L'armée israélienne progresse vers le sud de la bande de Gaza
©(AFP)
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dimanche dans son 79ᵉ jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et inédite perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza.

Environ 1.140 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans cette attaque, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir du dernier bilan israélien, et quelque 250 enlevées et emmenées à Gaza.

Parmi ces otages, 129 sont encore à Gaza, d'après l'armée. Une centaine de personnes ont été libérées dans le cadre d'une trêve, fin novembre, en échange de 240 prisonniers palestiniens incarcérés en Israël.

Après l'attaque du 7 octobre, Israël a juré d'«anéantir» le Hamas, pilonnant le territoire palestinien, l'assiégeant, et y menant une opération terrestre depuis le 27 octobre.

Le ministère de la Santé à Gaza a fait état dimanche de 20.424 morts depuis le début des bombardements israéliens, majoritairement des civils.

Voici les derniers développements:
Le chef du Jihad islamique au Caire

Ziad al-Nakhala, le chef du Jihad islamique, un autre mouvement armé palestinien qui combat au côté du Hamas, est arrivé au Caire pour des discussions avec les responsables égyptiens. Ces discussions porteront notamment sur «l'arrêt de l'agression sioniste» et «l'échange de prisonniers», selon un cadre du mouvement qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.

Avant lui, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, s'était rendu au Caire mercredi, dans le cadre de ces négociations, visant une nouvelle pause dans les combats, qui permettrait la libération de plus d'otages israéliens, après une trêve de sept jours ayant pris fin le 1ᵉʳ décembre.
Intensification des opérations

Des bombardements ont visé dimanche Jabaliya et la ville de Gaza, dans le nord, et Khan Younès (sud), selon le Hamas.


Si le nord du territoire a été le plus touché depuis le 7 octobre, l'armée israélienne a annoncé son intention de concentrer ses principales opérations sur Khan Younès.
« Très lourd tribut»

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a affirmé que son pays payait «un très lourd tribut à la guerre», après la mort notamment de 14 soldats depuis vendredi, l'un des plus lourds bilans enregistrés par l'armée à Gaza en une période aussi courte depuis le 7 octobre. «Mais nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à combattre», a-t-il ajouté.
«Vive préoccupation» de Macron

Lors d'un entretien téléphonique, le président français, Emmanuel Macron, a exprimé au patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, «sa vive préoccupation» face à «la situation dramatique» de la paroisse catholique de Gaza où deux paroissiennes ont été tuées «de manière indigne», le 16 décembre, par un soldat israélien, a indiqué dimanche l'Elysée.
«Tragédie»

«La décimation du système de santé de Gaza est une tragédie», a déploré sur X (ex-Twitter) Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant de nouveau à «un cessez-le-feu immédiat».
"Notre coeur est à Bethléem"

"Notre coeur, ce soir, est à Bethléem", a déclaré dimanche soir le pape François lors de la messe de Noël alors que les festivités dans la ville de Cisjordanie occupée sont assombries par la guerre entre Israël et le Hamas.

"Notre coeur, ce soir, est à Bethléem, où le prince de la paix est encore rejeté par la logique perdante de la guerre, avec le fracas des armes qui, aujourd'hui encore, l'empêche de trouver une place dans le monde", a déclaré le pape argentin depuis la basilique Saint-Pierre, au Vatican.

Environ 6.500 fidèles, selon le Vatican, ont assisté à la messe présidée par le pape en présence de responsables religieux et du corps diplomatique tandis que des centaines d'autres l'ont suivie sur des écrans géants installés à l'extérieur, sur la place Saint-Pierre.

Haut-lieu du christianisme, la ville de Bethléem - où est né le Christ selon la tradition - a été désertée par les pèlerins cette année et a annulé la majorité des célébrations de Noël en raison de la guerre.

Malo Pinatel, avec AFP
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