Le diplomate et conseiller spécial du président américain, Joe Biden, pour les affaires énergétiques, Amos Hochstein, est de nouveau attendu au Liban mercredi 10 janvier, ou au plus tard le lendemain, pour discuter notamment des affrontements en cours dans le sud du pays entre le Hezbollah et Israël, et pour tenter d’y apporter des solutions. Il essaiera aussi, dans le cadre de cette nouvelle mission au Liban, de relancer les discussions sur la délimitation de la frontière terrestre avec l’État hébreu. Ce qui implique le règlement du litige, toujours en suspens, des treize points le long de la Ligne bleue.
Contestée par le Liban, celle-ci a été tracée par l’ONU le 7 juin 2000 pour confirmer le retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud, le 25 mai de cette même année. Elle ne correspond toutefois pas à ce que devrait être la frontière terrestre officielle.
Depuis ce tracé, treize points géographiques, tous situés le long de cette ligne de 120 km, qui s’étend de Ras el-Naqoura, à l’ouest, jusqu’à la ville de Ghajar, à l’est, posent problème. Réunis, ces treize points forment près d’un demi-kilomètre carré.
Ceux-ci sont divisés en deux sections. La première, appelée par l’armée «panier A», s’étend sur le territoire libanais à une profondeur de 25 mètres ou moins. Elle comprend sept points situés à Ras Naqoura (souvent appelé B1), Alma el-Chaab, Bsatine, Marouahine, Yaroun, Mays el-Jabal, et Odaisseh-Kfar Kila.
La seconde section, ou «panier B», comprend six points qui s’étendent sur le territoire libanais à une profondeur de 25 mètres ou plus. Deux points sont situés à Alma el-Chaab, et les autres sont à Rmeich, Blida, Odaisseh et Mtellé al-Wazani.
Si le «panier A» ferait déjà l’objet d’un accord négocié durant l’été 2023 et ne nécessiterait pas de nouvelles discussions, le «panier B» poserait encore problème. Le treizième point, situé au nord du village de Ghajar, ferait l’objet de fortes résistances de la part des Israéliens, qui ne souhaitent pas voir le territoire libanais se rapprocher de certains de leurs villages et de leur réserve naturelle de Tel Dan.
Reste également la question des fermes de Chebaa et des collines de Kfarchouba, qui bordent le plateau du Golan. Toutes deux font techniquement partie du Liban, même si Israël en garde toujours le contrôle.
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