général Aoun. Il n’y a pas de troisième choix et il n’y aura pas d’intérim», a affirmé le président de la Chambre, qui répondait ainsi indirectement à M. Bassil. Ce dernier, pour pouvoir se débarrasser de Joseph Aoun, souhaite qu’un nouveau commandant en chef de l’armée soit nommé ou que l’officier le plus haut gradé dirige l’armée, en attendant l’élection d’un président de la République et la formation d’un gouvernement qui procèdera à des nominations.
Bkerké est cependant farouchement hostile à la nomination d’un commandant en chef de l’armée en l’absence d’un président. Le patriarcat maronite estime qu’une telle mesure constituera un précédent grave, en contradiction avec l’esprit du Pacte national, et a fait passer le message aussi bien au président de la Chambre qu’au Hezbollah.
Quant à la seconde proposition de M. Bassil, elle n’a aucune chance d’être acceptée, parce que l’officier le plus haut gradé est un de ses proches.
Nabih Berry a renvoyé dos à dos les deux chefs du CPL et des FL. «Gebran Bassil veut une nomination et Samir Geagea (le chef des FL) une prolongation, et c’est à moi qu’on s'en prend lorsque je dis que le problème est interchrétien», a-t-il lancé. Une façon aussi pour lui de dire que la solution devrait venir des chrétiens eux-mêmes, notamment de Bkerké.
Interrogé au sujet de la situation explosive au Liban-Sud, le président de la Chambre, par ailleurs chef du mouvement Amal, a indiqué que «le Hezbollah s'est conformé dès le premier jour (de sa guerre contre Israël, le 8 octobre dernier) aux règles d’engagement militaire». «Ses cibles sont militaires alors que l’ennemi israélien poursuit ses massacres», a-t-il ajouté en allusion aux civils, dont deux journalistes, tués par l’armée israélienne.
Il a par ailleurs jugé que la trêve humanitaire qui entrera en vigueur vendredi matin à Gaza, s’étendra au Liban. «El si elle est rompue, elle le sera aussi au Liban puisque ce qui se passe dans le pays est pour Gaza», a-t-il dit.
M. Berry, qui s’exprimait dans le cadre d’une interview à la chaîne Al-Jadeed, a souligné que «si les Forces libanaises boycottent la réunion, elles seront en train de se contredire».
L’opposition, dont font partie les Forces libanaises, ainsi que le CPL, boycotte depuis octobre 2022 les séances législatives, partant du principe que la mission première de la Chambre est d’élire un président et non pas de légiférer, conformément à la Constitution.
Les FL, pour éviter une vacance à la tête de l’armée, alors que le Liban est entraîné dans une guerre avec Israël, ont cependant présenté à la Chambre une proposition de loi allant dans ce sens, et s’étaient dites prêtes à prendre part à une séance législative convoquée par M. Berry pour voter une rallonge du mandat de Joseph Aoun.
Le président de la Chambre et l’ensemble des forces politiques sont favorables à cette option que conteste, seul, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, pour des raisons strictement opportunistes.
M. Berry souhaite cependant que le gouvernement essaie de régler, à son niveau d’abord, l’affaire de la prorogation du mandat du général Aoun. «Une seule alternative se présente: soit la nomination d’un nouveau commandant en chef de l’armée, soit la prorogation du mandat du général Aoun. Il n’y a pas de troisième choix et il n’y aura pas d’intérim», a affirmé le président de la Chambre, qui répondait ainsi indirectement à M. Bassil. Ce dernier, pour pouvoir se débarrasser de Joseph Aoun, souhaite qu’un nouveau commandant en chef de l’armée soit nommé ou que l’officier le plus haut gradé dirige l’armée, en attendant l’élection d’un président de la République et la formation d’un gouvernement qui procèdera à des nominations.
Bkerké est cependant farouchement hostile à la nomination d’un commandant en chef de l’armée en l’absence d’un président. Le patriarcat maronite estime qu’une telle mesure constituera un précédent grave, en contradiction avec l’esprit du Pacte national, et a fait passer le message aussi bien au président de la Chambre qu’au Hezbollah.
Quant à la seconde proposition de M. Bassil, elle n’a aucune chance d’être acceptée, parce que l’officier le plus haut gradé est un de ses proches.
Nabih Berry a renvoyé dos à dos les deux chefs du CPL et des FL. «Gebran Bassil veut une nomination et Samir Geagea (le chef des FL) une prolongation, et c’est à moi qu’on s'en prend lorsque je dis que le problème est interchrétien», a-t-il lancé. Une façon aussi pour lui de dire que la solution devrait venir des chrétiens eux-mêmes, notamment de Bkerké.
Interrogé au sujet de la situation explosive au Liban-Sud, le président de la Chambre, par ailleurs chef du mouvement Amal, a indiqué que «le Hezbollah s'est conformé dès le premier jour (de sa guerre contre Israël, le 8 octobre dernier) aux règles d’engagement militaire». «Ses cibles sont militaires alors que l’ennemi israélien poursuit ses massacres», a-t-il ajouté en allusion aux civils, dont deux journalistes, tués par l’armée israélienne.
Il a par ailleurs jugé que la trêve humanitaire qui entrera en vigueur vendredi matin à Gaza, s’étendra au Liban. «El si elle est rompue, elle le sera aussi au Liban puisque ce qui se passe dans le pays est pour Gaza», a-t-il dit.
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