De fortes rafales de vent, des vagues qui se paraient d’une énergie vive et tourbillonnante, orchestrées par les vents capricieux de la saison automnale, une pluie intermittente suivie de rayons de soleil timides, le décor était fin prêt pour lancer la première édition d’Amphibian by Sevag qui s’est déroulée au port d’Amchit en cette fin de mois de novembre.
Amphibian est un concept innovant de course à obstacles, une première au Liban, inspiré par Sevag Demerjian, ancien champion de natation et de water-polo, et développé en collaboration avec SWIM et IceTeam. Une course à obstacles (en anglais OCR: Obstacle Course Race) est un type d’épreuve sportive de course à pied comportant une distance d’un ou plusieurs kilomètres à parcourir, le long de laquelle sont disposés des obstacles type «parcours du combattant» à franchir, dans le but de tester la vitesse, l’endurance, la force, la coordination et l’agilité des participants. Elle peut être facile ou technique et même parfois amusante ou délirante. Elle peut se dérouler en montagne ou en mer, sur le bitume, la plage, la boue ou la neige. Dans le monde, ce concept est proposé par de nombreuses franchises qui conçoivent et organisent les courses: La Frappadingue, The Mud Day, Warrior Dash, Spartan Race, So Mad, Tough Mudder, la Ruée des Fadas etc. L’idée a même été adaptée dans des émissions de télévision dont la plus connue est American Ninja Warrior. Il existe même des championnats du monde et d’Europe OCR.
À Amchit, les participants «amphibiens» ont été amenés à relever plusieurs défis sur terre et dans la mer, ce qui a fait de l’épreuve un entraînement cardio de haute intensité, avec 23 obstacles répartis sur un parcours d’un kilomètre. Dès le départ, l’atmosphère était électrique, empreinte d’une excitation contagieuse. Le parcours, parsemé d’épreuves variées, créant une symphonie de défis physiques et mentaux, s’est déployé tel un labyrinthe partant du port et traversant les ruelles voisines. Les participants se sont lancés dans cette course avec fébrilité, prêts à affronter chaque obstacle qui se dressait sur leur chemin. Ils ont dû franchir diverses étapes: sauter des obstacles, transporter ou déplacer des pneus, plonger et nager, ramper sous des fils barbelés, grimper un escalier de 70 marches, passer par-dessus des murs, traverser des «tunnel pipes», franchir des poutres ou des «slacklines»…
Aucun franchissement d’obstacle n’était obligatoire. Si un participant n’avait pas la force physique ou mentale de relever un défi, il pouvait alors le contourner en effectuant toutefois une pénalité comme une série de pompes. L’ambiance était à la fois compétitive et collaborative: les encouragements fusent, les mains sont tendues pour aider les autres à franchir les obstacles les plus ardus. Au bout de quelques minutes, la fatigue s’installe, mais l’adrénaline et la volonté propulsent les participants en avant, chacun trouvant en lui-même la force de surmonter les difficultés. Chaque obstacle franchi est une victoire personnelle et la ligne d’arrivée devient le symbole de cet accomplissement collectif, où la camaraderie et l’esprit d’entraide transcendent la compétition.
Pas de chronométrage, ni de podium. «Le but est de réussir le parcours, de se surpasser et de repousser ses limites physiques», souligne Lisa Sofian de l’association SWIM. Plus de 160 participants dont un grand nombre de femmes ont relevé le défi dans une ambiance sportive et décontractée avec, comme récompense, la remise de la médaille souvenir de l’évènement.
«Les participants sont là pour le fun, le dépassement de soi et la performance», rajoute Sevag aux commandes pour encourager et motiver les participants. «Cette première expérience, couronnée de succès, ouvre la voie à de nouvelles éditions et nous pousse à continuer cette aventure passionnante.»
Le concept suscite un engouement grandissant à travers le monde, promettant un avenir rayonnant pour ce type d’événement inclusif et stimulant au Liban.
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