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- Gaza: des dizaines de chars israéliens sont entrés dans le sud
©(Menahem KAHANA, AFP)
Après presque deux mois de bombardements intensifs sur le nord de l’enclave, l’armée israélienne étend ses opérations au sud de Gaza.
Des dizaines de chars, de transports de troupes et de bulldozers israéliens sont entrés dans le sud de la bande de Gaza, au niveau de la ville de Khan Younès, ont indiqué lundi des témoins à l’AFP.
Des centaines de milliers de Palestiniens ont fui vers le sud désormais intensément pilonné, où l’armée israélienne a fait savoir qu’elle avait l’intention d’étendre ses opérations au sol pour y éliminer les responsables du Hamas et ses infrastructures.
Ses frappes dans le sud se concentrent depuis plusieurs jours sur le secteur de Khan Younès.
Amine Abou Hole, 59 ans, a rapporté, lundi, que des véhicules militaires israéliens étaient désormais entrés «sur une profondeur de deux kilomètres», dans le village d’Al-Qarara, au nord-est de Khan Younès.
«Des chars sont entrés par le checkpoint frontalier militaire de Kissoufim vers l’ouest et ils ont progressé de plus de deux kilomètres dans le village d’Al-Qarara. Ils sont maintenant massés dans le secteur d’Abou Hole à l’ouest de la route Salaheddine», a-t-il ajouté.
«Nous sommes partis hier en fin de journée avec ma femme et nos trois enfants, ainsi que mes parents. Les chars sont désormais sur la route Salaheddine», qui traverse du nord au sud la bande de Gaza, a ajouté de son côté Moaz Mohammed, 34 ans.
«Ils la tiennent des deux côtés et la coupent désormais entre Deir al-Balah et Khan Younès en tirant des balles et des obus de char contre toutes les voitures et les personnes qui essayent de se déplacer dans la zone», a-t-il ajouté.
Obligés de fuir vers le sud de la bande de Gaza, les Palestiniens déplacés vivent aujourd’hui au quotidien les bombardements aériens qui y font chaque jour de très nombreuses victimes, morts et blessés. Et ils craignent d’être poussés vers l’Égypte par une entrée massive des chars et de l’infanterie dans la zone.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a réaffirmé, lundi, lors d’un entretien téléphonique avec la vice-présidente américaine, Kamala Harris, son opposition à «tout déplacement forcé des Palestiniens», que ce soit de Gaza ou de l’ensemble des territoires occupés.
Un porte-parole de l’armée israélienne a récusé toute intention de contraindre les Gazaouis hors de leur territoire et de passer en Égypte. «On ne cherche pas à faire évacuer des gens là-bas», a déclaré Jonathan Conricus devant des journalistes.
À la mi-novembre toutefois, la ministre israélienne du Renseignement, Gila Gamliel, avait appelé la communauté internationale à «promouvoir la réinstallation volontaire» des Palestiniens «hors de la bande de Gaza», «plutôt que d’envoyer de l’argent pour reconstruire» le territoire.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
Des dizaines de chars, de transports de troupes et de bulldozers israéliens sont entrés dans le sud de la bande de Gaza, au niveau de la ville de Khan Younès, ont indiqué lundi des témoins à l’AFP.
Des centaines de milliers de Palestiniens ont fui vers le sud désormais intensément pilonné, où l’armée israélienne a fait savoir qu’elle avait l’intention d’étendre ses opérations au sol pour y éliminer les responsables du Hamas et ses infrastructures.
Ses frappes dans le sud se concentrent depuis plusieurs jours sur le secteur de Khan Younès.
Amine Abou Hole, 59 ans, a rapporté, lundi, que des véhicules militaires israéliens étaient désormais entrés «sur une profondeur de deux kilomètres», dans le village d’Al-Qarara, au nord-est de Khan Younès.
«Des chars sont entrés par le checkpoint frontalier militaire de Kissoufim vers l’ouest et ils ont progressé de plus de deux kilomètres dans le village d’Al-Qarara. Ils sont maintenant massés dans le secteur d’Abou Hole à l’ouest de la route Salaheddine», a-t-il ajouté.
«Nous sommes partis hier en fin de journée avec ma femme et nos trois enfants, ainsi que mes parents. Les chars sont désormais sur la route Salaheddine», qui traverse du nord au sud la bande de Gaza, a ajouté de son côté Moaz Mohammed, 34 ans.
«Ils la tiennent des deux côtés et la coupent désormais entre Deir al-Balah et Khan Younès en tirant des balles et des obus de char contre toutes les voitures et les personnes qui essayent de se déplacer dans la zone», a-t-il ajouté.
Obligés de fuir vers le sud de la bande de Gaza, les Palestiniens déplacés vivent aujourd’hui au quotidien les bombardements aériens qui y font chaque jour de très nombreuses victimes, morts et blessés. Et ils craignent d’être poussés vers l’Égypte par une entrée massive des chars et de l’infanterie dans la zone.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a réaffirmé, lundi, lors d’un entretien téléphonique avec la vice-présidente américaine, Kamala Harris, son opposition à «tout déplacement forcé des Palestiniens», que ce soit de Gaza ou de l’ensemble des territoires occupés.
Un porte-parole de l’armée israélienne a récusé toute intention de contraindre les Gazaouis hors de leur territoire et de passer en Égypte. «On ne cherche pas à faire évacuer des gens là-bas», a déclaré Jonathan Conricus devant des journalistes.
À la mi-novembre toutefois, la ministre israélienne du Renseignement, Gila Gamliel, avait appelé la communauté internationale à «promouvoir la réinstallation volontaire» des Palestiniens «hors de la bande de Gaza», «plutôt que d’envoyer de l’argent pour reconstruire» le territoire.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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