Le commandant de l'armée, le général Joseph Aoun, s’est rendu mardi auprès du ministre sortant de la Défense, Maurice Slim, en son bureau à Yarzé, pour lui présenter ses vœux à l’occasion de la fête de la Nativité.
La visite est certes protocolaire, mais elle revêt une importance certaine vu le contexte de crise dans lequel elle intervient. M. Slim, proche du chef du CPL, Gebran Bassil, qui a lancé une guerre ouverte contre le général Aoun, un rival potentiel à la présidence de la République, s’est associé à cette guerre en multipliant les recours contre ce dernier auprès des organes de contrôle.
À la demande de Gebran Bassil, M. Slim avait présenté auprès de la Cour des comptes des recours contre le commandant en chef de l’armée, l’accusant d’abus de pouvoir et de corruption. Cependant, la Cour des comptes avait rejeté toutes ces accusations dans un récent rapport et confirmé «l'absence de violations des lois applicables».
Dans le même temps, toujours à l’instigation du chef du CPL, le ministre s’était opposé farouchement au maintien du général Aoun à son poste à l’expiration de son mandat, le 10 janvier prochain, au risque d’exposer l’armée à un vide inopportun à sa tête et de fragiliser ainsi davantage un Liban en guerre avec Israël.
Le Parlement a cependant retardé, le 15 décembre, le départ à la retraite des officiers ayant grade de général, au grand dam du CPL qui s’apprête à présenter un recours en invalidation de la loi votée.
La rencontre d'aujourd'hui est considérée comme un geste de bonne volonté du commandant de l'armée, visant à apaiser les tensions avec Slim. Elle pourrait constituer un pas supplémentaire sur la voie d’un déblocage du dossier des nominations au sein du Conseil militaire qui compte six membres. Le gouvernement est supposé nommer un nouveau chef d'état-major et pourvoir à deux autres sièges vacants.
Un premier pas avait été franchi par M. Slim en direction du Premier ministre sortant, Najib Mikati, grâce à une médiation du Hezbollah.
Au début du mois, le ministre avait eu une altercation au sujet des nominations avec Najib Mikati, qui envisageait de convoquer son gouvernement d’expédition des affaires courantes pour reconduire le général Aoun à son poste.
Une réunion de «réconciliation» et de «franche explication» entre MM. Mikati et Slim avait été organisée au Sérail, après le vote au Parlement, par le ministre sortant de la Culture (proche du Hezb), Mohammad Mortada. Lors de cette réunion, les deux hommes seraient convenus que Slim proposerait des candidats pour les postes vacants au sein du Conseil militaire, y compris celui de chef d'état-major.
Mais, selon des sources proches de Mikati, Bassil, dont la politique consiste à bloquer tout ce qui ne sert pas ses propres intérêts, est intervenu, encore une fois, pour saborder les efforts de rapprochement en adressant un message sévère à Maurice Slim.
De mêmes sources, on estime cependant que le message était plutôt dirigé contre le Hezbollah, et non pas contre le ministre.
Dans le même ordre d’idées, le député Ghassan Skaff a révélé que le gouvernement pourrait procéder, durant la première semaine de la nouvelle année, aux nominations au sein du Conseil militaire, au cas où une entente serait entre-temps dégagée sur le sujet.
La visite est certes protocolaire, mais elle revêt une importance certaine vu le contexte de crise dans lequel elle intervient. M. Slim, proche du chef du CPL, Gebran Bassil, qui a lancé une guerre ouverte contre le général Aoun, un rival potentiel à la présidence de la République, s’est associé à cette guerre en multipliant les recours contre ce dernier auprès des organes de contrôle.
À la demande de Gebran Bassil, M. Slim avait présenté auprès de la Cour des comptes des recours contre le commandant en chef de l’armée, l’accusant d’abus de pouvoir et de corruption. Cependant, la Cour des comptes avait rejeté toutes ces accusations dans un récent rapport et confirmé «l'absence de violations des lois applicables».
Dans le même temps, toujours à l’instigation du chef du CPL, le ministre s’était opposé farouchement au maintien du général Aoun à son poste à l’expiration de son mandat, le 10 janvier prochain, au risque d’exposer l’armée à un vide inopportun à sa tête et de fragiliser ainsi davantage un Liban en guerre avec Israël.
Le Parlement a cependant retardé, le 15 décembre, le départ à la retraite des officiers ayant grade de général, au grand dam du CPL qui s’apprête à présenter un recours en invalidation de la loi votée.
La rencontre d'aujourd'hui est considérée comme un geste de bonne volonté du commandant de l'armée, visant à apaiser les tensions avec Slim. Elle pourrait constituer un pas supplémentaire sur la voie d’un déblocage du dossier des nominations au sein du Conseil militaire qui compte six membres. Le gouvernement est supposé nommer un nouveau chef d'état-major et pourvoir à deux autres sièges vacants.
Un premier pas avait été franchi par M. Slim en direction du Premier ministre sortant, Najib Mikati, grâce à une médiation du Hezbollah.
Au début du mois, le ministre avait eu une altercation au sujet des nominations avec Najib Mikati, qui envisageait de convoquer son gouvernement d’expédition des affaires courantes pour reconduire le général Aoun à son poste.
Une réunion de «réconciliation» et de «franche explication» entre MM. Mikati et Slim avait été organisée au Sérail, après le vote au Parlement, par le ministre sortant de la Culture (proche du Hezb), Mohammad Mortada. Lors de cette réunion, les deux hommes seraient convenus que Slim proposerait des candidats pour les postes vacants au sein du Conseil militaire, y compris celui de chef d'état-major.
Mais, selon des sources proches de Mikati, Bassil, dont la politique consiste à bloquer tout ce qui ne sert pas ses propres intérêts, est intervenu, encore une fois, pour saborder les efforts de rapprochement en adressant un message sévère à Maurice Slim.
De mêmes sources, on estime cependant que le message était plutôt dirigé contre le Hezbollah, et non pas contre le ministre.
Dans le même ordre d’idées, le député Ghassan Skaff a révélé que le gouvernement pourrait procéder, durant la première semaine de la nouvelle année, aux nominations au sein du Conseil militaire, au cas où une entente serait entre-temps dégagée sur le sujet.
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