©(Asaad NIAZI, AFP)
Les partis chiites affiliés à Téhéran sont arrivés en tête dans la plupart des provinces d'Irak, selon les premiers résultats publiés par la commission électorale mardi 19 décembre. Il s'agissait du premier scrutin de ce type en une décennie, dans un pays rongé par l'emprise grandissante de Téhéran.
Dans la plupart des provinces d'Irak, les partis chiites pro-Iran arrivent en tête de peloton des élections provinciales, selon des "résultats préliminaires" dévoilés mardi par la commission électorale, illustrant une nouvelle fois l'emprise de ce camp sur la vie politique du pays.
Premier scrutin du genre en une décennie, des élections pour nommer les membres des conseils provinciaux se sont tenues lundi dans 15 provinces du pays multiconfessionnel et multiethnique, où la communauté chiite représente une majorité parmi les 43 millions d'habitants.
Instaurés après l'invasion américaine et la chute de Saddam Hussein en 2003, les conseils jouissent d'importantes prérogatives, notamment l'élection du gouverneur de la province et les allocations des budgets de la santé, des transports et de l'éducation.
Mardi en conférence de presse, des responsables de la commission électorale ont lu à tour de rôle et pour chaque province le classement et le nombre de voix remportées par chaque formation politique.
Dans neuf provinces du centre et du sud, deux tendances se dessinent: les grands vainqueurs sont soit les formations des gouverneurs sortants, soit – surtout – les coalitions formées par les partis pro-Iran, dominant le Parlement.
Dans les provinces de Dhi Qar, Maysan, Bassora, Babylone, Najaf, Muthanna et Wassit, les mêmes coalitions se disputent fréquemment les quatre premières places. La coalition "Nabni" ("Nous construisons"), dirigée par Hadi al-Ameri, un haut commandant du Hachd al-Chaabi, ancien groupe paramilitaire désormais intégré aux forces régulières, est souvent en compétition avec la coalition "État de droit" de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, faisant partie du même bord politique.
Les Forces patriotiques de l'État, dirigées par Ammar al-Hakim et l'ex-Premier ministre Haider al-Abadi, les talonnent de près, cherchant également à occuper des positions de premier plan.
À Bagdad, la première place est remportée par Taqadom (Progrès en arabe), le parti influent du politicien sunnite Mohamed al-Halboussi. Cependant, Nabni et État de droit le suivent de près, occupant respectivement les deuxième et troisième positions.
M. Halboussi, ex-chef du Parlement, arrive en tête dans sa province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, dans l'ouest du pays.
En fonction de leur performance, les différents partis vont se répartir les sièges au sein de chaque conseil. Si le conseil provincial de Bagdad compte 49 élus, celui de Bassora en compte 22.
En Irak, les élections et les nominations de responsables aux plus hauts postes sont souvent des processus complexes qui peuvent s'étendre sur plusieurs mois, marqués par des négociations intenses pour parvenir à des accords.
Malo Pinatel, avec AFP
Dans la plupart des provinces d'Irak, les partis chiites pro-Iran arrivent en tête de peloton des élections provinciales, selon des "résultats préliminaires" dévoilés mardi par la commission électorale, illustrant une nouvelle fois l'emprise de ce camp sur la vie politique du pays.
Premier scrutin du genre en une décennie, des élections pour nommer les membres des conseils provinciaux se sont tenues lundi dans 15 provinces du pays multiconfessionnel et multiethnique, où la communauté chiite représente une majorité parmi les 43 millions d'habitants.
Instaurés après l'invasion américaine et la chute de Saddam Hussein en 2003, les conseils jouissent d'importantes prérogatives, notamment l'élection du gouverneur de la province et les allocations des budgets de la santé, des transports et de l'éducation.
Mardi en conférence de presse, des responsables de la commission électorale ont lu à tour de rôle et pour chaque province le classement et le nombre de voix remportées par chaque formation politique.
Dans neuf provinces du centre et du sud, deux tendances se dessinent: les grands vainqueurs sont soit les formations des gouverneurs sortants, soit – surtout – les coalitions formées par les partis pro-Iran, dominant le Parlement.
Dans les provinces de Dhi Qar, Maysan, Bassora, Babylone, Najaf, Muthanna et Wassit, les mêmes coalitions se disputent fréquemment les quatre premières places. La coalition "Nabni" ("Nous construisons"), dirigée par Hadi al-Ameri, un haut commandant du Hachd al-Chaabi, ancien groupe paramilitaire désormais intégré aux forces régulières, est souvent en compétition avec la coalition "État de droit" de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, faisant partie du même bord politique.
Les Forces patriotiques de l'État, dirigées par Ammar al-Hakim et l'ex-Premier ministre Haider al-Abadi, les talonnent de près, cherchant également à occuper des positions de premier plan.
À Bagdad, la première place est remportée par Taqadom (Progrès en arabe), le parti influent du politicien sunnite Mohamed al-Halboussi. Cependant, Nabni et État de droit le suivent de près, occupant respectivement les deuxième et troisième positions.
M. Halboussi, ex-chef du Parlement, arrive en tête dans sa province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, dans l'ouest du pays.
En fonction de leur performance, les différents partis vont se répartir les sièges au sein de chaque conseil. Si le conseil provincial de Bagdad compte 49 élus, celui de Bassora en compte 22.
En Irak, les élections et les nominations de responsables aux plus hauts postes sont souvent des processus complexes qui peuvent s'étendre sur plusieurs mois, marqués par des négociations intenses pour parvenir à des accords.
Malo Pinatel, avec AFP
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