Lauréat du Prix du premier roman, parrainé par Ici Beyrouth en partenariat avec Mare Nostrum, L’Autre part de Morgane Az est une œuvre remarquable qui s’inscrit dans le paysage littéraire contemporain avec force et délicatesse. Ce roman, tissé de souvenirs et de poésie, nous entraîne dans un voyage à travers le temps et l’espace, reliant Tanger et ses mystères à la vie de deux femmes d’une même lignée.
Dans son premier roman, L’Autre Part, Morgane Az nous emmène sur les rives de la nostalgie et du souvenir, tissant une histoire qui relie une grand-mère, Manelle, et sa petite-fille, Lina, à travers le prisme de leurs expériences à Tanger. Ce récit, riche en émotions et en poésie, explore l’influence décisive d’un lieu sur l’existence et les souvenirs familiaux.
L’Inspiration derrière le roman
Quand on demande à Morgane Az si L’Autre part est un roman autobiographique, elle répond clairement: «C’est une fiction qui a vu le jour à partir d’un événement de ma propre histoire: la perte de ma grand-mère.» Elle raconte une scène familière, vécue avec sa grand-mère, qui trouve écho dans le roman: «Le moment où Lina et Manelle trient ensemble les bijoux, les foulards, etc.» Morgane Az partage avec nous que, comme Manelle, sa grand-mère «me parlait d’événements dont je connaissais seulement les contours, en laissant des ombres et des points de suspension». Elle révèle que l’écriture de ce roman a commencé comme un moyen de faire son deuil, affirmant que «quelques mois après sa mort au milieu de l’été, j’ai eu besoin de faire mon deuil dans l’hiver».
Une relation profonde avec l’écriture
L’auteure décrit son rapport à l’écriture comme une part essentielle de son être. Elle dit: «Très tôt, j’ai tenu un journal intime, sitôt l’écriture acquise, dans lequel j’écrivais aussi de petites histoires et des poèmes.» Ce lien intime avec les mots s’est intensifié à l’adolescence, où écrire est devenu un acte cathartique. Quant à la transformation de sa nouvelle en roman, elle explique: «Ce roman est d’ailleurs, au départ, une nouvelle de quelques pages… Tous m’ont demandé si cette nouvelle deviendrait un roman, car ils pressentaient qu’il y avait des fils à tirer.»
La révélation et la réparation
Concernant le thème des secrets de famille et la quête des racines, Morgane Az offre une perspective nuancée: «Je pense que certaines choses nous habitent sans que l’on puisse les nommer.» Elle souligne que la découverte de ces secrets n’est pas toujours réparatrice: «La fin d’une quête ne nous répare pas toujours — elle peut abîmer aussi.» Pour elle, l’écriture est un moyen de naviguer dans ces eaux troubles: «Écrire c’est toujours un peu réparer.»
L’Autre part est un roman qui aborde avec finesse et sensibilité les thèmes de l’absence, du deuil et de la quête d’identité. L’histoire de Manelle et Lina, entrelacée à celle de Tanger, offre une fenêtre sur la façon dont nos lieux et nos souvenirs façonnent nos vies. Ce roman est une invitation à réfléchir sur notre propre histoire, sur les non-dits et les souvenirs qui nous définissent. Morgane Az, à travers son écriture poétique et ses personnages vivants, nous offre une œuvre remarquable, témoignant de la complexité et de la beauté de l’expérience humaine.
Morgane Az, L’autre part, Plon, 24/08/2023, 1 vol. (266 p.), 21€.
Pour découvrir la chronique: https://marenostrum.pm/morgane-az-lautre-part/
Dans son premier roman, L’Autre Part, Morgane Az nous emmène sur les rives de la nostalgie et du souvenir, tissant une histoire qui relie une grand-mère, Manelle, et sa petite-fille, Lina, à travers le prisme de leurs expériences à Tanger. Ce récit, riche en émotions et en poésie, explore l’influence décisive d’un lieu sur l’existence et les souvenirs familiaux.
L’Inspiration derrière le roman
Quand on demande à Morgane Az si L’Autre part est un roman autobiographique, elle répond clairement: «C’est une fiction qui a vu le jour à partir d’un événement de ma propre histoire: la perte de ma grand-mère.» Elle raconte une scène familière, vécue avec sa grand-mère, qui trouve écho dans le roman: «Le moment où Lina et Manelle trient ensemble les bijoux, les foulards, etc.» Morgane Az partage avec nous que, comme Manelle, sa grand-mère «me parlait d’événements dont je connaissais seulement les contours, en laissant des ombres et des points de suspension». Elle révèle que l’écriture de ce roman a commencé comme un moyen de faire son deuil, affirmant que «quelques mois après sa mort au milieu de l’été, j’ai eu besoin de faire mon deuil dans l’hiver».
Une relation profonde avec l’écriture
L’auteure décrit son rapport à l’écriture comme une part essentielle de son être. Elle dit: «Très tôt, j’ai tenu un journal intime, sitôt l’écriture acquise, dans lequel j’écrivais aussi de petites histoires et des poèmes.» Ce lien intime avec les mots s’est intensifié à l’adolescence, où écrire est devenu un acte cathartique. Quant à la transformation de sa nouvelle en roman, elle explique: «Ce roman est d’ailleurs, au départ, une nouvelle de quelques pages… Tous m’ont demandé si cette nouvelle deviendrait un roman, car ils pressentaient qu’il y avait des fils à tirer.»
La révélation et la réparation
Concernant le thème des secrets de famille et la quête des racines, Morgane Az offre une perspective nuancée: «Je pense que certaines choses nous habitent sans que l’on puisse les nommer.» Elle souligne que la découverte de ces secrets n’est pas toujours réparatrice: «La fin d’une quête ne nous répare pas toujours — elle peut abîmer aussi.» Pour elle, l’écriture est un moyen de naviguer dans ces eaux troubles: «Écrire c’est toujours un peu réparer.»
L’Autre part est un roman qui aborde avec finesse et sensibilité les thèmes de l’absence, du deuil et de la quête d’identité. L’histoire de Manelle et Lina, entrelacée à celle de Tanger, offre une fenêtre sur la façon dont nos lieux et nos souvenirs façonnent nos vies. Ce roman est une invitation à réfléchir sur notre propre histoire, sur les non-dits et les souvenirs qui nous définissent. Morgane Az, à travers son écriture poétique et ses personnages vivants, nous offre une œuvre remarquable, témoignant de la complexité et de la beauté de l’expérience humaine.
Morgane Az, L’autre part, Plon, 24/08/2023, 1 vol. (266 p.), 21€.
Pour découvrir la chronique: https://marenostrum.pm/morgane-az-lautre-part/
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